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Cannes 2013 s’achève sur un palmarès de qualité, à défaut de surprendre

Le cru 2013 du Festival de Cannes n’a que rarement surpris. Donné favori, La Vie d’Adèle a logiquement soulevé la Palme d’or. Histoire d’amour enflammée entre deux adolescentes, le film d’Abdellatif Kechiche permet à la France de glaner son cinquième prix suprême, six ans après Entre les murs de Laurent Cantet.

Détenteurs de la Palme d’or 1991 et de trois Prix de la mise en scène, les frères Coen ont encore démontré leur maestria cannoise. Ils ont ajouté le Grand Prix à leur palmarès pour Inside Llewyn Davis, retour nostalgique sur la contestation folk des années 1960 au Greenwich Village de New York.

Côté interprétations, Bérénice Bejo a décroché le trophée féminin pour sa prestation sensible dans Le Passé d’Asghar Farhadi. Chez les hommes, Bruce Dern, 76 ans, succède à Mads Mikkelsen pour le Prix d’interprétation masculine.

La surprise du palmarès 2013 vient sans conteste du sacre d’Amat Escalante, décoré du Prix de la mise en scène pour Heli. Le cinéaste lui-même ne s’attendait visiblement pas à ce trophée reçu pour son troisième long métrage, plongée âpre et sans fard aucun dans la violence des narcotrafiquants qui gangrènent le Mexique.

Le grand perdant du 66e Festival de Cannes reste sans conteste La Grande Bellezza. Le retour en Italie de Paolo Sorrentino a fait chou blanc, en dépit d’une mise en scène inspirée et de la performance étincelante de son complice habituel, Toni Servillo.

Le Franco-Cambodgien Rithy Panh a quant à lui obtenu le prix Un Certain Regard, pour le documentaire L’Image manquante, nouvel opus de son oeuvre témoignage sur les exactions des Khmers rouges en Cambodge dans les années 1970.

Rappel du palmarès du 66e Festival de Cannes :

Longs métrages

Palme d’or
La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche

Grand Prix
Inside Llewyn Davis de Joel et Ethan Coen

Prix de la mise en scène
Amat Escalante pour Heli

Prix du jury 
Tel père, tel fils de Hirokazu Kore-Eda

Prix du scénario
Jia Zhangke pour A Touch of Sin

Prix d’interprétation féminine 
Bérénice Bejo dans Le Passé d’Asghar Farhadi

Prix d’interprétation masculine 
Bruce Dern dans Nebraska d’Alexander Payne

Caméra d’or
Ilo Ilo d’Anthony Chen 

Courts métrages

Palme d’or : Safe de Moon Byung-gon

Mention spéciale (ex aequo) : Le Fjord des baleines de Gudmundur Arnar Gudmundsson, 37°4 S d’Adriano Valerio