Selon les chercheurs Rafick-Pierre Sékaly, de l’Université de Montréal, et Jean-Pierre Routy, de l’Université McGill, la chimiothérapie combinée à la trithérapie pourrait détruire les cellules infectées par le VIH.
Puisque les traitements de trithérapie ne guérissent pas le sida, les scientifiques croient que les patients atteints du virus conservent une certaine charge virale dans les cellules immunitaires. « On montre que si on veut éliminer le VIH complètement, il ne faut pas s’attaquer au virus, il faut s’attaquer aux cellules qui portent le virus », a souligné le Dr Sékaly.
Ils souhaitent donc utiliser la chimiothérapie, en plus des traitements de trithérapie, afin de détruire ces cellules. « Si on arrivait à avoir des thérapies qui tuent, électivement, soit le sous-type de cellule où le virus se cache pour un certain temps et après ces cellules vont repousser non infectées, on pourrait en enlever beaucoup. Ou, électivement, faire sortir le virus, disons, un mois, de sa cellule, il va repousser, mais dans un contexte où la force immunitaire environnante serait beaucoup plus puissante qu’à l’heure actuelle. À ce moment-là, le virus sort, il montre où il est et les cellules qui l’entourent viennent le manger », a ajouté le Dr Routy.