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TLMEP : Louis Morissette se défend et crée le malaise

Le passage de Louis Morissette sur le plateau de Tout le Monde en Parle cette semaine se sera avéré un effort courageux, mais inutile.

Cherchant à défendre ses propres propos publiés dans le magazine Véro (La victoire des moustiques) il y a quelques semaines concernant le blackface (Bye Bye 2015), et tablant sur la liberté d’expression et sur le « manque de racisme dans l’industrie », les défauts de raisonnement et le manque d’introspection historique de l’humoriste lui auront explosé au visage jeudi dernier (11 janvier, et diffusion le 14 janvier).

Placé face à Webster, un rappeur et conférencier posé, instruit et de talent, Louis Morissette se rend compte à mi-parcours qu’il n’a non seulement pas les arguments pour défendre sa propre théorie, mais qu’un pan de l’histoire et de la tension raciale passée et toujours existante lui manque.

À sa défense, Morissette n’a pas de mauvaises intentions, et on le sent sincère.

Mais l’auteur et comédien est vite apparu comme un bien étrange porte-parole pour s’exprimer pour ou sur les noirs. Flanqué de Gilbert Turp, plus blanc que blanc, les opinions des deux hommes de scène ont semblé rater la cible.

Il faut dire qu’il était maladroit à la base de parler du manque de liberté d’expression dans notre société moderne en alliant ce sujet au blackface.

Également présente sur le plateau, la coordonnatrice du mois de l’Histoire des noirs, Carla Beauvais, est venue appuyer Webster de belle façon, quoi que bien moins efficace que le jeune rappeur.

Louis Morissette a semblé épuisé à la fin de l’entretien. Suffisamment à tout le moins pour laisser entendre, à la Dominique Michel, que le Bye Bye 2015 était probablement son dernier.

Crédit Photo : Karine Dufour – Tout Le Monde En Parle – Radio-Canada

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Normand Brathwaite, un « bouffon »

Les récentes déclarations de Louis Morissette, dans le magazine Véro, continuent de faire du chemin. Quelques jours après avoir mentionné s’être senti obligé d’engager un comédien noir pour incarner François Bugingo lors du Bye Bye 2015, Morissette a servi de prétexte à Normand Brathwaite, qui a joué le personnage en question, pour s’opposer à la Ligue des noirs du Québec.

«Moi la Ligue des Noirs, je m’excuse, j’ai jamais voté pour eux. Je ne sais pas c’est qui. C’est quatre noirs avec un fax quelque part dans un bureau. […] Pis si je ne me retenais pas, je dirais quatre nègres avec un fax. Parce que le mot nègre est un beau mot. Le problème avec ce mot-là, c’est qu’on met osti de avant. Mais c’est un beau mot, dont je suis fier», a-t-il lancé en substance jeudi dernier (28 janvier), lors de l’émission En mode Salvail.

La Ligue des noirs a réagi sur son site web peu de temps après la diffusion de l’émission. «En essayant de suivre votre parcours au Québec, il nous est difficile de vous considérer comme un (héros) comme un modèle de la communauté noire et de la société québécoise. Le rôle que vous jouez habituellement à la télévision ressemble plutôt à celui d’un bouffon qui ne donne pas l’impression de connaître l’histoire, ni les problématiques de notre communauté. Vos valeurs ne sont pas celles que nous essayons de promouvoir parmi les membres de notre communauté et auprès de la société québécoise», peut-on lire au liguedesnoirs.org.

La pratique du blackface a été au cœur de plusieurs discussions au cours de la dernière année au Québec. La personnification de PK Subban par un blanc, lors de la revue 2014 du Théâtre du Rideau Vert, avait déclenché de vives réactions, notamment.

Photo : Facebook

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Louis Morissette en a marre des raccourcis

L’auteur, acteur et humoriste Louis Morissette avoue avoir été secoué de plusieurs messages reçus à la suite de sa plus récente sortie dans le magazine Véro. Morissette aurait reçu des messages l’accusant d’être raciste, notamment.

«Je vais me tenir droit et assumer tout ce que j’ai écrit, mais je ne peux quand même pas assumer les résumés qu’on a faits de mon texte. Quand je me fais envoyer des tweets comme quoi je suis un sale raciste, je t’avoue que dans la catégorie des insultes qui peuvent me faire plier les genoux, c’est dans mon top 3», a-t-il expliqué en entrevue avec La Presse.

Morissette convient avoir marché sur un terrain glissant, mais affirme que plusieurs résumés de ses propos incluaient des raccourcis «qui n’ont rien à voir avec ce qu’il a dit.»

Louis Morissette a originalement affirmé : « en exigeant un traitement différent pour une communauté, on la ghettoïse. […] Quelle sera la prochaine étape? Nous devrons avoir une troupe comprenant un Noir, un blond, une Autochtone, une femme ronde, une personne handicapée, un sexagénaire chauve pesant moins de 180 livres?»

Depuis la publication de son billet dans le magazine Véro, Morissette est même devenu la cible d’une pétition en ligne dénonçant sa chronique, lui demandant des excuses et demandant l’abolition de la pratique du blackface au Québec, notamment.

La pétition n’a toutefois pas pris d’ampleur, à peine 1200 personnes l’ayant signée.

Photo : Facebook