Catégories
Potins

Vincent Bilodeau dévoile son rôle fétiche au théâtre

Vincent Bilodeau est de la distribution de la pièce 12 hommes en colère depuis les débuts en 2000. Il a commencé en jouant le juré numéro 7, qui est le comique du groupe. La pièce a été reprise ensuite quelques fois, et à la troisième occasion, il a finalement hérité du personnage du juré numéro 3, le plus dramatique, le plus complexe du groupe.

« J’aime beaucoup jouer ce genre de personnage avec un conflit intérieur, qui est complexe, qui est à la fois dur et tendre. J’aime la dualité. Si j’avais à choisir un rôle dans cette pièce, c’est lui que je prendrais, donc je suis chanceux, c’est moi qui le joue. C’est probablement le plus beau rôle de ma carrière au théâtre. Heureusement, car c’est celui que j’ai joué aussi le plus souvent », confie Vincent Bilodeau à BUM Interactif Groupe (BIG).

C’est donc avec plaisir que le comédien reprend ce rôle tant aimé au Théâtre de Rougemont cet été. 12 hommes en colère raconte le huis clos entre les jurés du procès d’un adolescent accusé d’avoir poignardé son père. Un verdict de culpabilité entraînera la peine de mort.

« C’est une pièce encore très actuelle, car elle repose sur le principe fondamental du doute raisonnable. À partir de quel moment peut-on dire qu’on a un doute raisonnable? Quand peut-on dire qu’on a un motif suffisant pour décider de la culpabilité ou de l’innocence de quelqu’un? »

Jusqu’ici, 12 hommes en colère a été présenté à 200 reprises, ce qui leur a mérité un coffre d’or, une nouvelle récompense pour le monde du théâtre.

Présentée au Théâtre de Rougemont jusqu’au 17 août, la pièce sera ensuite en tournée cet automne. Ce sera donc un moment chargé pour Vincent Bilodeau, qui aura également les tournages de L’Auberge du chien noir au même moment. Le téléroman en est à sa 12e saison.

« On s’est déjà fait confirmer la 13esaison, c’est vraiment plaisant, pas seulement pour les acteurs, mais aussi pour les auteurs qui pourront installer des choses dans la 12e saison et pourront les développer jusqu’à la 13e. C’est une autre belle gang, on travaille très fort, mais la chimie entre les acteurs est très forte. Ça dépasse le jeu. On est vraiment une famille. Ce sera un grand deuil la journée où ça va s’arrêter, mais on n’ose pas trop y penser. »

Les projets comme L’Auberge du chien noir sont un privilège pour des acteurs et tous en sont conscients. « Les projets à long terme au Québec sont rarissimes. Les auteurs ont été brillants, car ils ont tellement de personnages qu’il y a une très grande possibilité d’intrigues. En plus, ils écrivent vraiment pour chacun des acteurs, ils nous ont bien cernés et vont dans nos forces. C’est un vrai plaisir. »

L’Auberge du chien noir reviendra donc à l’antenne de Radio-Canada dès l’automne.

Catégories
Potins

Edgar Fruitier ne s’arrête pas

À 83 ans, Edgar Fruitier n’a rien perdu de sa passion et de son humour. 60 ans de carrière et il est toujours actif. Jusqu’au 17 août, il est de la pièce 12 hommes en colère présentée au Théâtre de Rougemont. Une pièce qu’il a jouée auparavant.

L’histoire est celle d’un jury de 12 hommes qui doivent décider du sort d’un jeune homme accusé d’homicide. « Au départ, lorsque le producteur m’a appelé, je me suis dit qu’il voulait me donner le rôle du jeune homme. Mais non, il m’a donné le rôle du plus vieux », mentionne en riant M. Fruitier à BUM Interactif Groupe.

« C’est une pièce que j’aime beaucoup, car on y parle de la société humaine, de la justice qui est en fait relative. La plupart des gens confondent justice et vengeance, alors que ce n’est pas du tout la même chose. La pièce demeure très actuelle, car la question se pose toujours à savoir ce qu’est exactement la justice. Où est la limite du doute raisonnable? »

Comme c’est une pièce qu’il a déjà jouée, il avoue que cela lui permet de s’améliorer de fois en fois. « C’est plaisant d’avoir l’opportunité de refaire des pièces, car on voit comment on peut toujours faire mieux. C’est certain qu’on a nos limites d’être humain et nos doutes chaque fois. »

Même après 60 ans de carrière, Edgar Fruitier avoue avoir encore le trac. « Plus que jamais même. À mon âge, on connait encore plus nos limites aussi, donc on devient plus nerveux. » Malgré toute son expérience, il ne se dit pas assez sage pour conseiller les plus jeunes, pour lesquels il a une grande admiration. « Ils sont tellement bons. »

Fort du succès du spectacle Edgar et ses fantômes, M. Fruitier confie qu’il y aurait des discussions avec l’Europe pour présenter ce spectacle. « C’est dans les plans de la compagnie. Mais moi, à 83 ans, peut-être que dans un an, je serai mort. Je veux être en forme, mais je ne peux pas le garantir. Donc c’est plus difficile à prévoir comme acteur. Si on continue, je ne sais pas si je pourrai le faire. J’aimerais bien, mais à mon âge, je ne sais pas. »

La pièce 12 hommes en colère est présentée au Théâtre de Rougemont jusqu’au 17 août et met aussi en vedette Sylvio Archambault, Jacques Baril, Yves Bélanger, Vincent Bilodeau, Jean-François Boudreau, Olivier Courtois, Jean-Bernard Hébert, Dany Michaud, Jean-Marie Moncelet, Stéfan Perreault et Marcel Pomerlo.