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Ce n’est guère facile de savoir comment réagir face aux problèmes de comportement des enfants autistes. La formation des parents est alors essentielle pour leur épanouissement, souligne une récente étude américaine publiée dans l’édition de février du Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry.
Les résultats de cette étude montrent en effet que les enfants sont plus réceptifs à une combinaison médicament/formation des parents qu’au traitement seul.
La formation des parents consiste à leur apprendre comment réagir aux problèmes de comportement de leurs enfants. Ainsi, mieux armés, ils sont en mesure de s’adapter plus facilement aux différentes situations.
124 enfants âgés de 4 à 13 ans avec un diagnostic de troubles du spectre autistique ont participé à cette étude.
Un autre rapport avait aussi démontré les bienfaits de ces formations pour réduire les troubles du comportement chez les enfants. Les chercheurs prévoient d’ailleurs publier des manuels de formation pour aider les parents.
William Farr et Nicola Yuill de l’Université du Sussex, au Royaume-Uni, et Steve Hinske de l’EPF de Zurich, en Suisse, expliquent que les enfants atteints d’autisme sont souvent touchés non seulement par des difficultés sociales, mais aussi par une compréhension réduite de la manière dont les objets interagissent.
Les chercheurs ont étudié la façon dont certains jouets pourraient être adaptés pour être plus bénéfiques pour ces enfants et peut-être même agir comme un outil thérapeutique.
Leurs conclusions publiées dans l’International Journal of Arts and Technology stipulent qu’en configurant et en adaptant certains jeux existants sur le marché, afin que ces derniers intègrent des systèmes de rétroaction qui répondent à la façon dont les enfants jouent, pourraient briser l’isolement de ces petits.
Ils ajoutent que les jeux interactifs pourraient même être utilisés par les spécialistes pour diagnostiquer le spectre autistique.
Les experts ont examiné le jeu imaginatif de château pour enfants de l’ensemble populaire Playmobil. Composé de tours, de parapets, de fossés et de personnages, le jeu de rôle y est encouragé.
Par la suite, ils ont installé un système de réseau sans fil et des étiquettes d’identification par radiofréquence (RFID) qui permettaient d’ajouter des commentaires et des aspects programmables à l’ensemble de jeu. L’enfant pouvait donc émettre certaines actions que l’ensemble du jeu pouvait produire en son ou en mouvements.
Selon eux, des jeux adaptés pourraient améliorer la compréhension et l’intérêt du jeu des autistes, mais surtout augmenter le niveau d’interaction avec d’autres enfants qui jouent avec les jouets.
Le 13 février dernier, les journalistes du quotidien Libération ont réussi à se procurer les données de la HAS (Haute Autorité de Santé) qui devaient être dévoilées au grand public le 6 mars prochain.
Dans ce rapport intitulé Autisme : quelles interventions proposer à l’enfant et l’adolescent?, les journalistes rapportent que les recommandations en matière de traitement de l’autisme désavouent quelque peu les méthodes psychanalytiques.
Même si le rapport semble pointer une défaillance de la psychanalyse pour le traitement de l’autisme, il ne préconise en rien l’arrêt de cette méthode — de prise en charge de la personne à l’hôpital — qui a d’ailleurs été condamnée de « maltraitance à l’homme » par la Cour Européenne, notamment.
Rappelons qu’en janvier dernier, le député du Pas-de-Calais, Daniel Fasquelle, avait déposé une proposition de loi à propos de l’arrêt des traitements psychanalytiques dans la prise en charge des personnes autistes.
Il affirmait : « Les techniques utilisées en ce moment en France sont non seulement inefficaces — aucune étude n’a montré à ce jour que la psychanalyse servait à quelque chose —, mais provoquent un incroyable gâchis humain, que ce soit pour les enfants non traités ou pour leurs proches. Sans compter la perte financière : 60 % des hospitalisations de plus de trente jours dans les hôpitaux psychiatriques concernent des autistes, et on évalue à 200 000 euros par an le coût d’enfermement d’un autiste ».
M. Fasquelle se dit plutôt en faveur du développement et du remboursement des méthodes éducatives : un système où l’on montre à l’enfant comment réagir à des situations, pour entrer en communication avec lui.
Selon des chercheurs danois de Cambridge et leur étude publiée dans la revue Annals of Epidemiology, le risque d’autisme est jusqu’à 27 % plus élevé chez ces derniers que pour ceux qui ont des parents plus jeunes.
Les parents plus âgés sont maintenant considérés comme à « risque accru » de développement de l’autisme chez les enfants.
Initialement, l’âge de la mère semblait importer davantage, mais les chercheurs ont constaté que le risque posé par l’âge de la mère et celui du père sont maintenant pratiquement les mêmes.
Cependant, si les deux parents sont plus vieux que 35 ans au moment de la conception, le risque de donner naissance à un enfant autiste n’est pas plus élevé que si un seul d’entre eux est avancé dans la trentaine.
Toutefois, il y a un autre constat. Si l’un des parents a moins de 35 ans et l’autre en a plus de 40, le risque d’autisme chez l’enfant à naître est plus grand quand c’est la mère qui est plus âgée (65 %) plutôt que le père (44 %).
