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Mon coeur voudrait un autre enfant, alors que ma tête ne veut absolument pas

Pendant longtemps, je me suis demandé si je souhaitais réellement devenir maman. Je n’avais pas de petit frère ou de petite soeur et mon expérience avec les bébés s’avérait extrêmement limitée. Je craignais de ne pas être à la hauteur ou, pire, de ne pas apprécier ce nouveau rôle.

Puis, à l’approche de nos 30 ans, mon mari et moi avons décidé de sauter le pas. Il avait toujours voulu des enfants et mes ovaires commençaient drôlement à m’interpeler. Après une grossesse des plus normales, ma fille est née. Puis, rien ne s’est passé comme prévu: nous avons connu les pleurs incessants, les nuits blanches à répétition, l’annonce de son syndrome génétique puis son décès subi alors qu’elle était âgée de deux ans et demi.

Malgré tous les défis associés à mon entrée dans le monde de la maternité, ma fille m’a appris à aimer d’un amour que je ne croyais pas possible. Elle m’a appris à me dépasser et à apprécier plus que tout mon nouveau rôle de maman.

Nous avons donc eu deux autres enfants, soit deux garçons en santé. Le premier est né huit jours après le décès de notre fille. Inutile de dire qu’il est arrivé dans un contexte bien particulier et qu’il a été couvert d’amour (et de larmes!). Notre deuxième garçon est arrivé trois ans plus tard et est maintenant âgé d’un an et demi.

Je dois me rendre à l’évidence que je n’aurai bientôt plus de bébé. Depuis, je vis un conflit intérieur important: mon coeur souhaiterait avoir un autre enfant, alors que ma tête me crie que ce serait de la pure folie.

Car oui, ce serait de la folie.

Le premier argument de mon côté rationnel est que nous nous sentons épuisés. La vie avec notre fille n’a pas été de tout repos. Nous avons enchaîné des nuits sans dormir, des périodes de stress intenses, des hospitalisations et un deuil qui ne se terminera jamais. De plus, malgré que nos deux garçons sont en santé, j’ai tendance à être très anxieuse lorsqu’ils sont bébés. Je crains qu’on m’annonce, une fois de plus, que quelque chose ne va pas avec eux. J’ai aussi dû subir une biopsie à douze semaines de grossesse pour nous assurer qu’ils n’avaient pas le même syndrome que notre fille. Une nouvelle grossesse impliquerait une nouvelle biopsie et une autre attente insupportable des résultats. Par ailleurs, mes 37 ans me rendent plus à risque d’avoir un enfant atteint de trisomie. Je dois me rendre à l’évidence que ma tolérance au stress et au risque a été drôlement fragilisée avec les épreuves des dernières années.

Une autre raison est que même si nos garçons sont en santé, ils sont légèrement insomniaques. Notre plus grand s’est réveillé plusieurs fois par nuit jusqu’à ce qu’il ait un an et demi et s’endort rarement avant 22h00. Les soirées où nous pouvons prendre du temps pour nous ou pour notre couple se font donc très rares. Quant à notre petit dernier, il adore imiter son frère à cet âge en se réveillant plusieurs fois par nuit. Depuis sa naissance, je n’ai jamais dormi une nuit entière. Avoir un autre petit insomniaque et ne pas dormir pendant encore quelques années serait assurément dangereux pour notre santé physique et mentale!

Me retrouver, à 40 ans, à changer des couches pour une dixième année consécutive n’est également pas envisageable pour mon côté rationnel.

Lorsque l’envie d’avoir un autre bébé me prend, ma tête me rappelle aussi que nous adorons voyager. Avoir un quatrième enfant (donc un troisième enfant vivant) rendrait nos voyages plus ardus et plus rares. Cette raison peut paraître égoïste, mais elle est bien réelle.

Par contre, mon coeur fond lorsque je regarde des photos de nos bébés, que je colle mon petit dernier en l’allaitant ou que j’aperçois une maman avec son bébé. Mon coeur aimerait revivre une grossesse, un accouchement et les joies de découvrir une nouvelle petite personne et de l’aimer de plus en plus chaque jour.

