L’UNESCO a annoncé mardi (28 mai) avoir classé trois sites espagnols en tant que réserves de biosphères, l’Espagne étant désormais au deuxième rang mondial dans ce domaine avec 45 réserves, juste derrière les États-Unis qui en abritent 47.
Les réserves de biosphère sont choisies en vue de servir de lieux d’expérimentation de diverses approches de gestion intégrée de la biodiversité et des ressources naturelles. Les réserves sont aussi des sites d’expérimentation et d’apprentissage du développement durable, précise l’UNESCO dans un communiqué.
Le site royal de San ildefonso-El Espinar près de Ségovie, Mariñas Coruñesas e Terras do Mandeo en Galice et les terres de l’Ebre en Catalogne ont été choisis par le Conseil international de coordination du Programme de l’UNESCO sur l’Homme et la biosphère.
À une cinquantaine de kilomètres de Madrid, San Ildefonso s’étend sur 35 414 hectares et abrite la montagne de Valsaín, une grande zone boisée de 14 000 habitants qui « revêt une importante valeur à la fois écologique, économique et sociale, et abrite des centres de recherche notamment forestière », estime l’UNESCO.
La réserve en Galice, située sur le littoral cantabrique et atlantique de la région, s’étend quant à elle sur quelque 116 000 hectares et compte 190 000 habitants. « Elle abrite une grande biodiversité et une grande diversité culturelle liées à l’utilisation de ressources naturelles (engrais, production de miel, etc.) qui a permis le maintien de communautés ainsi que la conservation de races de bétail autochtones ».
Pour leur part, les Terres de l’Ebre couvrent une superficie de 367 729 hectares pour une population de 190 000 habitants. Elles incluent le delta et le bassin de l’Ebre, le plus grand fleuve d’Espagne en débit. L’UNESCO souligne que la plus grande partie du site est consacrée à l’élevage et que les énergies alternatives (éolienne, solaire ou hydraulique) y ont été développées dans le respect de l’environnement.
Au total, 12 nouveaux sites ont été classés dont également deux en France, le Marais Audomarois qui comprend la ville de Saint-Omer et la réserve de Mont-Viso, l’île des serpents-Mont Laotie en Chine, le Massif de Cajas en Équateur et l’Alakol au Kazakhstan.
Le réseau mondial des réserves de biosphère compte désormais 621 sites répartis dans 117 pays. Avec 45 sites classés, l’Espagne devance le Mexique et la Russie qui en comptent chacun 41.