Étiquette : acide aminé
Une recherche effectuée par une équipe de chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université Stanford, en Californie, démontre qu’une carence en choline, un acide aminé, lors de la grossesse augmente l’incidence de malformations au cerveau, comme l’anencéphalie et le spina-bifida, chez le nouveau-né.
80 échantillons sanguins prélevés chez des femmes ayant donné naissance à des bébés souffrant de l’une des deux maladies ont été prélevés pour cette étude. Ils ont ensuite été comparés à 409 échantillons provenant de mères ayant des bébés sans malformation.
Selon les chercheurs, un faible taux de choline fait augmenter de 2,4 fois le risque de ces deux maladies chez le bébé, comparativement aux femmes enceintes n’ayant pas de carence de cet acide aminé que l’on retrouve dans le germe de blé, le soya et les jaunes d’oeuf.
Le Dr Jeremiah Stamler, de la faculté de médecine Feinberg de l’Université Northwestern à Chicago, a découvert qu’une alimentation riche en acide glutamique fait diminuer de 1,5 à 3 points les résultats de pression sanguine.
4 680 sujets ont participé à cette étude.
Malgré ces résultats, le Dr Stamler s’inquiète que les gens soient plus tentés de prendre des comprimés d’acide glutamique plutôt que d’ajouter plus de fruits et de légumes à leur menu quotidien.
De plus, il ajoute que beaucoup de légumes au menu ne sont pas nécessairement un gage de santé puisque bien d’autres facteurs, comme l’obésité, la consommation accrue d’alcool ou de potassium, présentent autant de risques d’hypertension artérielle.
Le Dr Hemant Paudel, assisté de Dong Han, Hamid Qureshi et Yifan Lu, a découvert que l’ajout d’un phosphate à un acide aminé à une protéine clé du cerveau pourrait causer la maladie neurodégénérative.
Cette découverte pourrait donc mener à un dépistage et un traitement plus rapides de la maladie d’Alzheimer.
Chez les personnes souffrant de la maladie, la protéine en question, la protéine tau, contient entre 21 et 25 phosphates de plus que chez les patients en bonne santé. Ces protéines tau forment des nœuds qui, avec des plaques séniles, constituent la cause principale de la maladie d’Alzheimer.
« Cette étude a un double impact. Nous pouvons maintenant effectuer une imagerie du cerveau pendant les toutes premières étapes de la maladie. Nous n’avons pas à chercher divers phosphates tau, seulement ce phosphate spécifique. La possibilité d’un diagnostic précoce est maintenant envisageable. Ensuite, on peut cibler, à l’aide de médicaments, l’enzyme qui place ce phosphate sur la protéine tau, de manière à développer des thérapies. Cette découverte nous indique, pour la première fois, une direction claire vers un diagnostic et un traitement précoces de la maladie d’Alzheimer », a fait savoir le Dr Paudel.