Les allergies aux arachides pourraient-elles devenir chose du passé? En fait, La Dépêche rapporte qu’une équipe de Toulouse a créé une méthode qui permettrait d’extraire la grande majorité des éléments nocifs des cacahuètes. Les personnes qui sont allergiques pourraient alors consommer sans danger des produits qui en contiennent.
Une équipe de chercheurs de l’Hôpital de Montréal pour enfants a procédé à une enquête pancanadienne. Le but : déterminer les facteurs démographiques, tels que l’âge, le sexe, le niveau de scolarité, les lieux de résidence et de naissance, qui, en combinaison avec des facteurs génétiques et environnementaux, seraient susceptibles de participer à l’apparition d’allergies alimentaires.
Les auteurs de l’étude, dont les résultats ont été publiés dans le Journal of Allergy, avancent différentes hypothèses pour expliquer cette prévalence accrue des allergies alimentaires dans les milieux plus scolarisés, rapporte le journal Le Devoir.
Tout d’abord, les parents plus scolarisés semblent plus souvent retarder l’introduction d’aliments potentiellement allergènes dans l’assiette de leur enfant. De plus, les enfants canadiens sont davantage surveillés par un médecin de famille; ils sont souvent plus vaccinés et traités aux antibiotiques que les immigrants, ce qui peut jouer en défaveur de leur système immunitaire.
En matière d’alimentation, les immigrants ont également plus l’habitude de côtoyer de moins bonnes normes d’hygiène. Les allergies aux fruits de mer et aux arachides sont d’ailleurs moins présentes chez les immigrants. Cependant, il semblerait que la prévalence des allergies s’accroît chez les immigrants, selon le temps qu’ils passeront dans un pays occidentalisé.
Selon les chercheurs, malgré les gènes de prédisposition, certaines habitudes alimentaires et de style de vie, comme une consommation moindre d’aliments riches en acides gras oméga-3, une exposition à une quantité inadéquate de vitamine D et des modes de préparation différents des aliments, pourraient contribuer au développement des allergies alimentaires.
Le Journal of Allergy and Clinical Immunology rapporte que des chercheurs auraient développé un test qui permet d’identifier les personnes à risque d’anaphylaxie lorsqu’elles sont exposées aux arachides. Cette réaction peut s’avérer mortelle si des soins ne sont pas administrés immédiatement.
Selon le professeur Adnan Custovic et son équipe de l’Université de Manchester en Grande-Bretagne, le test se base sur un composant moléculaire des arachides, le Ara h 2, qui est un bon indicateur pour révéler si la personne est allergique ou non. Apparemment, le test est capable d’identifier 97 % des personnes à risque.
En ce moment, il est difficile de dépister les personnes qui ont une réelle allergie mortelle aux arachides. Les tests cutanés utilisés ne sont pas assez fiables. Le meilleur moyen reste encore que les personnes ingurgitent des arachides lors de tests cliniques.
Par contre, des experts mentionnent que ce nouveau test de dépistage, bien qu’il soit une bonne nouvelle, doit être accueilli avec prudence. L’étude n’a été faite qu’avec 19 enfants ayant une allergie sévère.
On estime qu’au Canada, 6 % des enfants et 4 % des adultes souffriraient d’allergies alimentaires et ces nombres de cessent de croître.
Selon des chercheurs britanniques, les noix de cajou causeraient de plus importantes réactions allergiques que les arachides.
Ces observations ont été tirées d’une étude faite sur plus de 140 enfants atteints d’allergies aux arachides ou aux cajous.
D’après l’étude menée par le Dr Andrew T. Clark, du Addenbrookes Hospital in Cambridge, les enfants allergiques aux cajous auraient huit fois plus de risques de respirer péniblement et 14 fois plus de chances de souffrir de problèmes cardio-vasculaires sévères comme une baisse de pression sanguine ou des battements de cœur irréguliers.
Selon l’équipe du Dr. Clark, les noix provenant des arbres, comme les cajous et les noisettes, peuvent déclencher de plus fortes réactions allergiques.