Sur le seul territoire français, les lieux des grandes batailles, les très nombreux cimetières militaires et monuments commémoratifs, et les musées dédiés à ces événements tragiques attirent en temps normal chaque année une vingtaine de millions de visiteurs, dont six à sept millions pour les seuls sites payants, selon les estimations des responsables touristiques français.
Le centenaire de la Première Guerre mondiale devrait provoquer un afflux touristique sans précédent sur les centaines de sites disséminés le long de l’ancienne ligne de front, qui a couru pendant près de quatre ans entre la mer du Nord et les Vosges.
Le nombre des visiteurs étrangers devrait culminer en 2016 et 2017, à l’occasion du centenaire de plusieurs batailles emblématiques pour les pays du Commonwealth, notamment celle de la Somme, la plus meurtrière de toute la guerre, où la majorité des victimes furent britanniques et allemandes.
Auparavant, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont prévu de donner un lustre particulier à leur cérémonie commune annuelle du 25 avril 2015 (ANZAC Day) à Villers-Bretonneux (Somme), tandis que le Canada commémorera avec éclat le 4 avril 2017 le sacrifice de ses soldats pour la conquête de la crête de Vimy (Pas-de-Calais), les Néo-Zélandais devant ensuite célébrer à part la libération du Quesnoy (Nord) en novembre 2018.
Autant de commémorations exceptionnelles qui devraient attirer dans le nord de la France quelque trois millions de visiteurs supplémentaires venus du Royaume-Uni et de ses anciens dominions (Afrique du Sud, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande et Terre-Neuve), selon les estimations de la presse britannique.
La Belgique, où le front s’étendait sur 30 km, devrait également bénéficier de cette vague mémorielle. Le Mémorial de Passchendaele (ou Passendale), en Flandre occidentale, a été rénové et de nombreux événements, y compris un concert pour la paix, ont été organisés.