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L’arsenic dans le riz

Après avoir appris que certains jus de fruits contenaient des niveaux inquiétants d’arsenic, voilà que le Proceedings of the National Academy of Sciences ajoute que le riz serait aussi problématique.
 
L’arsenic est naturellement présent dans l’environnement, mais des concentrations élevées peuvent nuire à la santé humaine. Le riz serait vulnérable à la contamination en raison de sa capacité d’absorption.
 
Des niveaux d’arsenic élevés sont liés à de la mortalité infantile, des bébés de petit poids à la naissance, une diminution des fonctions immunitaires et une mortalité accrue liée au cancer des poumons.
 
229 femmes enceintes du New Hampshire ont participé à la recherche. En moyenne, les gens consomment une demi-tasse de riz par jour, mais la quantité varie selon l’origine, car les Asiatiques peuvent en consommer deux tasses quotidiennement.
 
Les participantes qui avaient consommé du riz avaient un niveau d’arsenic plus élevé dans leur urine que les autres.
 
L’Organisation mondiale de la santé a fixé une limite d’arsenic que l’on pouvait retrouver dans l’eau potable, mais à l’instar des jus, le riz n’en a aucune. Les experts réclament donc qu’on impose une telle limite pour la sécurité de tous.
 
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De l’arsenic dans les jus

Le Consumer Report a testé 88 jus parmi les compagnies les plus populaires comme Minute Maid, Welch et Tropicana. Fait inquiétant, dans 10 % des jus, on a retrouvé un niveau plus élevé d’arsenic que ce qui est permis par la Food and Drug Administration pour l’eau.
 
Malheureusement, ce sont surtout les enfants qui sont les grands consommateurs de jus, et les niveaux d’arsenic retrouvés peuvent favoriser le développement de cancers et d’autres maladies chroniques. 35 % des enfants de moins de cinq ans boivent régulièrement des jus.
 
Dans les échantillons analysés, les jus de pomme et de raisins semblaient être les plus problématiques.
 
En ce moment, il n’existe aucune limite maximale pour la présence d’arsenic dans les jus. On demande donc aux gouvernements d’agir, car même s’il a été rassurant pour certains d’apprendre que 90 % des jus étaient sécuritaires, les 10 % restants demeurent inquiétants.
 
Il devra y avoir des mesures établies, comme cela a été le cas il y a plusieurs années avec le plomb.
 
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L’arsenic pour traiter la leucémie

Par le passé, des chercheurs chinois s’étaient déjà penchés sur l’efficacité du trioxyde d’arsenic dans le traitement de la leucémie, mais le mécanisme était jusqu’ici incompris.
Grâce à des chercheurs européens, nous sommes maintenant en mesure de savoir que l’arsenic s’attaque à la protéine qui est à l’origine des cellules souches cancéreuses de la maladie.
 
Selon la revue Cancer Cell, l’arsenic favorise la dégradation de cette protéine et accélère la destruction des cellules malades. « L’action de l’arsenic dans la leucémie promyélocytaire représente aujourd’hui l’un des meilleurs exemples de compréhension des bases moléculaires d’un traitement anticancéreux qui guérit définitivement les patients. Il constitue un modèle de thérapie ciblée pour d’autres cancers », affirme l’auteur de l’étude, Hugues de Thé.
 
Rappelons que la leucémie est due à une prolifération de cellules malignes dans la moelle osseuse et le sang. Les personnes atteintes de leucémie aiguë promyélocytaire ont une anomalie qui entraîne finalement la prolifération des cellules cancéreuses.
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L’exposition à l’arsenic liée au cancer

Selon une étude de la Massachusetts Institute of Technology (MIT), le bagage génétique des enfants, dont les mères ont été exposées à une eau contaminée à l’arsenic lors de leur grossesse, se modifie. Cette transformation aurait pour effet d’augmenter les risques de souffrir d’un cancer ou d’autres maladies.

Les chercheurs ont analysé les cordons ombilicaux de 32 mères thaïlandaises qui habitaient une région hautement contaminée par l’arsenic. Ils ont découvert qu’il y avait eu une mutation significative de 450 gènes chez les enfants exposés à l’arsenic.

De plus, l’inflammation du bagage génétique a été observée, ce qui augmente la probabilité de souffrir d’un cancer. Cette découverte devra toutefois être analysée davantage par l’équipe.

L’étude a été publiée le 23 novembre dernier dans le journal scientifique PLoS Genetics.