Dans le cadre d’une étude publiée dans le British Medical Journal, des chercheurs ont observé 320 mères qui recevaient un traitement pour leur bipolarité, ainsi que 554 mères qui n’étaient pas traitées. Celles-ci ont été comparées avec l’ensemble des femmes qui ont accouché durant une période de plus de quatre ans en Suède.
Les femmes qui souffraient de bipolarité, que cette maladie soit traitée ou non, risquaient plus que les autres d’accoucher par césarienne, d’accoucher avec l’aide d’un aspirateur ou de forceps, ou d’avoir eu un accouchement provoqué (37,5 % des femmes qui recevaient un traitement, comparé à 30,9 % des femmes qui n’étaient pas traitées et 20,7 % de l’ensemble des femmes).
Les femmes bipolaires, traitées ou pas, avaient aussi 50 % plus de chances d’accoucher prématurément. Les chercheurs ont indiqué que les femmes bipolaires étaient plus souvent fumeuses, en surpoids ou souffraient de problèmes d’alcool que l’ensemble de la population, ce qui pourrait influencer les accouchements avant terme.
« La question n’est pas de savoir s’il faut traiter ou non, mais plutôt de comprendre comment traiter de manière optimale », a expliqué l’expert en santé mentale Salvatore Gentile, selon Science Daily. « Puisqu’aucun médicament n’est complètement sécuritaire, les médecins, même s’ils sont dans l’incapacité de fournir un traitement “parfaitement sûr”, peuvent quand même espérer en trouver un qui est “moins dommageable” ».