Les Canadiens « oublieraient » les deux tiers de leur consommation réelle d’alcool lorsque questionnés à ce sujet, selon une analyse rapportée par Radio-Canada.
Alors que l’énoncé est une porte ouverte aux blagues faciles, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un phénomène inquiétant pour le directeur de cette recherche, Tim Stockwell, du Centre de recherche en toxicomanie de l’Université de Victoria.
Selon Stockwell, les données analysées provenant de sondages sur la consommation d’alcool effectués auprès des Canadiens entre 2008 et 2012 ne collent pas avec les chiffres de ventes d’alcool obtenus au cours de cette même période.
Soit les répondants canadiens mentent volontairement lors de ces questions, soient ils s’avèrent nonchalant lorsque vient le temps de calculer leur consommation. Quoi qu’il en soit, l’étude démontre un phénomène de sous-estimation de la consommation générale d’alcool, particulièrement en ce qui concerne le vin, semble-t-il.
L’étude conclut également que les habitants des régions du nord du pays sont de plus grands consommateurs d’alcool, alors que ceux de l’est du Canada seraient plus raisonnables, en moyenne.
Les analyses du Centre de recherche en toxicomanie de l’Université sont proposées dans le magazine scientifique Addiction.