Avec la période difficile que j’ai traversée dernièrement (ma crise de la trentaine), j’ai remis beaucoup d’aspects de ma vie en question. J’ai lu beaucoup de livres sur la croissance personnelle et fait beaucoup de travail sur moi-même. Un des exercices que j’ai faits consistait à définir mes besoins et à me projeter dans l’avenir pour savoir ce que je voulais vraiment de la vie. J’ai encore beaucoup de difficulté à savoir où je veux être et ce que je veux faire dans 5 ou 10 ans. Tout ce que je sais, et c’est ma seule grande vérité: je veux réussir avec mes enfants.
Je suis consciente que je dois avoir d’autres aspirations que d’être seulement une mère. J’ai d’ailleurs une belle carrière en ce moment et ma vie de couple m’apporte également beaucoup de bonheur. Sans compter ma vie sociale et mes amis qui prennent une belle place dans ma vie. Ceci étant dit, la plus grande ambition que j’ai en ce moment, c’est de réussir avec mes enfants. Je veux avoir une belle relation avec eux et je veux sincèrement qu’ils soient heureux. J’ai une peur bleue de leur transmettre mes peurs, mes défauts et de les « briser » en raison de mes propres blessures. Car oui, je suis habitée par la ferme conviction qu’une maman « brisée » peut à son tour « briser » ses enfants.
Dernièrement, je me suis rendu compte que je transmettais mes insécurités à mon fils. J’ai toujours été de nature insécure et je me suis promis de ne pas transmettre ça à mes enfants. Mais voilà que ça m’a frappée en plein visage dernièrement: mon 4 ans est insécure et je fais sûrement partie de l’équation. Même si je ne veux pas me blâmer, je sais que j’ai une part de responsabilité. Nous avons tous et toutes l’exemple d’une personne que nous connaissons qui est tellement anxieuse qu’elle transmet involontairement son anxiété à ses enfants. Moi, j’ai des exemples dans mon entourage et j’espérais vraiment ne pas donner mes insécurités à mes enfants.
Le fait d’être mère m’a apporté tellement de belles émotions dans ma vie: de la joie, de l’amour, de la fierté, mais également, beaucoup de culpabilité. Pour moi, le mot maternité rime avec culpabilité. Je me sens coupable si je ne passe pas assez de temps avec mes enfants. Je me sens coupable si j’ai perdu patience auprès d’eux. Maintenant, imaginez comment je me sens coupable d’avoir transmis mon insécurité à mon enfant.
Je ne veux pas que mes enfants s’imprègnent de mes émotions négatives et de mes défauts. Je mettrai toutes mes énergies et je vais tout faire pour renverser la vapeur et tenter d’éliminer ses petites insécurités. Après tout, c’est mon plus grand objectif de vie: le bonheur de mes enfants.
NDLR: Nous croyons que les parents font de leur mieux et que le sentiment de culpabilité guette malheureusement les mamans et les papas, surtout ceux qui veulent ce qu’il y a de meilleur pour leurs enfants.
Et vouloir le meilleur et faire de son mieux, au fond, c’est ça, être un bon parent.
Merci d’être pleins de douceur et d’empathie dans les commentaires.