Je demeure aussi avec cette drôle d’impression que notre famille est incomplète. Mon coeur me dit alors qu’un autre bébé pourrait la rendre plus complète. Qu’il pourrait chasser ce sentiment. 

Puis, lorsqu’il j’y réfléchis, j’en arrive à la conclusion que notre famille est réellement incomplète et qu’elle le restera à jamais, puisque notre fille n’y est plus. Un autre enfant nous apporterait sans aucun doute beaucoup d’amour et de joie, mais ne comblerait jamais l’immense vide que son départ a créé en nous.

Je laisserai donc ma tête (et mon mari!) l’emporter sur mon coeur. Je me contenterai des bébés de mes amis ou, peut-être un jour, de mes petits-enfants. Je dois réellement lutter contre mon c?ur et faire un deuil, mais il s’agit fort probablement de la meilleure décision pour ma famille et pour moi.

Comment en êtes-vous arrivé.e à la conclusion que votre famille était terminée?

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Une étude suggère que les hommes devraient cesser de boire avant la conception de bébé

La consommation d’alcool du père AVANT la conception pourrait avoir un impact sur la santé de bébé!

Eh oui, mesdames, vous ne serez peut-être plus les seules à devoir renoncer à l’alcool à cause de la grossesse puisqu’une récente étude rapportée par la chaîne d’information américaine CNN aurait établi un lien entre la consommation d’alcool d’un père, 3 mois avant la conception du bébé, et les anomalies congénitales du nouveau-né

Les résultats ont révélé que si un homme boit de façon excessive, c’est-à-dire cinq consommations ou plus lors d’une même soirée, il y a 52 % plus de chance que son enfant développe une maladie cardiaque congénitale (les chances sont 16% plus élevées pour les femmes). À l’inverse, les futurs pères qui n’ont pas bu de boissons alcoolisées trois mois avant la conception avaient 44 % moins de chance que leur bébé développe ce même type de maladie, tel que rapporté par TVA Nouvelles.

En effet, le développement et l’activité du sperme sont affectés par l’exposition à l’alcool. L’auteure de cette étude chinoise, Jiabi Qin, qui a accumulé plusieurs analyses sur ce sujet, suggère que l’homme ne devrait pas consommer d’alcool six mois avant la conception et une femme, un an.

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J’aime changer les couches

J’ai un aveu de parent à faire: j’aime changer les couches.

Bon, on va se le dire, je préfère les couches pipi. Le caca, ça pue. Mais aller changer la couche de mes enfants, j’aime ça.

Je suis peut-être bizarre, mais si on enlève le fait que je suis en train d’essuyer des fesses, je trouve que c’est vraiment un beau moment.

Toute la journée, on court, on joue, on mange, on va au parc, on va faire des commissions, on fait la routine du dodo, on mouche des nez, on cherche une trentième collation à donner, on attache des souliers, on essuie des mains crottées, on essaie de convaincre notre enfant de ne pas rentrer une milliardième roche du driveway dans la maison (« non, mais maman, elle est orange! »); bref, même si j’adore le quotidien de ma petite famille, ça n’arrête pas.

Sauf quand on change la couche. Il me semble que quand on pose notre enfant sur la table à langer (ou toute surface plate qui fait la job), le temps s’arrête un peu. C’est un moment pour se faire des grimaces, rigoler, faire des blagues de pet. Un moment pour se regarder dans les yeux et se dire des mots doux. C’est beau et ça me fait plaisir.

À chaque changement de couche de ma plus grande, elle et moi trouvons toujours un moment pour rire fort, se faire des câlins et des becs puis se dire « je t’aime ». C’est devenu un petit moment privilégié. En prime, je peux jouer à « devine ce que l’enfant a mangé à la garderie ». #BlaguePasBlague

Quand c’est mon chum qui change la couche de notre fille, je les entends du salon rire aux éclats durant de longues minutes, c’est toujours beau dans mes oreilles.

