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Dans les coulisses

Repêcher plusieurs fois en première ronde pourrait ne pas être une bonne idée

En voici un scénario de rêve pour une équipe en reconstruction : Repêcher à trois reprises en première ronde et se retrouver avec trois espoirs de premier plan. Malheureusement, ceci n’arrive pas souvent dans le monde de la LNH. Plus souvent qu’autre chose, les équipes repêchent des joueurs qui ne répondent pas aux attentes comme a remarqué Mathias Brunet de La Presse.

Brunet explique que si l’on exclue les trois formations à avoir réalisé l’exploit en 2020 et 2021, cette option n’est pas gage de succès. Sur 27 choix repêchés en première ronde parmi ces formations, seulement quatre sont devenus des joueurs établis dans la LNH.

Commençons avec les Oilers d’Edmonton qui ont transigé Ryan Smyth et Chris Pronger en 2007 pour pouvoir sélectionner trois fois au premier tour. Résultat : Sam Gagner, qui a connu quelques bonnes saisons sans causer de flammèches, ainsi que Alex Plante et Riley Nash qui n’ont jamais été utiles à la formation Albertaine.

Toujours en 2007, les Blues de St. Louis n’ont pas repêché de joueurs très importants, mais ont certainement mieux fait. Lars Eller leur a permis d’aller chercher Jaroslav Halak du Canadien. David Perron, de son côté, a connu de bonnes années sans être un attaquant «élite» et Ian Cole a connu une carrière correct avec d’autres équipes. Tout ça a coûté le départ de Bill Guerin et de Keith Tkachuk.

En 2010, les Panthers ont repêché d’une manière très décevante. Erik Gudbranson, sélectionné troisième au total, a joué longtemps dans la LNH, mais n’a jamais atteint son plein potentiel. Nick Bjugstad n’a, quant à lui, jamais réussi à devenir le joueur de centre élite tant espéré et Quinton Howden n’a jamais réussi à atteindre la LNH de manière permanente.

Les Sénateurs de 2011 ont vu juste avec Mika Zibanejad, mais l’ont échangé avant qu’il ne perce en tant que centre de premier plan. Stefan Noesen et Matt Puempel ont connu des carrières très tranquilles.

Il ne faut pas oublier les Flames de 2013 qui ont bien choisi avec Sean Monahan, mais qui se sont plantés avec leurs deux autres choix qui ont totalisé neuf matchs combinés.

Toujours en 2013, les Blue Jackets ont repêché Alex Wennberg, qui a connu de bonne saisons au début de sa carrière, mais qui s’est beaucoup calmé depuis le temps. Avec leurs deux autres choix, les Jackets ont sélectionné Kirby Richel et Marko Dano qui n’ont certainement pas connu la carrière escomptée.

L’histoire des Bruins de 2015 fait mal au coeur. Ils ont repêché Jakub Zboril, Jake DeBrusk et Zach Senyshyn. DeBrusk connait une carrière correct, mais ce qui fait mal c’est que plusieurs joueurs de premier plan étaient disponibles lors de ces choix. Il s’agit de Mathew Barzal, Kyle Connor, Thomas Chabot, Joel Eriksson-Ek, Brock Boeser, Travis Konecny et Sebastian Aho. Disons qu’ils aimeraient bien reprendre ce repêchage.

Pour finir, les Golden Knights de 2017 n’ont pas mal repêché, mais ils ont perdu tous leurs choix pour avoir une équipe de haut calibre dès leur arrivée. Ils ont échangé Cody Glass pour Nolan Patrick, Nick Suzuki pour Max Pacioretty et Erik Brannstrom pour Mark Stone.

Avec tous ces exemples, ont peu en conclure que lorsqu’une équipe repêche trois fois en première ronde, elle devrait peut-être faire plus de recherche au niveau des joueurs disponibles. Montréal pourrait se retrouver dans cette situation et ferait certainement tout en son possible pour éviter un tel scénario.

En rafale

– Bien joué!

– Toujours dans nos cœurs.

– Un gardien suspendu pour une mise en échec, c’est plutôt rare.

– Quel tir!

– Deux buts très rapidement.