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Rosalie Bonenfant parle de sa tentative de suicide

Dans un courageux témoignage, Rosalie Bonenfant a tenu à souligner un anniversaire doux-amer. Aux auditeurs de Rouge, la chroniqueuse a raconté la funeste période qui a mené à sa tentative de suicide en 2015 :

« Dans quelques semaines, ça fera 3 ans que j’ai vécu l’expérience la plus éprouvante de ma courte vie. Trois ans depuis que mon chum a eu à subir l’image de sa blonde qui franchit une ligne qu’on ne devrait jamais franchir. Trois ans depuis que mes parents ont été appelés pour assister à la scène de leur fille qui tenait un rôle qui ne lui allait pas du tout. »

Celle qu’on connaît pour son sourire contagieux raconte, avec émotion, les épisodes d’auto-mutilation qu’elle a dû traverser à l’époque.

« Sans entrer dans les détails, en 2015 j’ai traversé une période qui ressemblait à un grand labyrinthe. J’étais perdue, j’avais peur et je commençais à penser qu’il n’y avait pas d’issue. Je me souviens qu’à ce moment-là, un psychologue m’a dit que j’avais toutes les réponses enfouies en moi. Alors, pour les trouver, j’ai commencé me couper des petites fenêtres sur le corps, pour voir mieux à l’intérieur. Évidemment, ce que j’y ai vu m’a beaucoup plus mêlée qu’autre chose. »

« J’avais 18 ans. J’étais censée être dans la fleur de l’âge, mais je ressemblais à un pétale qui avait pris au vent pour aboutir dans du barbelé. À force de me déchirer de plus en plus, j’ai fini par vouloir m’engourdir le bobo pour de bon. Un peu comme Obélix qui est tombé dans la potion quand il était petit, j’ai pensé que si je les prenais toutes d’un coup, peut-être que je n’aurais plus jamais besoin de Tylenols de ma vie. »

« Tout le monde a son lot d’épreuves qui les gruge. Je pense que c’est parce que notre but sur Terre, c’est de remplir nos trous. Naître passoire et mourir casserole. Un excellent truc pour remplir ses trous, c’est d’en jaser. »

Voyez par vous-mêmes son vibrant témoignage :

Rosalie a raison. La meilleure manière de patcher ses trous, c’est d’en parler. À des proches, ou à des gens qui n’attendent que votre appel ou qu’un texto, et qui connaissent les bons mots pour apaiser la douleur.

Si vous avez besoin de soutien, de conseils ou d’une aide en urgence, n’hésitez pas à faire appel à ces organismes :

Suicide Action Montréal