Savons, shampoings, détergents, dentifrices, peintures, fournitures scolaires, jouets… soit, plus de 2000 produits d’hygiène et autres commercialisés sur la planète contiennent des ingrédients qui soulèvent l’inquiétude. Le triclosan et le triclocarban.
Grâce au prélèvement des échantillons d’urine de femmes enceintes ainsi que du sang provenant de cordons ombilicaux de 181 bébés, des chercheurs de l’Arizona State University ont réussi à prouver que les composants chimiques triclosan et triclocarban sont transmis au quotidien de la mère au bébé durant la grossesse.
Ceux-ci peuvent avoir de graves conséquences sur la santé des femmes enceintes et les fœtus. Notamment, chez les animaux, ces deux composants antibactériens peuvent entraîner des problèmes de développement et de reproduction. Il s’agirait d’un risque potentiel chez l’humain.
La toxicité du triclosan et du triclocarban peut augmenter le risque de diverses allergies chez l’enfant et diminuer sa taille à la naissance. On a également associé ces ingrédients à une réduction de la force musculaire et la résistance aux antibiotiques.
Face à ce constat, certains fabricants de produits d’hygiène tels que Johnson & Johnson et Procter & Gamble éliminent graduellement le triclosan et le triclocarban de certains de leurs articles, écrit Santé Log.
Les chercheurs du Johns Hopkins Children’s Center ont examiné le lien entre les niveaux d’antibactériens et de préservatifs dans l’urine de plusieurs enfants et la présence d’anticorps IgE dans leur sang.
Toutefois, les anticorps IgE sont présents dans le sang lorsque le corps réagit à un allergène.
« Nous avons remarqué un lien entre l’exposition, mesurée par la quantité d’agents antimicrobiens dans l’urine, et le risque d’allergies, indiqué par la circulation d’anticorps de certains allergènes », explique la principale chercheuse derrière cette recherche, Jessica Savage.
Les enfants ayant les plus hauts niveaux d’agent antibactérien triclosan avaient plus du double de risques de souffrir d’allergies alimentaires et presque le double de risques de souffrir d’allergies reliées à leur environnement.
Cependant, les chercheurs n’assurent pas que ces produits dans le sang et l’urine sont entièrement responsables des allergies. Ils croient plutôt que leurs composants chimiques pourraient avoir une incidence sur le système immunitaire des enfants.
Rappelons également que les enfants de la ville auraient plus d’allergies que les enfants de la campagne, selon une étude de la Northern University Feinberg School of Medicine.