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Le nanisme contre le cancer
Il semble qu’une forme de nanisme, le syndrome de Laron, donnerait l’immunité contre des maladies comme le cancer et le diabète.
C’est ce que des chercheurs auraient découvert après avoir suivi pendant 22 ans les membres d’une communauté andine de l’Équateur atteinte de ce syndrome.
Durant toute cette période de temps, aucun cas de diabète et un seul cas de cancer (qui s’avérait guérissable) n’ont été relevés.
En comparaison, on a aussi suivi 1 600 membres de la famille des sujets, mais ayant une taille normale. Or, parmi ce deuxième groupe, 5 % ont reçu un diagnostic de diabète et 17 % ont eu un cancer.
Les chercheurs de cette étude longitudinale parue dans Science Translational Medicine ont donc émis l’hypothèse qu’une hormone de croissance serait à la base du développement de ces maladies.
Rappelons au passage que le syndrome de Laron provient d’une déficience génétique qui empêche l’organisme d’employer une hormone de croissance.
Le lien avec l’hormone de croissance s’est imposé de lui-même, car dans le cadre de cette recherche, les facteurs génétiques et environnementaux avaient été isolés. L’espérance de vie, par ailleurs, s’est avérée la même pour les deux groupes de sujets.
On peut lire dans le Journal of the National Cancer Institute les résultats d’une recherche concernant le lien entre les malformations congénitales importantes et l’historique de cancer du géniteur.
Des chercheurs de l’Hôpital universitaire de Lund, en Suède, ont en effet remarqué une légère hausse des cas de malformation lorsque le père était un survivant du cancer, en comparaison aux naissances issues d’un père qui n’en avait jamais souffert.
Ils ont suivi une cohorte de 8 670 enfants nés en Suède ou au Danemark entre 1994 et 2004. Tous les enfants de l’étude avaient un père ayant survécu au cancer. Il semble donc que ce passé médical augmente de 17 % le risque pour le bébé de naître avec une malformation congénitale majeure.
Mentionnons au passage que le risque global était de 3,7 %, contre 3,2 % si le père n’avait aucun historique de cancer. La différence est donc plutôt mince.
D’autre part, on se questionne depuis longtemps sur l’incidence de malformations congénitales pour la conception soutenue par les technologies actuelles de reproduction. On compte parmi celles-ci la fécondation in vitro et l’injection de sperme.
Parmi les participants de la présente recherche, 508 bébés étaient nés de ces méthodes. Or, aucune différence n’a pu être prouvée entre les enfants conçus naturellement et les autres.
Pour ce qui est des raisons possibles du développement d’anomalies lorsque le géniteur a eu le cancer, on n’a pas été en mesure de noter une hausse marquée si la chimiothérapie ou la radiothérapie avait été employée. Il faudra donc poursuivre les recherches, car pour l’instant, il ne s’agit que d’une corrélation.