Peu d’éléments concernant l’impact que peut avoir à long terme la maltraitance des enfants sont connus. Toutefois, une nouvelle étude de l’École Brown à l’Université de Washington à St. Louis, publiée dans la revue Pediatrics, révèle que les enfants maltraités sont plus sujets à avoir une vie médiocre à l’adolescence et à l’âge adulte.
C’est en suivant des cas d’enfants maltraités âgés de zéro à quatre ans que les chercheurs ont constaté que ces petits, devenus adolescents, étaient plus susceptibles d’être toxicomanes, de contracter une infection transmise sexuellement et d’être délinquants.
Plus les cas de maltraitance étaient nombreux, pire pouvait devenir la situation à l’âge avancé, informent les chercheurs, qui estiment que comparativement aux autres bambins, les enfants qui ont vécu des traumatismes ont 20 à 50 % plus de risques, pour chaque acte de maltraitance, de souffrir de problèmes en vieillissant.
Quant aux adultes qui ont subi quatre fois ou plus des gestes discriminants durant l’enfance, ils sont environ deux fois plus à risque d’abuser de leurs enfants à leur tour, d’avoir des problèmes mentaux, de drogues ou d’alcool.
Des études antérieures ont démontré également que les enfants maltraités devenaient de moins bons parents à l’âge adulte et avaient de moins bonnes relations de couple.
La maltraitance d’un enfant peut se traduire par des cas de sévices sexuels et physiques, de violence psychologique et de négligence.