Rappelons que l’autisme, selon des spécialistes, pourrait être lié à des changements naturels qui se produisent à la fois dans les ovules et le sperme lorsque les gens vieillissent.
Caroline Hattersley, de la National Autistic Society, a déclaré : « Bien que cette recherche suggère qu’il existe un lien entre l’âge des parents et l’autisme, d’autres études sont nécessaires. Nous savons peu de choses sur la chaîne biologique des événements qui donnent lieu à l’autisme ».
Ce n’est pas la première fois que les cliniciens et les parents entendent dire que les enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA) ont tendance à être fascinés par les écrans et la technologie.
Cependant, cette nouvelle étude, menée par des chercheurs d’une université du Missouri et publiée dans le Journal of Autism and Developmental Disorders, est la première à être réalisée à plus grande échelle.
Les spécialistes ont constaté que 64,2 % des enfants atteints de TSA passent la plupart de leur temps libre seuls, à regarder la télévision et jouer à des jeux vidéo et informatiques.
Il s’agit là de leur principale activité et leur préférée. Ce taux est d’ailleurs beaucoup plus élevé chez les autistes que chez ceux qui ont une autre forme de handicap.
D’autre part, les autistes sont moins susceptibles d’être socialement interactifs, de partager sur les réseaux sociaux, d’échanger et d’écrire des courriels (13,2 %).
Pour les chercheurs du Missouri, les prochaines analyses devront servir à en apprendre davantage sur les aspects positifs et négatifs de l’utilisation des médias chez les enfants atteints de TSA et chercher des moyens de mettre à profit les forces et les intérêts de ces derniers.
Les scientifiques disent que le test de mesure d’activité cérébrale pourrait aider à identifier les nourrissons le plus à risque de développer l’autisme plus tard dans leur vie, et ainsi permettre aux parents de modifier la façon dont ils élèvent leurs enfants plus tôt.
Le test consiste à placer des capteurs sur le cuir chevelu des bébés pour mesurer l’activité cérébrale pendant que les nourrissons observent des visages venir près d’eux et reculer.
En ce moment, l’autisme peut officiellement être diagnostiqué après l’âge de deux ans, et de nombreux experts estiment que plusieurs enfants autistes bénéficieraient d’une meilleure qualité de vie si une thérapie pouvait commencer plus jeune.
La plupart des scientifiques s’entendent pour dire que l’autisme est un trouble génétique.
Les résultats de cette étude préliminaire sont publiés dans la revue Current Biology.
Les chercheurs de l’analyse confirment que la méthode nécessite du raffinement supplémentaire, probablement une combinaison avec d’autres facteurs, pour former une base assez précise pour une utilisation clinique auprès de la population générale.
De nouvelles recherches publiées dans la revue Development and Psychopathology indiquent que la plupart des enfants apprennent à résoudre des problèmes en parlant à voix haute, mais à mesure qu’ils vieillissent, ils parlent davantage dans leur tête.
Bien que les individus atteints d’autisme détiennent cette même capacité, ils l’utilisent rarement. Les résultats suggèrent que les enfants autistes oublient de se parler intérieurement, s’ils ne parlent pas à voix haute.
L’enseignement à utiliser davantage le soi-disant « discours intérieur » pourrait faire une grande différence pour eux à long terme, pensent les spécialistes.
C’est dans le but de mesurer leur capacité de planification que des chercheurs britanniques ont fait répéter à voix haute des mots banals comme « mardi » ou « jeudi », durant toute la réalisation d’une tâche, à un groupe de personnes autistes et à un autre groupe sans problèmes neuraux.
Il s’est avéré que 90 % des gens ordinaires ont été grandement distraits avec l’idée de répéter un mot constamment, et leur tâche a été nettement moins bien accomplie. Quant aux gens autistes, ils n’ont rencontré aucune difficulté à bien réaliser la tâche demandée.
Selon des experts, la définition révisée du diagnostic pour l’autisme pourrait affecter de manière significative la proportion de personnes qui sont admissibles à un diagnostic de trouble du spectre autistique.
Des chercheurs ont constaté que sur un groupe d’enfants sans déficience intellectuelle qui avaient été évalués en 1994, la moitié environ pourrait ne pas bénéficier d’un diagnostic de l’autisme aujourd’hui, si la nouvelle définition proposée était en fonction.
Pour ce faire, il faudra poursuivre les études, établir et approuver davantage les nouveaux critères décrivant l’autisme.
En 2013, les modifications proposées à la définition du diagnostic pourraient être publiées dans la cinquième édition de l’American Psychiatric Association (APA) Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-5).
Bien que les résultats soient encore préliminaires, les scientifiques tiennent à mentionner que leurs affirmations concernent uniquement les enfants qui ne sont pas atteints d’un handicap avancé ou grave.
Lors d’une réunion de l’Association islandaise des médecins, l’École de médecine de Yale a rendu publics les résultats des études de ses chercheurs. Leurs conclusions seront publiées dans l’édition imprimée d’avril du journal américain de l’Académie de pédopsychiatrie.