
C’est la saison des lancements de programmation télé! Qu’est-ce qu’on regarde du côté de TVA et de la plateforme illico+, cette année? Voici un aperçu!
Toujours plus de Chanteurs masqués et de MasterChef Québec
Si vous aimez Chanteurs masqués et MasterChef Québec, vous serez servis cet automne, puisque toutes deux ont été allongées.
Pour une cinquième saison, Chanteurs masqués (dimanche, 19 h, dès le 14 septembre) durera maintenant 90 minutes plutôt que 60. Sébastien Benoît demeure à l’animation, et les juges-enquêteurs Sam Breton, Mélissa Bédard, Anouk Meunier et Stéphane Rousseau sont toujours en poste. On nous laisse miroiter qu’un ancien «chanteur masqué» se prêtera de nouveau à l’expérience (qui, qui?), que Sylvain Cossette se produira en duo avec une mascotte (un peu comme Marie-Eve Janvier avec le Cygne, alias Gabrielle Destroismaisons, l’an dernier), et une sorcière – à la voix très semblable à celle de Véronic DiCaire, hum, hum… – insufflera une ambiance d’Halloween dans le studio. «Pensez à une grande voix du Québec, il y a de bonnes chances que cette personne vienne faire un tour sur le plateau», a signalé Sébastien Benoit. Aussi, un mystérieux personnage campé dans la voûte fera peut-être damner les troupes…

Puis, MasterChef Québec (3e saison, dimanche, 20 h 30, et lundi au mercredi, 19 h 30, dès le 7 septembre) gagne une édition de 60 minutes le dimanche. Les meilleurs cuistots du Québec s’échineront à nouveau aux fourneaux pour remporter le grand prix de 50 000 $, d’après les commentaires des juges Stefano Faita et Martin Picard. Au premier épisode, les candidats concourront pour mettre la main sur l’épinglette d’immunité. Parmi les juges invités cette année, on compte Chuck Hughes, Marina Orsini, Andy Allen (ancien participant et juge de MasterChef Australie) et Marc-André Grondin.
Le jeudi, dans la case de 19 h 30, MasterChef Québec cédera sa plage à J.E.
Enfin, après le triomphe de la petite Zoé au printemps dernier, y aura-t-il une deuxième saison de MasterChef Junior Québec? Ce n’est pas décidé encore…

Encore plus piquant!
Une deuxième saison de Hot Ones Québec fera son arrivée sur illico+ le 9 octobre et s’annonce particulièrement piquante sur l’échelle de Scoville, avec des invités comme Anne-Marie Losique, Olivier Primeau, Marthe Laverdière, Alicia Moffet, Mona de Grenoble, Martin Matte, Claude Legault, Mégan Brouillard, le joueur de basket ball Lugentz Dort et Charlotte LeBon qui «savoureront» des ailes de poulet brûlantes. N’ayez crainte, l’animateur Marc-André Grondin continuera lui aussi de s’imposer le supplice, avec les mêmes sauces que ses convives. Côté digestion, ça se passe comment, pour lui? «J’ai du plaisir à faire l’émission, j’ai moins de plaisir quand je rentre chez nous…», a admis Marc-André.
Le retour de vos séries préférées
Côté fictions adorées du public, dans la quotidienne Indéfendable (lundi au jeudi, 19 h, dès le 8 septembre), Léo (Sébastien Delorme) devra vivre avec les conséquences de sa maladresse de la finale du printemps dernier, quand il a foncé en voiture sur Dylan Blondin (Patrice Godin) et que ce dernier y a laissé sa peau. Fera-t-il de la prison? Mélodie (Naïla Louidort), elle, avec son haut potentiel intellectuel, sera promue de stagiaire à avocate et pourra exploiter toutes ses connaissances.

