Le nombre d’enfants hospitalisés à la suite de blessures sérieuses liées à la violence corporelle a augmenté de 5 % en douze ans aux États-Unis, a révélé la revue médicale Pediatrics dans son numéro de novembre, publié en ligne le 1er octobre.
L’étude en question contredit les données avancées par les agences américaines de protection des enfants, qui parlent plutôt d’une baisse de 55 % des cas de sévices pendant la période allant de 1997 à 2009.
Selon Healthy Children, les conclusions soulevées par cette étude font craindre que la baisse comptabilisée par les services de protection à l’enfance soit attribuable à des changements administratifs dans la collection de données, et non à une diminution réelle des cas.
L’auteur de l’étude, le professeur en pédiatrie de l’Université Yale, John M. Leventhal, a affirmé que « les résultats font ressortir le défi d’aider les parents à s’améliorer avec leurs enfants, ainsi que l’importance des programmes de prévention pour diminuer les blessures graves reliées à l’abus chez les jeunes enfants ».
À partir de bases de données d’hospitalisation, les chercheurs ont répertorié les cas de blessures graves subites par des enfants à la suite de la maltraitance, par exemple des blessures à la tête, des fractures, des brûlures ainsi que des blessures abdominales, et ont également étudié des données démographiques sur les patients.