Traiter l’anxiété par l’ordinateur
Aux États-Unis, un enfant sur huit souffrirait d’anxiété, selon l’Anxiety and Depression Association of America.
Sachant que les enfants anxieux deviennent souvent des adultes très anxieux, les experts se sont tournés vers une alternative aux médicaments.
Le programme créé s’appelle Attention Bias Modification (ABM). Il réduit l’anxiété en attirant l’attention des enfants sur autre chose, de façon à réduire leur tendance à insister sur des menaces potentielles et à changer leur façon de penser.
De plus, le traitement ABM peut être diffusé à travers l’Internet et administré par des gens qui ne sont pas des médecins.
De plus, le traitement peut être personnalisé selon le patient.
« Les désordres psychologiques sont complexes et ce ne sont pas tous les patients qui répondront très bien à tous les traitements. C’est génial d’avoir de nouvelles méthodes qui sont basées sur la neuroscience et les preuves cliniques », explique le professeur de la School of Psychological Sciences de l’Université de Tel-Aviv, Yair Bar-Haim.
Rappelons que cette nouvelle a de quoi rassurer les experts, puisque les bambins qui souffrent de graves troubles liés au stress sont de plus en plus nombreux et de plus en plus jeunes.
Ce sont les effets secondaires « physiques » des traitements comme la radiothérapie qui feraient en sorte que bien des enfants ayant souffert d’un cancer seraient victimes d’anxiété et de dépression à l’âge adulte.
C’est ce que révèle une nouvelle étude de l’Université de Northwestern publiée dans le Journal of Clinical Oncology et dont les données ont été recueillies au centre Childhood Cancer Survivor.
Pour arriver à leurs conclusions, les chercheurs ont examiné la santé psychologique de 14 000 adultes qui avaient combattu un cancer durant l’enfance et l’ont comparée à celle d’un frère ou d’une sœur de la même famille qui n’avait pas été malade.
Les survivants qui ont eu une perte de cheveux avaient un risque accru d’anxiété. Les filles qui ont perdu leurs cheveux sont plus susceptibles d’être dépressives, tout comme ceux et celles qui ont des cicatrices en raison de biopsies, qui sont défigurés ou à qui il manque un bras ou une jambe à la suite d’une amputation.
L’étude de l’infirmière spécialisée Karen Kinahan vient confirmer que les traitements du cancer peuvent affecter l’apparence physique des survivants et leur qualité de vie, à une période beaucoup plus tardive que durant la maladie.
La radiothérapie est connue pour un risque accru de détresse émotionnelle et de problèmes sociaux. La spécialiste affirme que des efforts supplémentaires devraient être faits dans le but de venir en aide précocement aux enfants susceptibles d’être plus psychologiquement atteints dans le futur. Les médecins devraient également tenter de minimiser encore plus les risques d’altérations physiques.
Le Ritalin peut conduire au suicide
Perte d’appétit, anxiété, dépression, stress, sommeil perturbé, problèmes cardiovasculaires, d’estomac et cutanés, étourdissements, développement de tics et ecchymoses ne sont que quelques différentes avenues qui peuvent attendre les enfants consommant du Ritalin, relate le Daily Mail.
Quoiqu’encore rares, les effets secondaires mortels comme la psychose et les pensées suicidaires sont de plus en plus courants, affirment les spécialistes.
Des chiffres dévoilés au début mai ont démontré que les prescriptions de Ritalin ont quadruplé durant la dernière décennie, passant de 158 000 en 1999 à 661 463 en 2010. Le médicament est de plus en plus prescrit pour lutter contre l’hyperactivité.
Alors que cette médication n’est pas recommandée aux enfants d’âge préscolaire, il a été prouvé que dès l’âge de trois ans, des petits en consomment déjà.
Les spécialistes appellent à la prudence et à la bienveillance des parents, car devant un système de santé lourd où il y a un manque de professionnels et où ces derniers sont débordés, des diagnostics « ignorants » sont facilement donnés pour « régler le problème rapidement ».
« Les enfants qui sont anxieux peuvent être agités et se conduire mal, mais ces symptômes ne doivent pas être confondus avec le TDAH », revendique l’Agence européenne des médicaments. Cette dernière déclare que tous les patients doivent être surveillés pour des symptômes psychiatriques au cours du traitement et devraient être pesés tous les six mois, en lien avec la perte d’appétit.
L’agence a ajouté qu’étant donné le manque d’informations sur les effets à long terme du Ritalin, les enfants devraient arrêter le traitement au moins une fois par an pour voir s’il est encore nécessaire.
Au bout d’un certain temps, le Ritalin ne fait plus son effet, et c’est ainsi que les doses sont sans cesse augmentées et peuvent causer des dommages irréversibles.
Des tests en laboratoire sur des rats ont permis de croire que les enfants sur le Ritalin risquent également d’avoir de graves problèmes de mémoire et de dépression à l’âge adulte.
Selon l’Académie américaine de psychiatrie infantile et des adolescents, un enfant sur 200 souffre d’un trouble obsessionnel compulsif.
Une nouvelle étude de la Case Western Reserve University, parue dans la revue Child Psychiatry & Human Development, vient de révéler que les mères des enfants atteints d’un TOC seraient beaucoup plus exigeantes et critiques envers leur enfant qu’elles le sont pour un autre jeune dans la famille.
Selon les chercheurs, cette critique parentale serait également liée à de moins bons résultats et une moins bonne collaboration de l’enfant, après le diagnostic et pendant le traitement.
Les risques de rechute seraient d’ailleurs plus élevés pour les enfants dont la mère persiste à vouloir leur faire perdre leurs pensées répétitives qui mènent à l’anxiété et qui les poussent à avoir des routines exigeantes ou des comportements qui peuvent sembler étranges.
