Selon CAA-Québec, il existe au Québec deux marchés tout à fait différents. Le premier, celui de Montréal et de l’ouest de la province, relativement équilibré, où, à certains moments, il a été possible pour les automobilistes de se procurer de l’essence sous le prix réaliste de CAA-Québec, et un autre, celui de Québec et de l’est de la province, où l’essence était vendue, la plupart du temps, à un prix plus élevé que le prix réaliste.
L’organisme affirme qu’à Montréal, le prix à la pompe de l’essence ordinaire a été plus élevé que le prix réaliste calculé par CAA-Québec pendant 121 jours ouvrables sur 245 (49 %). À Québec, cette situation a prévalu 144 jours (59 %).
De plus, CAA-Québec ajoute que même les jours où le prix à la pompe descendait légèrement sous le prix réaliste, les automobilistes étaient encore défavorisés par rapport à ceux de Montréal puisque, contrairement à ce qui prévalait dans la région de la métropole, le prix réaliste de Québec était calculé à partir d’une marge au détail déjà supérieure à la moyenne des 52 dernières semaines pour l’ensemble du Québec. En effet, à Québec, la marge au détail moyenne est près de 20 % plus élevée que la marge au détail moyenne de la province, ce qui gonfle inévitablement le prix réaliste dans cette région.
Outre Montréal et Québec, la ville de Sherbrooke fait également l’objet d’observations dans le cadre du programme Info Essence, et ce, depuis le 16 mai 2007. CAA-Québec a pu notamment y observer de longues périodes de stabilité de prix qui n’étaient pas toujours à l’avantage des automobilistes. Pendant ces périodes, de fortes marges au détail ont en effet pu être notées (supérieures à 7 cents du litre). À ce chapitre, CAA-Québec a notamment pu constater que, de façon générale, l’ouest du Québec est avantagé sur le plan des marges au détail, souvent inférieures à la moyenne des 52 dernières semaines, la situation inverse prévalant pour l’est.