Malgré un été difficile, les efforts du ministère du Tourisme et de la Culture turc doivent permettre l’accueil de près de 50 millions de visiteurs d’ici 2018.
Même si les experts s’accordent pour dire que la Turquie est la grande perdante de l’été 2013 en raison des manifestations qui ont secoué le pays en juin, elle n’en reste pas moins une destination d’avenir, et non des moindres. Celle qui se classe à la 17e position des puissances mondiales envisage de rejoindre le top 10 d’ici 2023, à l’occasion du 100e anniversaire de sa république. Pour y parvenir, tous les secteurs de l’économie sont mis à contribution, dont celui du tourisme.
L’activité a rapporté 23,4 milliards de dollars américains en 2012, et l’objectif est d’atteindre 45 milliards de dollars à l’horizon de 2018, d’après un communiqué du ministère de l’Investissement et de la Coopération internationale. Quant au premier semestre de 2013, il est resté plus qu’encourageant : le tourisme a enregistré 6,9 millions de dollars de recettes, soit une augmentation de 28,4 % par rapport à l’an passé pour la même période.
Le développement des infrastructures
Pour se positionner parmi les leaders, la Turquie poursuit son développement sur un pas cadencé. Si en 1970, elle comptait à peine plus de 28 000 lits pour 292 établissements homologués par le ministère du Tourisme et de la Culture, en 2012, 2 870 hébergements regroupaient 706 019 lits. À cela s’ajoutent les licences pour l’investissement délivrées à 960 établissements, rien qu’en 2012.
Les grands groupes hôteliers ne s’y sont pas trompés et améliorent leur implantation dans le pays, à l’instar du Carlson Rezidor, qui a annoncé au début d’août l’ouverture d’un quatrième hôtel à Istanbul sous l’étiquette Radisson Blu. Cent trente chambres supplémentaires voient donc le jour dans le quartier de Pera (Beyoglu) Taksim, réputé pour ses boutiques, ses restaurants et sa vie nocturne. Désormais, le groupe dispose de 7 hôtels et de 1 500 chambres sur l’ensemble du territoire.
Le pays met toutes les chances de son côté pour prendre du galon : construction de la plus grande mosquée du monde à Istanbul, lancement d’un troisième aéroport, où seront attendus 150 millions de passagers par an, chantier d’un canal reliant la mer Noire à celle de Marmara, etc.
Ces projets ont comme vocation d’attirer de nouveaux visiteurs (la Turquie se met en tête d’accueillir 48,5 millions de touristes en 2018, contre 31,8 millions en 2012), mais aussi à montrer que le pays est le candidat idéal pour les Jeux olympiques de 2020 face à Madrid et Tokyo.