Réduire de 30 % l’apport moyen en sel dans l’alimentation, augmenter l’activité physique de 10 %, taxer les produits mauvais pour la santé… autant d’engagements pris cette semaine par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour stopper la progression de l’obésité dans le monde d’ici 2020.
Cette résolution met sur pied un plan d’action contre les maladies non transmissibles (maladies cardiovasculaires, cancer, maladies respiratoires chroniques et diabète) en s’attaquant à une série de facteurs de risque, dont l’obésité.
« Le coût de l’inaction dépasse de loin le coût des mesures », souligne le plan d’action de l’OMS, qui explique que le surpoids et l’obésité sont le cinquième facteur de risque de décès au niveau mondial, et qu’au moins 2,8 millions d’adultes en meurent chaque année.
« L’adoption du plan d’action est extrêmement importante pour lutter contre une des crises sanitaires les plus dévastatrices à l’heure actuelle », a affirmé à l’AFP John Stewart, un des responsables de l’ONG Corporate Accountability International.
À ses yeux, les grandes entreprises du secteur alimentaire réalisent des « profits en produisant des aliments trop sucrés, trop gras ou trop salés ».
Le plan d’action de l’OMS appelle d’ailleurs les entreprises à coopérer et propose aux États une série d’objectifs volontaires. Elle suggère donc un large éventail de mesures, invitant les pays à éliminer les acides gras industriels dans les aliments, à promouvoir l’étiquetage nutritionnel des aliments préemballés, à diminuer la teneur en sel et en sucres dans les aliments et boissons non alcoolisées ou encore à réduire la taille des portions.
Le plan d’action recommande aussi aux États d’augmenter « l’accessibilité financière et la consommation de fruits et légumes ». Surtout, l’organisation conseille l’utilisation « de taxes » afin de détourner les consommateurs d’aliments moins bons pour la santé, et d’oeuvrer pour que les publicités vantant ces produits soient absentes des lieux où il y a des enfants, comme les écoles.