L’autisme est causé par un mélange de composantes génétiques et environnementales, et c’est pourquoi 19 % des enfants qui ont un frère ou une sœur souffrant d’autisme vont également développer un trouble du spectre autistique (TSA).
Des psychologues ont donc tenté de trouver un moyen d’identifier des marqueurs permettant de prédire que ces enfants, dits à haut risque, pourraient plus tard recevoir le diagnostic. Le but de cette démarche posée auprès de bébés âgés de 8 à 15 mois était de leur offrir une intervention rapide, qui pourrait améliorer leur traitement à long terme.
Les chercheurs ont ciblé deux groupes de bébés, un à haut risque et un considéré comme ayant peu de risques de recevoir un diagnostic d’autisme. Ils ont observé si les bébés présentaient les caractéristiques de communication non verbale suivantes : si l’enfant démontrait de l’intérêt pour un objet à un tiers, par exemple en le regardant dans les yeux ou en pointant, si l’enfant demandait de l’aide à un tiers pour atteindre un objet, et si l’enfant répondait au comportement d’un tiers, par exemple en suivant du regard son doigt qui pointait vers un jouet.
Les résultats de l’étude ont démontré que les bébés qui ne présentaient pas ces caractéristiques à 8 mois avaient de très fortes chances d’éprouver des problèmes dans leurs rapports aux autres à 30 mois, ce qui correspond à un indicateur d’autisme important.
« Pour les enfants qui sont à risque de développer l’autisme, des interventions spécifiques axées sur la communication durant leur première année de vie peut grandement en réduire l’impact plus tard », a expliqué l’auteur de l’étude, David Messinger, à Science Daily.
L’étude a été publiée dans la revue médicale Infancy.