Quand je change mon mini de quelques semaines, c’est un moment pour connecter avec lui. Le regarder dans les yeux, lui parler, lui faire des grimaces, aussi. Essayer de lui arracher un de ses premiers sourires.

Dernièrement, ma fille de deux ans et demi a finalement accepté de faire des pipis sur le pot. Mon chum et moi avons donc tenté, un beau samedi matin, de la mettre en bobettes. Trente minutes plus tard, après l’avoir changée suite à un pipi et l’avoir à nouveau changée suite à un caca, on s’est dit qu’elle n’était pas prête tout de suite. Elle a besoin d’encore un peu de temps.

Ça ne me fait pas de peine.

Dans notre société, les gens ont tendance à attendre impatiemment que leurs enfants atteignent la prochaine étape de leur développement, mais je ne sais pas ce qui presse. Ma fille n’a marché qu’à ses dix-sept mois. Ça n’a rien changé.

Alors, elle peut bien rester petite encore un moment, ma grande fille. Il n’y a vraiment rien qui presse. De toute façon, j’aime ça, changer sa couche.

Passez-vous un bon moment quand vous changez la couche de vos enfants?

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Lolitta Dandoy : un magnifique photoshoot de grossesse

Vous le savez, on a une passion pour les photos de grossesse, de nouvelles mamans et de bébés. Quand on en voit sur les réseaux sociaux, ça remplit notre coeur de joie et ça fait notre journée! Puisqu’on aime aussi mettre un peu de soleil dans votre vie, on adore partager les photos en question avec vous!

Ce matin, on est tombées sur une MAGNIFIQUE photo d’une future maman qu’on aime d’amour: Lolitta Dandoy.

La journaliste de mode a partagé le splendide cliché sur son compte Instagram @lolittadandoy.

Non, mais regardez ça:

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Aujourd’hui, ça fait 8 ans que je suis mariée avec l’homme de ma vie! Et même si chaque anniversaire est important, celui-ci est particulièrement spécial car mon amour est décuplé par notre petit bébé qui arrive… dans quelques jours!!! Jonathan, je t’aime de tout mon c?ur depuis que j’ai 16 ans, mais je ne me suis jamais aussi bien sentie dans tes bras! J’ai confiance en toi, en ton amour et je sais que tu seras le meilleur papa du monde. WE ARE GOING TO BE A FAMILY??? *** Merci pour cette merveilleuse photo @jimmyhamelin (j’ai tellement hâte de vous partager le reste de notre shoot – ça s’en vient!) ? @veronike.makeup #lolietjoe #parentstobe #weddinganniversary #maternityshoot #33weekspregnant

A post shared by FashionIsEverywhere (@lolittadandoy) on Sep 17, 2019 at 7:57pm PDT

Sous la photo, où l’on voit Lolitta et son mari Jonathan Burnham, on peut lire: « Aujourd’hui, ça fait 8 ans que je suis mariée avec l’homme de ma vie! Et même si chaque anniversaire est important, celui-ci est particulièrement spécial car mon amour est décuplé par notre petit bébé qui arrive… dans quelques jours!!! Jonathan, je t’aime de tout mon c?ur depuis que j’ai 16 ans, mais je ne me suis jamais aussi bien sentie dans tes bras! J’ai confiance en toi, en ton amour et je sais que tu seras le meilleur papa du monde. WE ARE GOING TO BE A FAMILY »

C’est un très beau message plein d’amour qui nous a beaucoup touchées.

Lolitta ajoute aussi que la photo est tirée d’un photoshoot réalisé par le photographe Jimmy Hamelin.

On a VRAIMENT hâte de découvrir les autres photos, qui promettent d’être aussi belles que celle-ci.

Félicitations à Lolitta et Jonathan pour leur huitième anniversaire de mariage… et pour leur petit bébé qui s’en vient dans quelques jours!

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Faire percer les oreilles de bébé… ou pas?

Le docteur Jean-François Chicoine (que j’adore et dont je parle un peu trop souvent) le dit bien dans ce beau texte, qu’il a livré à l’émission plus on est de fous plus on lit, en 2017: « La convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant stipule, à son article 19, que seul un enfant peut regarder et toucher à son propre corps. »

Je trouve que ça dit tout, mais j’en rajoute.

