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Hollywood PQ

Jonathan Roberge annule le reste de sa tournée

C’est derrière son micro à CKOI que l’humoriste et animateur, Jonathan Roberge a annoncé une nouvelle déchirante. En effet, l’humoriste et papa du petit Xavier a annoncé qu’afin de rester près de son fils, qui est en rétablissement suite à une récidive d’un cancer, a annoncé qu’il n’ira pas plus loin avec sa tournée Bisou. Effectivement, Roberge annonce donc qu’il annule tout le reste de sa tournée d’humour.

« C’est avec le cœur qui trempe dans slush que je vous annonce que la tournée prévue pour mon spectacle Bisou est officiellement annulée. Les deux dernières années furent très éreintantes pour ma famille et moi. Lorsque nous avons lancé le spectacle Bisou, les conditions n’étaient pas les mêmes. Entre-temps, beaucoup d’impondérables se sont invités dans ma vie (Cancer, pandémie, séparation, récidive, opérations, traitements et j’en passe). Ce qui fait qu’aujourd’hui, je me dois d’être transparent avec vous, détenteurs de billets. Je veux être présent pour ma famille. Nous voulons passer du temps de qualité ensemble et nous reposer. C’est ma responsabilité en tant que parent de prioriser mes petits bonhommes, ma santé mentale, la leur et les bons moments en famille, au lieu de partir en tournée. Nous méritons tous un peu de doux. J’ai seulement 38 ans et il y aura plein d’autres belles occasions de partir aux quatre coins du Québec pour vous faire rire. Mais pour le moment : Famille first! Merci aux milliers de gens qui détenaient des billets, si elles ne vous ont pas déjà contactés, vous pouvez entrer en contact avec vos salles de spectacles respectives pour organiser le remboursement ou l’échange Je veux remercier les diffuseurs qui ont été compréhensifs depuis le diagnostic de Xavier. Aux salles qui ont su jongler avec les dates pour m’accommoder. Merci du fond du cœur. Merci à Entourage. Quelle équipe! Aucun mot n’existe pour vous remercier de votre compréhension et votre soutien. Ils sont là depuis le jour 1 et étaient là le jour où j’ai eu l’appel de Ste-Justine, en pleine entrevue ou l’on annonçait la sortie du show, et ils n’ont jamais reculé. Merci. Merci à mon gérant. Honnêtement, je ne sais pas comment tu as fait pour m’accompagner dans tout ça. Tu es mon Yoda. (En plus grand pis pas vert). Merci à vous, vous êtes des milliers à être venus voir les rodages et des milliers qui aviez acheté des billets. Je vous aime. Aller vous voir le soir après des rendez-vous à l’hôpital c’était inhumain, mais vos rires me réchauffaient le cœur. Je vais continuer la radio à CKOI tous les midis, je vais avoir d’autres projets éventuellement, mais pour le moment ma priorité est ma famille. Je vous souhaite de la santé. Prenez soin de vous en ces temps peu réjouissants. Allez voir des shows, allez au resto, passez du temps de qualité avec les gens que vous aimez. PS : Xavier prend du mieux et nous y allons un jour à la fois. Jules est top shape et est le meilleur petit frère du monde », lançait-il sur sa page Facebook.

Nous souhaitons saluer ce geste complètement humain et admirable de la part de l’humoriste.

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Art de vivre

Tous les matins, il m’envoie des bisous à la clôture

« Bonne journée, Maman! Je t’aime! »
C’est devenu une tradition. Chaque matin où je marche jusqu’à l’école avec les garçons, Coco sort dans la cour d’école, il dépose son sac à dos sur le côté de l’immeuble, puis il s’installe à la clôture, celle qui donne sur le trottoir où je passe pour revenir à la maison.
Des fois, je suis encore de l’autre côté de l’immeuble, alors il reste là. Les mains autour des maillons de la clôture, il attend. Quand je surgis au coin de la rue, Coco s’enthousiasme : « Maman! » Il s’exclame comme s’il ne m’avait pas vue depuis des jours, alors qu’on s’est laissés il y a à peine trois minutes.
D’autres fois, j’arrive à la clôture avant lui. Des fois même, je suis déjà passée. Je suis en train de traverser l’intersection, avec d’un côté le brigadier, de l’autre un groupe d’enfants qui vont en sens inverse du mien, ou alors je suis loin, de l’autre côté de l’intersection. Ça n’arrête pas Coco : « Bye, Maman! Je t’aime! »
Il crie, en boucle. Jusqu’à ce qu’il ne me voie plus. Même si la rue est longue, et qu’il continue de me voir longtemps. Il continue de crier « Maman! » sans se fatiguer. Je lui réponds, évidemment. « Moi aussi je t’aime! Bonne journée mon grand! À ce soir! » Quand je suis rendue loin, trop loin pour crier, je lui envoie le bras. Je lui souffle des bisous. « Bonne journée, Maman! » Lui crie encore, la face bien étampée dans la clôture, parce que « trop loin pour crier », pour lui, ça n’existe pas. Il me souffle des bisous à son tour. Je vois ses ami.e.s le rejoindre à la clôture, le saluer, l’inviter dans leur jeu. Il est d’accord, mais pas tout de suite. Là, maintenant, il est occupé.
C’est toujours un peu émouvant de le voir aussi content de me regarder partir, aussi joyeux de cette occasion de me voir encore un peu avant de commencer sa journée à l’école. C’est toujours un peu cocasse, aussi. Je sais bien que nos adieux hyperboliques font sourire autour de nous, tant de son côté dans la cour d’école que du mien sur le trottoir. Mais je sais aussi qu’il ne m’aimera plus jamais autant que maintenant, jamais autant qu’à l’époque où il m’envoyait des bisous à la clôture.
Alors quand il m’appelle, je me retourne. Même si j’ai traversé l’intersection, même si je suis si loin que je ne distingue plus vraiment ses traits. Même si je suis rendue devant l’entrée de cour du troisième voisin de l’école qui me regarde, le sourcil levé, sans comprendre à qui je m’adresse et pourquoi je gesticule tant à 8h15 le matin.
Je lui crie que je l’aime. Je lui souffle des bisous. Juste au cas où ce serait la dernière fois.