Santé publique : Les médias doivent aussi faire leur part pour éviter la paranoïa
Les médias sont visés dans une nouvelle étude sur la santé publiée par des chercheurs allemands, qui nous gratifient par la même occasion d’un nouveau mot de la langue française, rapporte Top Santé.
On parle de « l’effet nocebo », un phénomène qui s’apparente à l’effet placebo, mais en lien avec les informations véhiculées par la faune médiatique.
Cette dernière est omniprésente dans nos vies et n’apporte pas que du bon. Les campagnes de peur, la surutilisation de temps d’antenne sur les mêmes sujets, le manque de rigueur et de souci du public sont tous des facteurs qui finissent par influencer non seulement l’opinion publique, mais aussi sa santé.
Ainsi, explique le psychothérapeute Michael Witthöft, directeur de l’étude en question, « la simple anticipation de dommages sur la santé pourrait déclencher des douleurs et des désordres de santé ».
C’est donc dire que plusieurs personnes anxieuses ou influençables peuvent littéralement développer des symptômes ou des problèmes de santé à la suite des reportages sensationnels.
Pour confirmer la théorie, l’équipe du Dr Witthöft a tenté une expérience sur 147 sujets, en leur proposant un reportage de la BBC sur l’impact des ondes WiFi sur la santé, avant de les « exposer » à de faux signaux du même genre.
54 % des sujets ont présenté des signes d’anxiété ou d’autres symptômes, alors qu’il n’y avait pourtant rien dans la pièce…