On tente d’expliquer à nos enfants que leurs corps leur appartiennent; entre autres pour leur faire comprendre que PERSONNE ne peut les toucher sans leur consentement, que l’autre doit TOUJOURS demander la permission. #Metoo (J’ai d’ailleurs adoré le texte de ma collègue sur le consentement lors du bain.)

Voilà pourquoi j’ai du mal à m’expliquer pourquoi, dans notre société, nous omettons souvent l’étape du consentement et infligeons au corps de nos filles, souvent dès leurs 4 mois, un stress et une douleur inutile, en leur trouant les oreilles pour y suspendre un bijou. Je sais bien qu’il ne s’agit pas d’infliger consciemment une douleur à un enfant. Il s’agit plus d’un acte banalisé et accepté, car il résulte d’une pratique commune qui se fait de génération en génération. 

En plus de cet aspect du piercing, nous nous donnons le trouble, comme parent, d’ajouter une étape à notre routine de soins du bébé, en devant désinfecter et tourner ladite boucle d’oreille quotidiennement. Sans compter le stress que peut occasionner ledit bijou, quand un beau matin, on va s’apercevoir que notre poupon de 8 mois a une boucle d’oreille en moins, mais qu’elle ne se trouve pas plus dans son lit… Et bien que rare, il y a des complications possibles au perçage d’oreille?

J’ai eu la chance et le privilège que ma propre mère me laisse choisir l’esthétique que je voulais pour mon corps. Je lui ai demandé, à l’âge de 6 ans, de me faire percer les oreilles une première fois. C’est à 10 ans que je lui ai demandé la permission pour le faire de nouveau et à 12 ans pour une 3e fois (je n’ai pas eu à demander pour les suivants).

Oui j’ai eu mal, mais c’était mon choix.

Je trouve que le perçage d’oreille est une pratique qui devrais sérieusement être remise en question; pour le respect de l’intégrité du corps de nos enfants.

Avez-vous attendu que votre enfant vous demande de se faire percer les oreilles?

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Où sont passés mes tout-petits?!

Au moment où j’écris ces lignes, mon « bébé » débute son parcours secondaire. Y rejoignant sa soeur qui y est déjà. La 4e pour elle.

Pour la première fois en 10 ans, je n’irai pas à l’école primaire. C’est un fait indéniable : mes héritiers ont franchi cette étape, ils sont des grands!

Tout ceci est, encore une fois, l’origine de beaux « sentiments partagés ». Ils me rendent immensément fière. Ils sont de bons élèves, talentueux, curieux, intéressés, impliqués. Je me dis que, au fond, je dois avoir fait une pas pire job.

Pour toutes ces fois où les ados dansent dans l’ingratitude, voir ce qu’ils deviennent compense largement!

En même temps… où sont passés mes bébés?!

Il me semble que c’est il y a un siècle que je me levais la nuit pour couver leur sommeil. Que je débarquais au parc, à 7h un samedi matin, parce qu’il y avait déjà 2 heures que nous étions levés.

Que je recevais des bricolages « très approximatifs », mais qui me faisaient fondre le coeur.

Que je faisais une millième « cabane en couvertures ».

Que je leur chantais notre berceuse préférée en me collant contre eux, avant qu’ils ne s’endorment.

Le rôle de parent se modifie. De soignants, nous devenons accompagnateurs.

Freinant parfois nos élans de tendresse, car ils ne sont pas « dans le mood » et que « quelqu’un pourrait nous voir », tsé.

Restant présent et à l’écoute… pour quand ils décideront de se confier. Questionnant de façon subtile pour ne pas se faire accuser d’enquêter.

C’est beaucoup de patience, de tact, d’astuces. Avec une dose d’humour essentielle.

Nous devons nous adapter au même rythme où eux se transforment, se découvrent, testent leurs limites, se définissent.

Une habile valse avec ces adultes en devenir.

Et c’est beau. Vraiment.

