50 ans d’expérience
En 2014, la fédération française des stations vertes de vacances et des villages de neige célèbre cinquante ans d’engagement pour la préservation de la nature. En 1964, il n’était pas encore question d’écotourisme à proprement parler, pourtant, c’est dans ce contexte qu’est né le label Station verte, reposant notamment sur des préoccupations environnementales.
À cette occasion, les communes labellisées donnent rendez-vous aux vacanciers avec un programme autour de la nature. À Mirabel, en Ardèche, le public est attendu dans « La Forêt des Sens » pour un parcours énigmatique autour des patrimoines naturel, historique, culturel et paysager de la région. Quand Plouha (Côte d’Armor) organise de nombreuses randonnées et Sez en Savoie lance la Journée de la main verte.
Des activités respectueuses de l’environnement
Dès l’origine, la charte abordait « la question du traitement des eaux usées ou encore la qualité des eaux de baignade », explique Philippe Bernez, directeur de l’organisme. Aujourd’hui, les stations vertes doivent proposer aux vacanciers des activités touristiques dans une nature « respectée et préservée ». Cette année, dans le cadre des festivités, la commune de Sinnamary en Guyane propose par exemple une balade en canoë à l’embouchure de la Crique Toussaint. Après avoir passé zones de marécages, forêts et pâturages, les aventuriers du jour peuvent contempler l’océan.
Des énergies renouvelables
L’un des engagements inscrits dans la charte qualité stipule que la commune doit être engagée dans une démarche écotouristique. Cela passe entre autres par des politiques autour de l’économie d’énergie et des énergies renouvelables, du tri et des traitements des déchets ou encore des transports et du parc hôtelier. Un discours qui porte ses fruits puisqu’à Châtel-Censoir (Bourgogne), lorsqu’il a été question des travaux de rénovation du circuit des remparts en 2009, l’architecte a recommandé l’utilisation de bitume. Les membres du Conseil municipal s’y sont opposés, préférant des solutions plus respectueuses de l’environnement.
Des cabanes et écogîtes
L’association invite ses membres à étoffer leur offre d’hébergements écoresponsables. Tence, en Haute-Loire, propose ainsi à ses visiteurs des nuitées dans des cabanes en bois ainsi que dans des écogîtes. Un bémol : chaque station adopte à son rythme des actions en matière de développement durable.
Une mission éducative
Par écotourisme, la fédération entend bien évidemment un tourisme axé sur la nature — à noter que 25 % des 544 stations vertes sont situées dans un Parc naturel —, mais pas seulement. En effet, les stations vertes ont aussi la mission de valoriser leur patrimoine naturel ou culturel et intègrent une composante éducative. Elles doivent donc également proposer au public des visites commentées ou animées.