La myopie affecterait de 80 à 90 % des élèves qui sortent de l’école dans les grandes villes de la Chine, du Japon et de la Corée du Sud, avance une étude de l’Australian National University à Canberra, publiée dans la revue médicale The Lancet.
Parmi ces jeunes, de 10 à 20 % souffrent d’une myopie élevée qui peut conduire à une perte de vison importante et même à la cécité.
Cette épidémie de myopie en Asie pourrait être expliquée par le fait que les enfants sont piégés dans un système d’éducation strict où la performance doit toujours être de mise.
Ainsi, les études intenses qui se traduisent par de longues lectures constantes et le fait d’aller peu à l’extérieur pour plutôt étudier pourraient être les principaux coupables, avancent les chercheurs.
Bien que cela puisse paraître anodin, prendre l’air et du soleil permet de protéger la vue. Une exposition au soleil stimule et sécrète la dopamine rétinienne, un neurotransmetteur impliqué dans la signalisation nerveuse. Les bienfaits de la lumière vive sur un problème de myopie ont déjà été prouvés sur des animaux, dont des singes, affirment les experts.
Mentionnons que de nombreuses études antérieures avaient déjà démontré un lien entre une lecture attentive, une étude intensive et la myopie. Des enquêtes plus récentes ont également mis en lumière que la myopie était plutôt due à des facteurs environnementaux que génétiques.
La vitamine A sauverait des enfants
On connaît les bienfaits de la vitamine A sur la santé, mais l’alimentation de trop d’enfants n’en contient pas suffisamment. Chez ces derniers, la prise de suppléments pourrait prévenir la maladie, voire la mort.
Une étude sur le sujet, laquelle vient de paraître sur BMJ, prône que les enfants vivant dans un pays à faible ou moyen revenu devraient recevoir des suppléments pour contrer une déficience en vitamine A.
C’est que le manque de ce nutriment peut mener à de graves problèmes de santé. Les enfants qui vivent une telle situation sont plus vulnérables à la diarrhée et à la rougeole, et cela peut même mener à la cécité. Un état grave peut finalement se solder par un décès.
L’Organisation mondiale de la santé estime que 190 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans souffrent en ce moment d’une déficience en vitamine A. Le sujet étant très documenté, on attend l’initiative des grands décideurs pour contrer ce grave problème de santé infantile.
Les recherches sont nombreuses quant à la prévention des naissances prématurées. Ces jours-ci, on parle même d’un lien possible entre un accouchement à terme et le vaccin contre l’influenza.
Quant aux tests actuels, ils permettent de cibler quelles femmes sont à risque d’accoucher prématurément, mais on ne peut leur venir plus en aide par la suite, ni à leur enfant.
Des chercheurs québécois et belges ont découvert le rôle que jouait la molécule pro-NGF dans l’œil, ce qui était inconnu jusqu’à maintenant, rapporte une étude rendue publique par les Annales américaines des sciences.
Seulement, la découverte n’a rien de réjouissant. La pro-NGF transforme les cellules gliales et détruit ainsi les neurones de la rétine, ce qui peut entraîner la cécité. Les cellules gliales sont plutôt reconnues pour protéger les neurones de la rétine et du cerveau. Ce rôle est toutefois déjoué avec l’action de la molécule pro-NGF.
C’est après une lésion cérébrale ou une maladie neurodégénérative que la pro-NGF peut affecter les cellules et ainsi modifier leur fonction première de protection, ce qui cause une perte de vision.
Les médecins doivent donc porter une attention particulière à cette molécule, car les lésions qu’elle cause sont irréversibles. On souhaite maintenant pouvoir trouver un moyen de contrôler et de bloquer son action de destruction avec de nouvelles recherches.
Une équipe de chercheurs internationaux, incluant le Dr André Marette de l’Université Laval à Québec, vient de découvrir un mécanisme cellulaire qui expliquerait la cécité chez les personnes diabétiques.
Il y a quelques années, on croyait avoir fait une découverte de ce genre attribuée au taux de sucre élevé qui affectait la vue, mais les tests avec des médicaments n’avaient pas été concluants.
Cette fois, on s’est concentré sur les péricytes, des cellules qui entourent les vaisseaux sanguins qui irriguent la rétine. Des tests effectués sur des souris diabétiques ont démontré qu’un taux de sucre élevé active une série de réactions qui impliquent la protéine SHP-1, inhibitrice de la PDSF. Celle-ci est essentielle à la survie des cellules. Ainsi, ce mécanisme entraîne la mort cellulaire des péricytes, ce qui affecte graduellement la vision.
Les chercheurs croient également que c’est ce même genre de mécanisme qui provoquerait des problèmes au niveau des fonctions rénales chez les personnes souffrant du diabète.
Maintenant, on tente de trouver une substance qui permettra d’arrêter, ou du moins de ralentir, le processus de cécité.
Le diabète associé au glaucome
Une recherche parue dans le journal Ophthalmology démontre que les complications du diabète peuvent entraîner le glaucome.
Ce sont surtout les femmes aux prises avec cette maladie qui sont touchées par ce phénomène : elles voient leur risque de souffrir du glaucome augmenter de 70 % par rapport aux autres.
Cette maladie de l’oeil caractérisée par une pression intraoculaire élevée, le durcissement du globe, l’atrophie du nerf optique et l’altération du champ visuel peut éventuellement causer la cécité. Uniquement aux États-Unis, 50 millions de personnes risquent de devenir aveugles à cause de cette maladie.
Sans symptôme apparent, le glaucome est souvent détecté tardivement. C’est pourquoi les chercheurs recommandent des examens de la vue fréquents, particulièrement si le sujet souffre de diabète de type 2.
Percée médicale au CHUM
Une ophtalmologiste du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) réussit maintenant à rendre la vue à ses patients aveugles ou atteints de cécité cornéenne sévère grâce à l’implantation d’une kératoprothèse Boston.
La Dre Mona Harissi-Dagher explique en quoi consiste cette intervention : « L’implantation de la kératoprothèse Boston, une prothèse oculaire substituant la cornée, dure environ une heure trente minutes à deux heures et le temps de récupération des patients est relativement rapide comparativement à une greffe de cornée traditionnelle. »
Déjà, quelques heures après la greffe, les résultats sont prometteurs. Il faut toutefois respecter quelques conditions. « Pour que la chirurgie fonctionne, la rétine et les autres structures de l’oeil doivent être fonctionnelles. Une fois toutes les conditions réunies et le greffon trouvé, nous procédons à l’implantation de la kératoprothèse chez le patient », a conclu la Dre Dagher.
Des chercheurs de l’Université de l’Alabama affirment que les personnes qui souffrent de glaucome ont 38 % plus de chances d’éprouver à un moment dans leur vie des problèmes avec leur glande thyroïde.
« Si nous sommes en mesure de déterminer qu’il y a un lien entre le glaucome et les maladies de la glande thyroïde, alors nous allons pouvoir émettre des hypothèses quant à ce lien, ce qui pourrait nous permettre de mieux comprendre ce qui cause le glaucome », a souligné l’auteur principal de cette recherche, le Dr Gerald McGwin.
Le chercheur a analysé les dossiers médicaux de 12 376 personnes pour en arriver à ces conclusions.