Même si parfois j’aurais encore envie de les tenir, tout-petits, bien blottis au creux de mes bras.

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J’ai eu l’idée de rénover ma maison à 36 semaines de grossesse

Mon chum et moi, on a toujours été deux personnes extraverties, opiniâtres et aux caractères forts (surtout lui, lol!).  Donc, lorsque nous voulions agrandir notre famille et que ce fut le temps de se magasiner une nouvelle maison, nous avions des opinions très divergentes. Nous sortions tous les deux de constructions neuves et j’espérais cette fois-ci acheter une maison qui avait de l’âge que nous pourrions rénover et mettre à notre goût. Rémi quant à lui, voulait encore une maison neuve ou récente.

Il magasinait un petit clé en main à un prix de fou. Il cherchait très souvent dans les quartiers de riches où il n’y a pas un chat dehors et que ça sent la faillite (la mienne en tout cas!).

Bref, ce fut des mois d’argumentation à n’en plus finir. Puis, un jour où j’étais enceinte de quelques semaines de notre deuxième, nous sommes tombés sur la seule maison qui a fait l’unanimité de notre couple: notre petite maison de rêve.

Cette belle maison avait tout pour nous plaire: elle était dans le quartier de notre choix, elle avait le garage et le terrain qui correspondaient aux critères de Rémi, elle était abordable et assez âgée pour qu’on puisse faire les rénos dont moi je rêvais. C’était la seule maison qui plaisait à Rémi qui était une construction des années 80. Nous voulions refaire tous les planchers, les escaliers, la cuisine au grand complet et pour finir, la chambre principale (rien que ça!). Alors, un soir de septembre, nous avons fait une offre conditionnelle à la vente de notre petit jumelé.

Dans nos têtes, j’avais en masse le temps d’accoucher avant le déménagement, car le marché des jumelés dans la ville de Québec n’était pas un marché florissant. Et comme notre jumelé n’avait pas encore 5 ans, il y en avait d’autres encore en construction dans notre rue. En plus des 3 autres à vendre par d’autres propriétaires comme nous. Bref, il y avait beaucoup d’offre pour très peu de demande. Mais voilà qu’à 6 mois et demi de grossesse, 2 mois après avoir mis le jumelé à vendre, les étoiles se sont alignées et on a reçu une offre signifiant qu’on devait « déguerpir » pour le 1er mars.

Voyez-vous, la date prévue de mon accouchement était le 30 mars. Je savais qu’au déménagement, j’aurais 36 semaines de grossesse,  que j’emménageais dans un chantier et je devais entreposer mes meubles et vivre dans un appartement en attendant que la maison soit prête. C’était vraiment un projet de fou! Je comptais les jours et je me rendais compte que la journée du déménagement, nous avions 26 jours pour tout détruire dans la maison (excepté les salles de bain, thank god) et pour tout reconstruire.

Et le on exclu vraiment la personne qui parle, car je serais enceinte de 36 semaines alors je ne pourrais pas faire grand-chose. Et Rémi a beaucoup de belles qualités, mais il n’est pas manuel. Fait qu’il nous fallait de la main-d’?uvre et vite. Par contre, Rémi est le meilleur négociateur qui existe. Nous devions magasiner un cuisiniste, des planchers, des escaliers, un électricien, un tireur de joints, un peintre et un entrepreneur. À tous ces quarts de métier, nous devions coordonner chacun d’eux pour qu’ils viennent en temps pour le 26 jours que j’avais de lousse pour les rénos avant mon accouchement.

À ce moment précis, nous aurions dû nous dire que ça n’avait pas de bon sens, que c’était impossible et repousser nos rénovations après l’arrivée du bébé. Mais non…

Mon père avait rénové sa cuisine avec une cuisiniste et un entrepreneur quelques mois avant notre déménagement. Pour refaire sa cuisine et les planchers de celle-ci, ça avait pris 6 semaines. 6 semaines! Moi, j’avais 26 jours pour refaire la maison au grand complet. C’est certain que ce « défi » était possible, avec l’aide d’un bon entrepreneur. Parce que Rémi et moi, on travaillait tous les deux temps plein en plus d’avoir un terrible two à gérer.