Selon les chercheurs, « la critique des parents peut être une réaction à l’anxiété de l’enfant. Cette recherche ne tente pas de rendre le parent responsable du TOC de l’enfant. Toutefois, la relation entre les parents et les enfants souffrant de TOC est importante et devrait être une priorité pour favoriser le traitement. Les parents peuvent aider les enfants souffrant de TOC à aller mieux ».
Les parents devraient donc essayer de reconnaître les symptômes, cesser de voir les routines extrêmes de l’enfant comme « une phase » ou un entêtement et avouer qu’il y a un problème.
Pour arriver à leurs conclusions, les chercheurs ont filmé des entretiens et posé des questions à 62 couples mère-enfant, juste avant le début du traitement pour un TOC.
Les enfants atteints de TOC ont clairement affirmé avoir l’impression de recevoir moins de gestes d’affection de la part de leurs parents que leurs frères et sœurs.
Hyperactivité, dépression et anxiété ne sont que quelques-uns des problèmes qui guettent les enfants qui ont été exposés à des méthamphétamines in utero. Elles peuvent avoir été consommées sous forme hydrochlorée, appelée Pervitin®, ou sous forme solide et cristalline, aussi connue sous le nom de crystal meth.
L’étude réalisée par des chercheurs de la Brown University à Providence a permis de voir chez des enfants d’âge préscolaire des effets secondaires néfastes de cette drogue synthétique psychostimulante hautement addictive lorsque prise au-delà des dosages médicinaux.
Dans la revue en ligne Pediatrics, les chercheurs ont rapporté que ces enfants avaient plus de chances de souffrir d’une plus grande réactivité émotionnelle et de niveaux plus élevés d’anxiété et de dépression que leurs pairs non exposés à la drogue in utero.
À l’âge de 5 ans, des problèmes de comportement d’extériorisation (acting out) et d’attention avec hyperactivité (TDAH) ont été également remarqués.
Il s’agit là des premières études pour connaître l’effet de la drogue sur le comportement de la petite enfance. Les effets néfastes ont déjà été prouvés en ce qui concerne la croissance fœtale, le neurocomportement infantile et la motricité fine.
L’exposition prénatale à la méthamphétamine est inquiétante, selon les chercheurs, car elle est utilisée davantage par les femmes que par les hommes, et elle est plus populaire que la cocaïne et les opiacés combinés. Une étude prospective, longitudinale et complémentaire à cette recherche est en cours aux États-Unis.
C’est ce qu’ont relevé des chercheurs de l’Université Yale dans la plus récente revue Scientific Reports. Ils ont découvert que l’exposition aux rayonnements des téléphones mobiles pendant la grossesse pouvait affecter le développement du cerveau des enfants.
Après avoir fait des expériences sur des souris gravides, les chercheurs se sont aperçus que les rongeurs, une fois nés, souffraient de problèmes de mémoire, d’hyperactivité et d’anxiété.
Pour arriver à cette conclusion, l’activité électrique du cerveau de souris adultes qui avaient été exposées à des rayonnements dans le fœtus a été mesurée. Une série de tests psychologiques et comportementaux ont également été faits.
Pour un groupe de scientifiques britanniques de l’University College de Londres, cette étude est complètement « alarmiste et injustifiable ».
Leurs contre-arguments reposent sur le fait que les souris à naître auraient reçu une dose de radiation beaucoup plus élevée que ce que l’enfant dans l’utérus peut obtenir. De plus, il semblerait que la distance entre le téléphone mobile et l’utérus n’était pas conforme à la femme et la souris en période de gestation.
Finalement, ils ont ajouté que la comparaison est impossible entre les rongeurs et les humains, parce que les souris sont nées après seulement 19 jours, avec un cerveau qui est à un stade beaucoup plus précoce de développement que celui des bébés humains.
Ils ont remarqué également que le niveau d’anxiété avait diminué chez les souris exposées aux radiations, alors qu’il est généralement plus élevé chez les enfants atteints de troubles de comportement.
Des tests auprès de fœtus humains seraient nécessaires pour extrapoler et obtenir des résultats concluants. Toutefois, ceux-ci sont interdits par des organisations qui protègent la santé de l’homme.
La dernière étude controversée portant sur le même sujet remonte à deux ans et avait été réalisée par des scientifiques de l’Université de Californie à Los Angeles.
Les frères et sœurs de personnes atteintes du cancer sont à risque de problèmes sociaux, affectifs et comportementaux.
Une étude pilote a été réalisée en Suisse, à l’Hôpital pour enfants de Zurich, pour mieux cibler les préoccupations de la fratrie.
Les jeunes qui ont participé aux rencontres et au programme éducatif étaient âgés de 8 à 18 ans. Ils ont confié avoir remarqué une amélioration de leur bien-être psychologique.
De plus, ces interventions d’aide n’auraient aucunement augmenté les symptômes de stress post-traumatique et l’anxiété.
Au total, 21 familles ont été recrutées à deux hôpitaux pour enfants en Suisse pour l’étude. Deux groupes ont été formés et ont reçu le traitement standard de la rencontre avec un psycho-oncologue.
Les groupes d’intervention ont également assisté à deux séances de 50 minutes couvrant l’information médicale, le développement des habiletés d’adaptation avec la thérapie cognitivo-comportementale et un livret psycho-éducatif pour les parents. L’intervention a été fournie dans les deux premiers mois du diagnostic, afin de déterminer son efficacité.
Les chercheurs concluent que le projet pilote devrait être adapté à la fratrie de moins de 8 ans et qu’un suivi sur deux séances serait encore plus bénéfique afin d’améliorer l’adaptation des jeunes quant au diagnostic.