Le Neurology publie les résultats d’une étude ayant porté sur 6158 personnes âgées, qui ont répondu à diverses questions sur leur enfance et ont subi des tests cognitifs tous les trois ans, pour une durée maximale de 16 ans.
Parmi les participants, 62 % étaient Afro-Américains, incluant près de 6 % qui ont affirmé que durant leur enfance, ils avaient parfois vécu des périodes durant lesquelles ils n’avaient rien à manger, et 8 % qui se sont décrits comme étant « beaucoup plus minces » que les autres jeunes de leur âge à 12 ans.
Contrairement à ce que présumaient les chercheurs, ces personnes avaient un déclin cognitif plus faible que les autres qui n’avaient jamais connu la famine, dans une proportion d’environ un tiers.
Encore plus surprenant, il n’y avait pas vraiment de différence marquée pour les participants d’origine caucasienne, quoique les chercheurs ont noté que très peu d’entre ceux-ci ont rapporté avoir vécu de l’adversité durant leur enfance, peut-être en raison d’un échantillon trop petit pour être représentatif.
Les chercheurs ne réussissent pas à expliquer ce facteur de cause à effet, mais ils ont offert quelques pistes : la restriction en calories pourrait retarder les effets de l’âge sur le corps et prolonger ainsi la vie, ou encore ces individus, qui ont survécu à la famine, sont peut-être parmi les plus forts et résilients de leur génération, selon Science Daily.