Pour ma part, je devais également gérer ma rétention d’eau et mes hormones dans le tapis. L’affaire, c’est que les soumissions d’entrepreneurs que j’ai reçues étaient disproportionnellement élevées. Rémi et moi, nous connaissions un gars de construction à la veille de sa retraite qui était prêt à nous aider. Ainsi, avec l’aide de notre « Jo Blo », nous allions sauver des dizaines de milliers de dollars. Par contre, nous devions tout magasiner nous-mêmes, tout planifier et coordonner tous les quarts de métier. Encore à ce moment, j’aurais dû me dire que c’était impossible.

Je ne connaissais pas grand-chose en construction, mais Rémi m’expliquait que lorsqu’un quart de métier a du retard, tout le reste décale et tombe en retard. Car les escaliers doivent être faits avant les planchers, les planchers sont faits avant la cuisine, l’électricien vient avant le plombier, le plombier vient avant les armoires de cuisine, les comptoirs arrivent ensuite et l’arbre est dans ses feuilles. Comprenez-moi bien, si les escaliers arrivaient en retard, tout le reste décalait.

Pour ce qui est du magasinage, je devais tout acheter moi-même: les portes, les moulures, les feuilles de gyproc, les vis, les 2×4, les 4X6 etc, etc. J’ai arrêté de travailler 4 semaines avant la date prévue de mon accouchement et j’ai passé mes 3 dernières semaines de grossesse chez Canac, Reno Dépôt, Rona et Home Dépôt avec mon chariot rempli de stock à prier que je ne crèverais pas mes eaux entre deux allés de vis. Les employés des quincailleries me reconnaissaient. Tout le monde devait penser que j’étais folle. Et à certains points, j’ai commencé à me le demander moi aussi.

Finalement, nous avons eu droit à un miracle, car nous n’avons eu aucun retard et c’est beaucoup grâce à mon Rémi. Tout s’est passé comme prévu et j’ai accouché seulement 6 jours avant la date prévue (merci bébé).  Il manquait juste mes comptoirs de cuisine et quelques petites finitions de mon électricien. Les gens de mon entourage n’y croyaient pas que nous avions réussi toutes nos rénovations dans les temps. Nous avons rénové une maison au grand complet en 26 jours avec une maman enceinte de 9 mois. C’était un vrai marathon!

Si c’était à refaire, je ne referais jamais cela! Disons qu’il faut aimer le challenge et l’adrénaline. C’est déjà bon que Rémi et moi en sommes sortis tous les deux vivants. Je ne suis pas bonne en mathématique, mais manque de sommeil + terrible two + déménagement + grosses rénovations + chantier dans ta maison + nouveau bébé = Au secours.

Aux futures mamans qui lisent ces lignes: je ne vous conseille vraiment pas de vous lancer dans des projets aussi fous avant l’arrivée de votre bébé. C’est bien correct que le projet soit de peinturer la chambre du petit à venir. Et si vous voulez tout de même tenter votre chance, assurez-vous d’être bien entouré.e.s. Ou d’avoir un Rémi qui négocie comme un Dieu. Et pour celles à la recherche de challenge et d’adrénaline, vous pouvez vous lancer dans le projet d’assembler la couchette du bébé avec votre douce moitié. Parce qu’assembler un meuble, ça aussi ça peut être difficile sur un couple…

Vous êtes-vous lancée dans des projets de fou alors que vous étiez enceinte?

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Le Québec marche pour les prématurés

Préma-Québec vous invite à la 11e Marche pour les Prématurés qui aura lieu le samedi 7 septembre prochain de 9h à 12h à travers le Québec, dans 6 villes (Saguenay, Longueuil, Québec, Rimouski, Rouyn-Noranda et Sherbrooke).

La prématurité, c’est un sujet qu’on a régulièrement abordé sur TPL Moms. Que ce soit un sujet qui vous touche de près ou de loin, c’est un enjeu dont il est vraiment important de parler.

