Bien qu’ils soient vantés pour favoriser un meilleur équilibre et réduire les risques de surpoids, les repas en famille n’auraient pourtant pas d’influence sur le développement et le bien-être des adolescents.
Ils sont connus au Québec, mais ils sont surtout des parents d’enfants souffrant de maladies mentales.
Dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale, qui se déroule du 7 au 11 mai, Guy Lafleur, Sophie Prégent et Sylvie Lauzon agissent respectivement à titre de porte-parole et marraines d’honneur pour faire connaître les enjeux de ces problèmes de santé et proposer des solutions d’aide aux familles concernées par cette difficile réalité.
Au Québec, alors que les problèmes mentaux et les troubles du comportement semblent pousser comme des champignons chez les jeunes, que le besoin est de plus en plus criant et que la science a encore de la difficulté à mettre le doigt sur la source de ces problèmes neurologiques, une seule fondation vient en aide exclusivement aux enfants et adolescents atteints de maladies mentales.
Chaque année, la Fondation les petits trésors, qui existe depuis 1980, mène un combat sans fin dans la société pour faire connaître sa mission. Spectacles-bénéfices, conférences, tournois de golf, bals et soirées thématiques sont des événements qui permettent d’amasser des fonds pour venir en aide aux jeunes qui ont besoin de soutien et surtout d’un diagnostic précoce pour tenter d’éviter que la maladie mentale brime leur vie entière.
Il est prouvé qu’au Québec, un enfant sur six souffre de problèmes mentaux. Parmi les petits qui vivent au sein d’une famille monoparentale ou recomposée, environ un enfant sur trois a des troubles émotifs importants. Chez les moins de 10 ans, 10 % d’entre eux auraient déjà eu des pensées suicidaires.
Cliquez ici pour avoir plus de détails sur la Semaine nationale de la santé mentale et le rôle de la Fondation les petits trésors.
En effet, plus de 2 millions d’adolescents souffrent de dépression aux États-Unis. Les récents avertissements sur certains médicaments et les résultats d’études ont conduit à la controverse entourant ces traitements.
Une sérieuse étude allemande publiée dans le journal Pediatrics affirme que les succès cinématographiques américains inciteraient les adolescents à l’alcoolisme.
5 000 jeunes ont été interrogés sur leur apparence, leur famille, leurs amis, l’école et leur vie dans l’ensemble et selon ce que rapporte le Daily Mail, les jeunes qui n’ont jamais consommé de l’alcool sont entre quatre et six fois plus susceptibles d’être heureux que ceux qui en ont pris.
Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik a rendu public son rapport intitulé Quand un enfant se donne la mort, publié aux Éditions Odile Jacob l’automne dernier.
Il semblerait malheureusement que le mal-être gagne des enfants de plus en plus jeunes. « 40 % des enfants pensent à la mort tant ils sont anxieux et malheureux », se désole l’auteur.
Difficile à estimer, mais de 30 à 100 enfants se tuent chaque année, avance Boris Cyrulnik. « Avant l’âge de 13 ans, 16 % des enfants pensent que la mort pourrait être une solution à leurs problèmes de famille, d’école ou de relations amicales », indique-t-il.
Pour éviter que ces chiffres ne cessent de grimper, le neuropsychiatre suggère de repenser l’école, de renforcer l’aide parentale et d’être plus attentif à la vulnérabilité émotionnelle de l’enfant, et ce, dès sa naissance. De mauvaises ondes pourraient d’ailleurs être envoyées par le parent, même in utero.
Des raisons qui peuvent sembler si dérisoires pour l’adulte, comme un accrochage avec un parent, une mauvaise note scolaire ou une interdiction de manger des sucreries, pourraient pousser l’enfant à commettre le pire.
Ceux-ci utiliseraient en majorité des outils à proximité, comme se pencher par la fenêtre ou traverser la rue en courant pour passer à l’acte.
Deuxième cause de décès chez les jeunes de 16 à 25 ans, le suicide serait gravement sous-estimé par ces derniers.
Les adolescents sont plus susceptibles de résister à la pression de leurs amis, pour la consommation de drogues notamment, s’ils peuvent s’exprimer librement lors de conversations avec leur mère.
C’est l’une des conclusions d’une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Virginie. L’étude est parue dans la revue Child Development.
Les chercheurs ont étudié plus de 150 adolescents et leurs parents afin de recueillir, entre autres, des informations sur l’interaction entre la mère et l’adolescent.
Les ados qui avaient discuté de sujets tels que l’argent ou les règles de ménage faisaient partie des mieux protégés devant les tentations.
Dans ces échanges, les jeunes ont essayé de persuader leur mère avec des arguments raisonnés plutôt qu’avec de la pression, des pleurs ou des insultes.
L’étude a également démontré que les adolescents qui ont de bonnes relations avec leurs parents et leurs pairs étaient plus susceptibles de résister à l’influence des pairs quant à la toxicomanie.