Malgré les énormes problèmes financiers qu’il connait en ce moment, Dubaï n’a pas voulu gâcher la fête et a inauguré la plus haute tour du monde, le Burj Dubaï. Du haut de ses 160 étages et de ses 800 mètres, celui-ci représente à la perfection la démesure dans laquelle s’est lancé ce petit émirat depuis une vingtaine d’années.
Dubaï a été à deux doigts de la faillite en novembre dernier avant qu’Abu Dhabi, l’émirat le plus riche de la région, ne vienne à son secours avec un prêt de 10 milliards de dollars lui permettant d’éponger rapidement une dette de 4,1 milliards de dollars que Nakheel, son géant immobilier, avait contractée auprès de ses créanciers.
La dette de Dubaï s’élèverait maintenant à près de 100 milliards de dollars, selon un économiste qui désire, on le comprend, garder l’anonymat.
Depuis cette crise, les gens ont commencé à quitter l’endroit et le prix des maisons est en chute libre. Au cours de la dernière année seulement, leur valeur a diminué de 50 % et on s’attend à ce qu’une baisse de 30% s’ajoute durant l’année qui commence.
Heureusement, Dubaï est unique au Moyen-Orient et continuera d’attirer malgré tout une importante vague de touristes, curieux qu’ils soient de nager dans la démesure de l’émirat et l’ouverture de la nouvelle tour est tout à fait dans l’esprit de ce petit royaume.