En ce qui a trait aux Armes (lundi, 20 h, dès le 8 septembre), les comédiens nous révélaient ici quelques bribes des soubresauts qui attendent leurs personnages, fortement inspirés de l’actualité internationale.
TVA envoie la série annuelle Alertes (mardi, 20 h, dès le 9 septembre) au front contre la nouvelle mouture d’une heure de STAT, à ICI TÉLÉ. 3 grandes enquêtes occuperont l’Escouade Cerbère dans le prochain droit d’Alertes : une jeune femme d’une vingtaine d’années qui disparaît subitement dans un stationnement de supermarché sans le moindre indice, une fillette au langage incompréhensible trouvée dans un parc, et l’enlèvement d’un bébé, sur une moto, sous les yeux de son père.

Vous les avez peut-être déjà regardées via illico+, mais Société distincte (lundi, 21 h, dès le 8 septembre), avec Maude Guérin et Antoine Pilon, et Mr Big (mercredi 20 h, dès le 10 septembre), avec François Arnaud, font le saut à la télé traditionnelle. Après avoir bénéficié d’une première fenêtre sur la chaîne addikTV à l’automne 2023, la deuxième saison du thriller d’espionnage Classé secret (mardi, 21 h, dès le 16 septembre), avec Mélissa Désormeaux-Poulin, déménage également à TVA pour la rentrée.
Enfin, il faudra patienter jusqu’en janvier pour découvrir l’univers déjà intrigant d’Indomptables, où deux familles rivales d’un petit village ont des comptes à régler, sur fond de musique country. Benoît Gouin, Geneviève Rochette, Marianne Fortier, Marilou Morin, Stéphane Demers, Catherine Paquin-Béchard et Félix-Antoine Duval, entre autres, y prêteront vie.

D’autres valeurs sûres…
Bien sûr, d’autres valeurs sûres de TVA repartent ces jours-ci pour un nouveau tour de piste : La poule aux œufs d’or (33e saison, dimanche, 18 h 30), Le tricheur (15e saison, du lundi au vendredi, 18 h 30, dès le 1er septembre, et ça sera la dernière année de Guy Jodoin à l’animation), Ça finit bien la semaine, toujours avec Julie Bélanger et Jean-Michel Anctil(16e saison, vendredi, 19 h, dès le 12 septembre), et Salut Bonjour (en semaine, dès 6 h 30) sont du nombre.
Et n’oublions pas l’incontournable La Voix, qui reprendra du service à l’hiver pour une 11e saison, avec l’hôte Charles Lafortune et Roxane Bruneau, Corneille, Mario Pelchat et France D’Amour dans les fauteuils rouges des coachs. Toutes les étapes de la compétition, incluant les «directs», seront préenregistrées, comme en 2024, restrictions budgétaires obligent.
À surveiller sur illico+
Pour les amateurs de fictions à dévorer en rafale, d’humour et de documentaires, illico+ annonce quelques belles surprises pour l’année 2025-2026.
Du lot, Ravages, avec Caroline Dhavernas, vient d’y prendre l’affiche. Il s’agit d’un thriller environnemental, où une avocate ambitieuse se retrouve au centre d’une affaire liant meurtre sordide et achat d’une mine sur la Côte Nord, avec des ramifications jusqu’en Amérique latine. Benoît Brière, Pierre Verville, Sophie Prégent et Robin Aubert sont également de la distribution.
Une minisérie de six épisodes, dérivée d’Alertes, reposant sur le personnage de Guillaume Pelletier (Danny Gilmore), simplement intitulée Alertes : Pelletier, sera dévoilée le 4 décembre.

Le 22 janvier 2026, place au deuxième chapitre de Détective Surprenant, avec Patrick Hivon, sous-titré Le Baron de l’archipel.
De nouveaux Grands Bien-Cuits (Patrice L’Écuyer et Gildor Roy, en novembre et décembre), le docu-réalité sur Mélissa Bédard, Mélissa, plein les bras (déjà en ligne), ainsi que les documentaires Le prince charmant n’existe pas (sur Serge Rivard, un millionnaire qui séduisait les femmes pour les arnaquer), L’affaire du juge Delisle et Crime désorganisé (sur la délinquance juvénile) sont prévus le 25 septembre, 30 octobre et 27 novembre.

