En fait, l’étude est une reprise d’une autre recherche effectuée en 2007 par les chercheurs de l’Université de Yale, qui prétendait que les enfants de six à dix mois avaient un sens moral assez développé pour différencier le bien du mal.
« Les bébés sont sensibles aux bonnes et aux mauvaises actions de différents types, comme aider quelqu’un à ouvrir une boite (bonne action) ou voler la balle d’un camarade (mauvaise action). […] les bébés ont réellement une sorte de boussole morale rudimentaire », explique le chercheur principal de l’étude de Yale, Paul Bloom.
Pour en arriver à cette conclusion, ses collègues et lui avaient, à l’époque, présenté deux situations aux enfants. Dans les deux cas, un jouet, le « grimpeur », tentait de gravir une colline. Le premier cas présentait l’« assistant », un jouet aidant le « grimpeur », tandis que dans le deuxième, un autre jouet, le « pousseur », tentait nuire au « grimpeur ». Le jouet favori des enfants était l’« assistant ».
Les chercheurs d’Otago ont fait la même conclusion lors d’une expérience semblable.
Rappelons que dès l’âge de deux ans, les enfants ressentiraient le besoin de venir en aide aux gens lorsqu’ils se font mal, cherchent quelque chose ou n’arrivent pas à atteindre leur objectif.