Une toute nouvelle étude révolutionne la compréhension du moteur qui déclenche l’apprentissage de la parole chez l’enfant. C’est à l’École internationale d’études supérieures de Trieste, en Italie, en collaboration avec l’Université catholique du Chili, que les chercheurs ont procédé à la recherche.
Les responsables, Marcela Pena, Jacques Mehler et Marina Nespor, ont travaillé ensemble à l’étude de 28 nourrissons âgés de 4 mois. Pour la première fois dans l’histoire, ils sont à même de démontrer que le son des mots n’est pas le seul facteur auditif retenu pour l’apprentissage du langage. La dimension abstraite doit être tenue en compte.
Alors que les adultes qui apprennent une nouvelle langue associent les voyelles I et E à de plus petits objets et les voyelles A et O à de plus grands éléments, dans presque 100 % des cas, les jeunes candidats de 4 mois effectuaient la même association. Ils fixaient leur regard sur les petites formes en entendant les voyelles associées et faisaient le même exercice en observant la grande forme au son du A et du O.
Selon Medical News Today, les résultats de cette recherche seront publiés dans la prochaine édition du journal Psychological Science. Marcela Pena est emballée de l’issue de l’étude. « Nous ne savons pas si nous naissons simplement ainsi ou si nous développons cette association, mais elle se présente très tôt dans l’évolution de l’enfant ».