Un musée de la Nouvelle-Orléans s’est retenu de faire preuve de trop de chauvinisme patriotique en prenant soin d’accorder une place importante au Canada et aux autres pays dans son exposition sur le débarquement de Normandie, événement qui a changé le cours de la guerre, le 6 juin 1944, lors du deuxième grand conflit s’étant déroulé entre 1939 et 1945.
Le D-Day Museum, nommé en l’honneur du surnom de cet événement unique dans l’histoire, se trouve à la Nouvelle-Orléans pour une raison bien précise. C’est en effet dans cette ville qu’un entrepreneur du nom d’Andy Higgins construisit à l’époque les fameux Higgings boats, les barges qui transportaient par milliers les soldats ayant pris d’assaut les plages lors de ce jour funeste qui a vu des milliers d’hommes donner leur vie pour une cause loin de leur pays. La compagnie d’Higgins employa à un certain moment jusqu’à 25 000 personnes et fournissait à l’armée américaine 700 barges par mois en prévision du transport de ces troupes.
Le musée souligne l’effort des Canadiens et de leur assaut de Juno Beach qui, parce que la marée haute arriva une heure plus tard que sur les plages où les Américains attaquèrent, perdirent l’effet de surprise et durent encaisser de lourdes pertes, alors que le tiers des barges explosèrent au contact des mines flottantes disposées près des rivages.
À la suite d’une décision du Congrès américain désignant le D-Day Museum comme le musée officiel de la Deuxième Guerre mondiale, plus de 300 millions de dollars servent en ce moment à agrandir ce temple du souvenir où le Canada tient une place de choix.