La Bibliothèque nationale de France accueillera du 16 octobre au 19 janvier une grande exposition Astérix, alors que paraît cet automne le 35e album des aventures de l’irréductible Gaulois, sous la plume de deux nouveaux auteurs.
Attendu le 24 octobre, ce premier album sans Uderzo, Astérix chez les Pictes, est écrit par Jean-Yves Ferri et dessiné par Didier Conrad. « Ce double événement montre qu’Astérix, plébiscité depuis plus de 50 ans par les lecteurs, appartient à notre patrimoine autant qu’à l’avenir », souligne la BNF. Ses aventures ont été traduites en 111 langues et dialectes et vendues à quelque 350 millions d’exemplaires dans le monde.
Au coeur de la rétrospective, un don exceptionnel fait par Albert Uderzo à la BNF en mars 2011. Il recouvre les planches originales de trois albums : Astérix le Gaulois, premier titre de la série, publié dans le journal Pilote à compter du 29 octobre 1959, La Serpe d’or, deuxième épisode, et Astérix chez les Belges, vingt-quatrième album, dont le scénariste René Goscinny, mort brutalement le 5 novembre 1977, ne vit jamais la publication.
Embrassant l’oeuvre dans sa genèse, son univers, sa dimension phénoménale et son universalité, cette rétrospective proposera un voyage aux sources, une immersion dans le monde des irréductibles Gaulois et une analyse de la potion qui fait l’incroyable succès de leurs aventures.
La BNF a voulu restituer l’osmose entre Uderzo et Goscinny, leur profonde amitié, retracer l’enfance et la jeunesse des deux auteurs, leur rencontre, leurs créations communes, le lancement du magazine Pilote pour lequel ils recherchèrent un nouveau personnage et choisirent le petit Gaulois.
La toute première planche originale ouvre une bulle qui immerge le visiteur dans l’univers de cette BD culte. Puis des planches originales ou imprimées, notes manuscrites et scénarios dactylographiés dialoguent avec des pièces archéologiques « rappelant l’ancrage historique, mais aussi la distanciation parodique » de la série, relève la BNF.
La troisième partie analyse le phénomène Astérix à travers son formidable succès national et international, les adaptations cinématographiques, l’exploitation publicitaire, la déclinaison en jeux et jouets, la création d’un parc d’attractions. Enfin est décortiqué l’humour des scénarios, des dialogues et du graphisme.