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Les mères ayant des maladies auto-immunes, comme le diabète de type 1, la polyarthrite rhumatoïde et les maladies cœliaques, auraient trois fois plus de risques d’avoir un enfant autiste.
Bien que des études précédentes démontraient une possible association entre le diabète de type 1, la polyarthrite et l’autisme, les chercheurs viennent d’ajouter les maladies cœliaques à la liste. Les personnes atteintes de ces maladies ne tolèrent pas le gluten, une protéine du blé, du seigle et de l’orge.
Ces récentes études réitèrent donc qu’il y aurait véritablement un lien entre l’autisme et les maladies auto-immunes. Toutefois, on mentionne également qu’il n’existe pas encore de preuves solides qui confirment ces résultats.
Des chercheurs des universités d’Harvard et de Montréal déclarent que les autistes résolvent les problèmes 40 % plus rapidement que les non-autistes.
« Les deux groupes ont réussi le test des matrices avec la même précision, mais les autistes ont été plus rapides et semblent avoir utilisé des parties du cerveau traitant l’information visuelle. Certaines critiques prétendaient que les autistes seraient incapables d’effectuer le test Raven’s Progressive Matrices à cause de sa complexité. Or, notre étude démontre qu’ils le réussissent aussi bien et qu’ils ont une perception plus développée que les non-autistes », a expliqué l’auteure derrière ces résultats, Isabelle Soulières.
Madame Soulières a recruté 15 personnes autistes et 18 autres non-autistes pour mener sa recherche, dont les résultats sont publiés en détail dans la revue Human Brain Mapping.
Une analyse d’ADN auprès de 1 046 sujets ayant deux cas d’autisme dans leur famille a permis au Dr Stanley Nelson et son équipe, de la Faculté de médecine de l’Université de la Californie à Los Angeles, de découvrir un gène qui pourrait expliquer la plus forte prévalence d’autisme chez les garçons.
Selon les chercheurs, ce phénomène pourrait être attribué à la modification du gène CACNA1G, situé sur le chromosome 17, qui joue un rôle dans l’alimentation des cellules en calcium.
« Il s’agit d’une découverte importante. Jusqu’ici, personne n’avait réussi à démontrer le rôle du gène CACNA1G dans l’autisme », s’est félicité le Dr Nelson qui a expliqué que cette mutation génétique est plus fréquente quand il y a deux cas ou plus de la maladie dans la famille.
L’autisme, lié à l’âge de la mère
Selon une équipe de chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université de l’Utah, il y a davantage de cas d’autisme lorsque le bébé se présentait par le siège lors de l’accouchement ou quand la mère était âgée de 35 ans et plus lors de la grossesse.
« Un nouveau-né qui se présente par le siège est deux fois plus à risque de développer l’autisme, comparé aux enfants qui se présentent par la tête », a précisé l’un des auteurs, la Dre Deborah Bilder.
Quant à l’âge de la mère pendant la gestation, il fait augmenter de 1,6 fois le risque d’être touché par ce trouble envahissant du développement.
« Le risque d’autisme chez l’enfant est tout de même relativement mince. Il est inutile pour les futures mères de 34 ans et plus de s’inquiéter », a voulu rassurer Mme Bilder, dont l’étude est publiée dans Pediatrics.
Selon des chercheurs de l’Université de Bath, en Angleterre, un faible taux de cortisol pourrait causer le syndrome d’Asperger, un trouble envahissant du développement.
L’équipe du Dr Mark Brosnan a remarqué que les enfants atteints de ce syndrome présentaient un taux plus faible de cette hormone à leur réveil et que le niveau de cortisol ne cessait de baisser au cours de la journée.
« Nous croyons que la différence dans cette hormone liée au stress pourrait être significative pour expliquer le syndrome d’Asperger chez les enfants qui sont moins capables de gérer les changements imprévus », a expliqué le Dr Brosnan.
Selon le chercheur, les symptômes de cette maladie sont exacerbés par le stress et l’hypothèse du cortisol pourrait être explorée davantage comme piste de solution.
Selon des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale en France, l’autisme pourrait être causée par des anomalies observées dans le lobe temporal du cerveau grâce à des examens d’imagerie par résonance magnétique (IRM).
77 enfants autistes et 77 enfants ne souffrant pas du trouble envahissant du développent ont participé à cette étude. Les scientifiques ont observé des irrégularités au niveau de la substance blanche du lobe temporal dans 48 % des cerveaux du premier groupe.
Cette découverte est toutefois contestée, car plusieurs membres de la communauté scientifique, dont l’Académie américaine de la neurologie, remettent en question l’efficacité de l’IRM pour mieux comprendre l’autisme.
Des travaux menés par le Dr Karl Kuban, de l’école de médecine de l’Université de Boston, ont permis de conclure que la naissance avant terme pourrait augmenter l’incidence de l’autisme.
Selon le chercheur, les bébés nés trois mois avant la date d’accouchement prévue sont de deux à trois fois plus à risque de démontrer, vers deux ans, les premiers signes de trouble envahissant du développement, comparativement aux bébés nés à terme.
988 bébés nés trois mois avant terme ont participé à cette recherche. Les chercheurs ont ensuite mesuré si les sujets âgés de 2 ans démontraient les symptômes de l’autisme. Il en résulte que 6 % des poupons nés à terme souffraient de ce trouble, alors que le taux passait à 21 % chez les bébés prématurés.