« C’est Sébastien Rose qui m’a sortie de ma tanière », lance Sophie Lorain à BUM Interactif Groupe au sujet de sa performance dans Avant que mon cœur bascule, maintenant à l’affiche en salles.
« J’aime beaucoup le travail de Sébastien, c’est très personnel, ça lui ressemble, et je trouve ça difficile au Québec d’assumer ce qu’on est sans être à la remorque de ce qui se fait autour. J’ai beaucoup de respect pour ça et j’avais envie de rencontrer ce gars-là », ajoute Sophie.
Dans les dernières années, Sophie Lorain s’est faite plus discrète comme comédienne, travaillant plutôt comme réalisatrice et productrice. « Des jours, le jeu me manque, d’autres, pas du tout. Mais je ne suis pas une actrice frustrée. Je réalise, donc je dirige des acteurs et je joue donc par procuration. »
Sur le plateau de Avant que mon cœur bascule, la réalisatrice a totalement fait place à la comédienne. « C’était la vision de Sébastien, pas la mienne. Je n’ai pas eu envie de diriger les acteurs. Je me suis abandonnée aux services de ce film. »
Ce film a été tout un défi en ce sens qu’il fallait jouer un drame, des choses difficiles, mais sans tomber dans le mélodrame. « On a une situation traumatisante, un homme meurt, et une femme est en deuil de son mari. C’est une mort inexpliquée. C’est une femme brisée. Et en plus, dans ce film, on entre en pleine action, on a peu de détails sur le passé. Il ne fallait pas tomber dans l’hyperémotivité, et comme réalisateur, on veut toucher les gens, alors c’est difficile de ne pas tirer ces ficelles. À jouer aussi, c’est une femme brisée qui doit passer par son ennemie pour surmonter son deuil. »
Sophie Lorain termine les derniers épisodes de La Galère, elle coécrit un scénario de film largement inspiré de la vie de la cycliste Geneviève Jeanson et développe des téléséries. Elle nous disait qu’elle pourrait autant réaliser que jouer, c’est à voir, pour les prochains projets.