Pour cette raison, Préma-Québec souhaite sensibiliser la population à la prématurité et lever le voile sur cette réalité encore très méconnue du grand public.

Cette année, Préma-Québec souhaite parler du devenir de ces enfants, briser les idées préconçues et démontrer que la grande majorité (85%) des enfants prématurés s’en sortent sans séquelles et que pour les autres, les séquelles ne sont pas toutes majeures.

Ainsi, avec La Marche pour les Prématurés, Préma-Québec veut à la fois sensibiliser la population, donner espoir aux parents et amasser des fonds pour cette cause importante. Pour y participer, sachez qu’il faut absolument s’inscrire en ligne.

Vous pouvez aussi faire un don.

La Marche pour les Prématurés est l’événement annuel de collecte de fonds provincial de Préma-Québec dont l’objectif cette année est d’amasser 50 000 $. C’est pas rien!

Préma-Québec est le seul organisme qui vient en aide aux parents d’enfants nés prématurément dans la province. Tous les profits amassés lors de cette journée permettront à Préma-Québec d’améliorer la qualité de vie des enfants prématurés en offrant un appui éducatif, psychologique et financier à leurs parents. Depuis sa fondation en 2003, près de 1 000 000 $ ont été amassés en dons et commandites.

Pour connaitre les détails de la journée, l’horaire et pour faire un don, c’est par ICI.

On salue cette belle initiative!

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Comment mon enfant a arrêté de sucer son pouce

Ma fille avait trois mois quand elle a commencé à sucer son pouce. En fait, je devrais dire qu’elle avait trois mois quand elle a « recommencé » à sucer son pouce, puisque nous avons une photographie de l’échographie de 20 semaines où l’on voit clairement qu’elle le suçait dans mon ventre. Sortie du monde aqueux, ça lui aura donc pris ces quelques premiers mois avant de le retrouver.

D’ailleurs, je me souviens très bien du premier matin où elle l’a « trouvé ». Nous étions au lit, collées l’une contre l’autre après un allaitement. Elle dormait et traçait dans son sommeil un mouvement de haut en bas avec sa main gauche sur son visage. Tout à coup, comme par enchantement, son pouce gauche est atterri dans sa bouche, pop!, et tout son petit corps s’est mis à sucer avec passion ce petit bout de lui-même. C’était assez fascinant de la voir calme et contentée de la sorte.

Le premier jour 

Crédit : Estelle Gb

À partir de ce moment, elle ne l’a pas lâché. Au début, c’était pas mal tout le temps, une lune de miel. Puis, les mois et les années passant, c’était surtout pour se calmer lors de crises ou frustrations, et pour s’endormir. Le pouce demeurait très associé à la doudou, ces petites couvertures douces qu’elle prenait pour dormir, et quand elle pleurait très fort, elle devait demander sa doudou avant de prendre son pouce, comme si l’un n’allait pas sans l’autre.

J’avoue que j’ai beaucoup aimé l’autonomie que procure la tétée du pouce. Ma fille se consolait souvent toute seule. C’était un pet de l’endormir. Et on n’avait pas à chercher une suce dans les draps en pleine nuit (j’ai vécu et je vis toujours l’enfer de la suce avec mon plus jeune).

Mais vint le moment où mon enfant devenait grande, et on ne savait pas trop, mon chum et moi, comment faire pour l’encourager à arrêter de s’accrocher à ce doigt magique. À ses 4 ans, nous avions pris la décision de ne pas utiliser « d’outils » ou de technique particulière pour la dissuader, mais d’y aller plutôt par la valorisation. « Tu deviens grande et tu décideras bientôt d’arrêter de sucer ton pouce. Je sais que quand tu seras prête, tu arrêteras. Si tu as besoin d’aide pour y arriver, n’hésite pas à nous le demander ». Ce genre de message.

À cela s’est ajouté la lecture du Cajoline « Au revoir la suce », que nous nous sommes procuré pour convaincre cette fois-ci notre fils de se départir de ce qu’il appelle affectueusement sa « sucette » (« MA SUCEEETTTTTE », chantonne-t-il en pleine nuit en se tortillant).

