L’enthousiasme était à son comble en 2010, quand des chercheurs ont réussi à élaborer une technique de création de cellules souches pluripotentes. On réussissait cet exploit par la reprogrammation de l’ADN de cellules de peau humaine.
Rappelons au passage qu’une cellule souche pluripotente peut se transformer en toute autre cellule humaine, d’où l’engouement général.
Or, une nouvelle étude parue cette semaine dans Nature est venue assombrir le tableau. Elle a démontré que la reprogrammation des cellules souches adultes n’est peut-être pas la meilleure solution de rechange aux cellules souches embryonnaires. Laissant des marques génétiques indélébiles, elles seraient moins polyvalentes qu’on l’espérait.
C’est que cette mutation créerait des cellules incomplètes et laisserait des marques dans le code génétique. Les chercheurs ne savent toujours pas si cela empêcherait la cellule de se transformer en une cellule spécifique d’une partie du corps, comme pour le cœur ou les poumons, par exemple.
Mentionnons en terminant que si les cellules souches embryonnaires demeurent la première vraie solution, il n’en demeure pas moins qu’elles provoquent la controverse. En effet, plusieurs politiciens conservateurs et groupes religieux s’opposent à leur multiplication et à leur utilisation. Selon eux, cela revient à détruire des embryons humains.