Sur les chaînes spécialisées
Il y a aussi quelques trucs pas piqués des vers à considérer sur les chaînes spécialisées. Du lot : Patrick Groulx pilote Chantier rescapé (jeudi, 21 h, depuis le 14 août) sur CASA, et Stéphane Fallu espionnera des maisons dans Les voyeurs du soir (jeudi, 21 h, dès le 6 novembre). Sur Évasion, Chasse à l’homme : marécage (vendredi, 21 h, dès le 24 octobre) présentera l’expert survivaliste Mathieu Hébert qui transmettra ses connaissances en survie à huit candidats dans les marécages du Manitoba, tandis que Guillaume Lambert et Geneviève Néron ont déjà recommencé à arpenter le monde dans Avec ou sans cash (vendredi, 21 h, depuis le 15 août).
Sur Témoin, la deuxième saison du Parloir, avec Félix Séguin et Annie-Soleil Proteau, débutera le jeudi 16 octobre, à 21 h. D’autres contenus true crime attendront également les fervents du genre, comme Road Trip Fatal, avec Victoria Charlton (vendredi, 21 h, dès le 17 octobre).
Quant à la nouvelle tribune d’entrevues tête-à-tête qu’on promet «choc» de Sophie Durocher, Dans le blanc des yeux, elle prendra l’antenne le vendredi 12 septembre, à 20 h.
Peu de nouveautés… et un cri du cœur
En vérité, vous le remarquez, il y a très peu de nouveautés à TVA cet automne, et un discours enflammé de Pierre Karl Péladeau en a laissé entendre les raisons lors de l’événement de lancement de la chaîne, mardi dernier. C’est tout simple, et on s’y attendait un peu : en raison des difficultés financières de Groupe TVA – et de toutes les télévisions privées, comme Noovo également –, on aura droit à un régime minceur jusque dans nos écrans.

Dans son laïus parsemé ici et là d’ironie, le président de Québecor, propriétaire de Groupe TVA, y est allé de plusieurs constats et revendications.
«Le taux d’abonnement à la télévision continue de chuter au profit d’un taux d’abonnement toujours croissant aux services de visionnement en ligne étrangers. Les revenus publicitaires de la télévision conventionnelle continuent leur déclin et affichent une baisse de près de 40 % au Canada depuis 2011. Les géants du Web, plus précisément Meta (Facebook et Instagram), Google/YouTube, Microsoft et TikTok, accaparent maintenant 92 % des revenus de publicité en ligne au Canada, de l’argent qui était attribué auparavant aux médias traditionnels. Les conséquences qui en résultent sont désastreuses pour la télé privée, considérant que ces revenus sont sa principale source de financement. En chiffres absolus, pour TVA et ses chaînes spécialisées, cela représente une perte de 34,9 M$ de revenus publicitaires en télévision seulement, au cours des trois dernières années», a notamment déclaré Pierre Karl Péladeau.
Celui-ci a argué que, même si les chaînes de Groupe TVA demeurent les plus regardées au Québec, avec des parts de marché de 42 % et quelque 5,7 millions de téléspectateurs rejoints en semaine, «réalistement, TVA ne pourra pas continuer à naviguer à moyen terme dans un univers aussi précarisé». L’homme d’affaires a aussi dénoncé les investissements publicitaires du gouvernement fédéral dans des entreprises numériques américaines et chinoises (META et TikTok), certaines réglementations du CRTC (auxquelles ne sont pas soumises les géants du Web), ainsi que les revenus publicitaires et les contributions du Fonds des médias du Canada dont jouit le diffuseur public, Radio-Canada, malgré son financement gouvernemental.
Monsieur Péladeau en appelle donc à un soutien accru des gouvernements, des réformes fiscales, une révision du mandat de la SRC/CBC (Radio-Canada) et plaide pour des allègements au CRTC. Il a en outre rappelé les moyens déployés par Québecor, depuis deux ans, pour tenter de stopper l’hémorragie : abolition de 700 postes, optimisation de son parc immobilier (tous les effectifs des entités média du groupe sont maintenant réunis à la même adresse, au 4545 Frontenac, à Montréal), diminution des budgets alloués à la production originale, et réévaluation de la grille de programmation.
Voilà qui explique le triste sort réservé à la série Sorcières, débranchée abruptement au printemps dernier après seulement deux saisons…