Comme l’indique le Dr Carmit Katz de l’Université Bob Shapell School of Social Work à Tel-Aviv, lorsqu’un parent est abusif, l’enfant est porté à minimiser la gravité de la situation, et même à s’adapter. C’est ainsi que des cas comme celui d’un père d’Israël, accusé de sévices sexuels sur sa petite fille, a surpris toute une communauté.
En effet, les voisins se sont dits abasourdis, puisqu’ils voyaient la petite fille et son père partager un chocolat chaud dehors chaque matin, riant et s’amusant ensemble. Une situation trop fréquente, selon Katz.
Sur les 15 000 enfants maltraités en Israël en 2011, Dr Katz a analysé un échantillon aléatoire de 224 entrevues de ces jeunes. Deux réactions ont été relevées. L’accommodation d’une part, lorsque l’abus était surtout physique, puis la rébellion ou la fuite dans les cas de sévices sexuels importants. Sur ceux-ci, 107 étaient des agressions sexuelles, mais seulement 6 impliquaient un parent.
Il semble que lorsque le parent abuse sexuellement un enfant, mais que l’abus n’est pas sévère, la victime dédramatise la situation, tout comme celui qui est maltraité physiquement.
C’est 3,5 millions d’enfants chaque année, aux États-Unis uniquement, qui rapportent des cas de sévices, physiques ou sexuels. Ceux-ci souffrent de troubles émotionnels et comportementaux, qui peuvent se transformer en dysfonction sexuelle, anxiété, vulnérabilité à la victimisation répétée, dépression et toxicomanie.
Le Dr Katz affirme qu’en analysant les réactions des enfants lors d’entrevues, il sera possible de leur offrir les traitements appropriés et découvrir plus facilement les cas de maltraitances chez les autres enfants.