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Je ressens le besoin d’avoir un autre enfant, mais j’ai peur de me lancer…

Pour certaines d’entre vous, la grossesse peut être synonyme de bonheur, de nausée, d’incertitudes… Pour moi, elle est synonyme de courage et d’abnégation (don de soi).

Ma première grossesse a été pratiquement oubliée par tous. Il est certain que lorsqu’une grossesse se termine à 13 semaines, peu de gens en gardent le souvenir. Toutefois, cela reste l’épreuve la plus difficile que j’ai eu à vivre. Les ami.e.s et la famille évite d’en parler, ce qu’on ne dit pas n’existe pas. Les gens l’appellent ma fausse couche, moi, je lui avais déjà donné un nom, Alice.

Ma deuxième grossesse m’a semblé idyllique pendant un temps. J’étais en forme, je travaillais, je me sentais vraiment épanouie jusqu’à ce qu’à 25 semaines, sans crier gare, les médecins me confirment que mon travail a commencé. J’ai dû être alitée, couchée 24 heures sur 24 heures, avec permission de prendre une douche ALLÉLUIA ! Je suis restée couchée durant 3 mois. Je suis devenue littéralement un incubateur, j’ai perdu mes muscles, mes intérêts et une partie de ma fierté. Par la fenêtre, j’ai regardé l’hiver fondre et le printemps fleurir. Ça en a valu la peine, ma fille, Ophélie, est née à 37 semaines en pleine santé.

Ma troisième grossesse n’est pas encore arrivée, j’aimerais me dire que c’est terminé, mais je ressens le besoin d’avoir un autre enfant et vous savez comme moi, qu’il est impossible de taire ce désir ou de le raisonner…

Je dois avouer qu’il me faut une dose de courage, d’espoir et de naïveté pour me rembarquer dans cette belle aventure.

Est-ce votre cas aussi ?

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Ça m’a pris plusieurs mois et un bête accident pour vraiment réaliser que j’étais enceinte pour la 3ième fois

Je ne suis pas un trampoline. Je l’ai appris à mes dépens, tout juste hier soir, gracieuseté de ma deuzans. Je ne suis pas non plus un pouf, sur lequel peut s’échouer le popotin de mon bambin, au gré de ses envies, au fil de son ennui. Je n’ai ni ressorts abdominaux ensachés ni ventre capitonné. Je suis dodue, mais guère peu coussinée. Or, laissez-moi vous dire que le coccyx d’un enfant enthousiasmé frise la cruauté.

Je dois admettre que c’est sous l’effet de cet impromptu coup au ventre que j’ai reçu ma véritable gifle au visage. L’arrière-train de mon chérubin m’aura ramenée à la réalité. Celle de ma nouvelle et pourtant troisième grossesse. Celle de ma vulnérabilité novice, omise ou négligée. Après près de 5 mois d’étourderie, de train-train quotidien, et malgré un ventre bien rebondi, j’ai enfin compris. Je porte en moi la vie.

Et je suis maintenant d’avis qu’il me faut revêtir un scaphandre anti-chute ou du moins, une ceinture doublée de papier bulles, si je souhaite mener à terme cette ultime grossesse. Petite soirée improvisée aux urgences de la maternité, pas plus tard qu’hier. Conséquence d’un bête accident généré par une coquinette d’à peine deux ans. Voilà de quoi me rappeler à l’ordre, me sortir de mon insouciance. Et Dieu merci, bébé chéri, au tréfonds de mon utérus encore petit, s’accroche à la vie.

J’y vois là une opportunité d’intégrer le message bien clair que m’envoie l’univers: prends.soin.de.toi.