À la lecture du livre (où on invite les enfants à envoyer par la poste leur suce au Roi lapin, qui distribue les vieilles suces aux bébés lapins dans la forêt pour user leurs petites dents), ma fille a demandé : « et moi, à qui je peux envoyer mes doudous pour arrêter de sucer mon pouce ? ».

Alors, j’ai brodé un truc : « oui, tu peux l’envoyer au palais des fées, où la Reine des fées enroule les bébés fées dans les doudous des enfants pour les réconforter et développer leurs pouvoirs magiques » (hey, j’ai fait de mon mieux pour improviser quelque chose spontanément, ok?). Et ça a marché.

Crédit : Boomerang éditeur jeunesse

Quelques mois plus tard, sans crier gare, ma fille m’a annoncé qu’elle avait décidé de se départir de ses deux doudous douces (celles associées au pouce). Nous avons préparé le paquet en le coloriant, j’ai écrit une lettre à la Reine des fées lui expliquant que ma fille était très courageuse de lui confier ses doudous. Puis, nous nous sommes rendues au bureau de poste, et ma fille, plus grande que je ne l’avais jamais vue, a remis le paquet à la postière, et moi je pleurais derrière mes lunettes.

Quelques jours plus tard, nous recevions une lettre de la Reine des fées remerciant ma fille de son don, et où elle promettait aussi qu’elle renverrait les doudous chez nous, au moment où ma fille « ne les attendrait plus ». En attendant, donc, les deux doudous douces sont bien cachées au « Palais des fées », c’est-à-dire au fin fond de la tablette la plus haute de l’armoire la plus haute chez mes parents.

Ça aura pris une semaine avant que ma fille cesse complètement de sucer son pouce. Une petite minuscule semaine. Elle était prête. Elle était déterminée. J’étais surprise, et impressionnée. Comme elle est grande, après tout.

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La vérité sur les premiers mois après l’arrivée de bébé

J’ai commencé à avoir du plaisir avec mes bébés lorsqu’elles ont eu environ trois ou quatre mois. À l’âge où elles ont commencé à mieux dormir, à avoir une petite routine. À l’âge où elles ont cessé de passer des heures à pleurer sans que je sache pourquoi ni quoi faire avec elles. C’est à ce moment-là, pour chacune de mes trois filles, que j’ai commencé à vraiment apprécier mes bébés.

Ne méprenez pas mon message. J’ai été follement amoureuse de mes filles dès leur arrivée dans ce monde, j’ai juste trouvé très difficiles les ajustements des premiers mois. Et non, je n’ai pas fait de post-partum.

Pour d’autres personnes, c’est autour d’un an, même de dix-huit mois que cette étape se franchit, tandis que pour d’autres, c’est dès la naissance que le coup de foudre s’installe. Tout le monde vit ça à sa façon et chaque bébé est différent.

Dans la dernière année, il y a eu beaucoup de naissances dans mon entourage. Je constate que plusieurs de mes ami.e.s, connaissances, collègues tombent des nues avec l’arrivée d’un bébé. Qu’ils sont surpris de constater à quel point c’est intense, voire pas si le fun que ça, les premiers mois. Ils ne s’attendaient pas à ça. Ils s’attendaient peut-être à un conte de fées avec des décors dignes de Pinterest.

Entre les hormones, la fatigue, les couches pleines, l’allaitement qui ne fonctionne pas comme prévu, les pleurs de bébé, le reflux de bébé, l’isolement, le bouleversement massif de notre existence et la perte de liberté, parfois, on finit par se demander pourquoi on fait tout ça.

Le message que je veux véhiculer avec ce texte, c’est que c’est vrai que ce n’est pas tout le temps magique pour tout le monde, que parfois c’est pénible, mais qu’en bout de ligne, c’est la plus belle aventure d’une vie. Lorsque les choses se seront placées, on oublie à quel point c’était difficile et on est prêt.e à recommencer. La preuve, je l’ai fait trois fois.