S’il est un dossier chaud qu’on ne traitera jamais assez, c’est bien celui du Ritalin et des prescriptions à la chaîne qui sortent des cabinets de médecins.
Oui, les médecins sont devenus « Ritalin-happy » depuis quelques années, et le tout frise le scandale. Après plusieurs études sur le sujet, Le Devoir rapporte maintenant un article paru dans le Journal de l’Association médicale canadienne, qui s’adresse directement aux praticiens.
On exhorte de baisser le taux de prescriptions accordées pour le Ritalin et la Dexédrine, notamment et spécialement dans les cas de personnes en pleine santé.
Parce que c’est bien là que le bât blesse… une bonne majorité des gens à qui l’on prescrirait ces médicaments contre le déficit d’attention, par exemple, seraient en parfaite santé.
Ceci vient confirmer que le Ritalin est devenu plus qu’un traitement au Québec, c’est une véritable mode. Plusieurs personnes consomment également du Ritalin qu’ils obtiennent de proches ou sur le marché noir.
Une récente étude dévoilait que plus de 11 % des étudiants universitaires ont recours au Ritalin pour obtenir de meilleures performances lors des examens.
Cynthia Forlini, de l’Université McGill, auteure en chef l’étude, rappelle que les effets positifs de ces traitements sur les gens en santé ne sont pas encore démontrés… au contraire des effets néfastes, qui sont nombreux.
Il s’agit d’un véritable travail de conscientisation publique qui attend le Québec si les autorités veulent améliorer cette situation alarmante.