Même s’ils ne sont pas parents, une forte activité cérébrale distincte se déclencherait chez les adultes lorsque ces derniers voient des images d’enfants.
Toutefois, ce rythme cérébral serait typique aux photos de bébés humains. En effet, l’impulsion biologique qui régit les interactions entre grands et petits serait absente lorsque les adultes examinent des photos d’autres d’adultes ou d’animaux (même celles des bébés animaux).
C’est ce qu’a dévoilé dans la revue NeuroImage une étude réalisée auprès de sept hommes et neuf femmes par des chercheurs des National Institutes of Health en Allemagne, en Italie et au Japon.
C’est grâce à un scanneur et à la résonnance magnétique que l’activité cérébrale des participants a été enregistrée. Ces derniers ne devaient ni bouger ni parler.
Il a été noté qu’à la vue d’images de bébés, trois parties du cerveau s’activaient plus fortement et automatiquement qu’à l’observation d’autres photos. Cela démontrerait une volonté à vouloir s’occuper d’un enfant, pensent les chercheurs.
Le cortex prémoteur et préverbal (impulsion du cerveau précédant la parole et le mouvement), le gyrus fusiforme pour la reconnaissance faciale (traitement des informations du visage) et l’insula et le cortex cingulaire (émotion/récompense) sont les trois régions en question.
Les résultats de cette étude soulèvent la possibilité que l’observation plus profonde de cette activité cérébrale donne un aperçu de la raison pour laquelle ce qui semble être un instinct parental chez la majorité des adultes n’est pas fonctionnel chez tous, et du fait que certains ne le développent pas ou que d’autres négligent ou maltraitent un enfant.
Le journal Archives of General Psychiatry dévoile qu’une équipe de neuroscientifiques, dirigée par le psychiatre Vaibhav Diwadkar de la Wayne State University, a découvert, grâce à la résonance magnétique, qu’il y avait des différences importantes dans le développement du cerveau entre les enfants de parents schizophrènes et ceux sans antécédents familiaux.
C’est en observant le comportement et le fonctionnement du cerveau de jeunes de 8 à 20 ans, à qui l’on montrait différents visages avec diverses émotions, que les chercheurs ont découvert un dysfonctionnement dans le réseau cérébral.
En effet, les enfants à risque de la maladie avaient un réseau de communication réduit et des réponses désordonnées quand ils regardaient des visages émotionnels, comparativement aux enfants sans antécédents familiaux.
« Le dysfonctionnement du réseau du cerveau associé à la transformation émotionnelle est un facteur prédictif potentiel de l’apparition de problèmes émotionnels qui peuvent survenir plus tard dans la vie et qui sont à leur tour associés à des maladies comme la schizophrénie », explique le Dr Diwadkar.
Grâce à cette étude qui s’est déroulée sur une période de trois ans, l’origine de la maladie pourrait être connue. Une étude longitudinale devra être faite pour savoir si les enfants à risque développent ou non la schizophrénie, car pour le moment, malgré des différences cérébrales criantes, tous les enfants étaient normaux.
Une étude récente indique que la capacité des enfants à prendre en considération les préférences des autres est liée à la maturation d’une région du cerveau, impliquée dans le contrôle de soi.
Les scientifiques savaient déjà que certaines drogues, comme le cannabis, pouvaient affecter la mémoire de travail. Cependant, on en ignorait jusqu’ici les mécanismes cellulaires impliqués.
Dès l’âge de six mois, des différences significatives peuvent être observées dans le développement du cerveau des enfants à haut risque d’être autistes et qui le deviennent, et ceux à haut risque, mais qui ne le deviendront pas.
Pour les chercheurs de l’Université de la Caroline du Nord à Chapel Hill qui ont mené l’étude, « c’est un constat préliminaire, mais prometteur. Il s’agit de la première étape vers la grande réflexion sur l’élaboration d’un biomarqueur en lien avec l’autisme ».
Leur découverte est une preuve que l’autisme est un phénomène tout encéphalique isolé et particulier qui n’est pas associé à n’importe quelle région du cerveau. Il pourrait donc y avoir un moyen d’y remédier, ou du moins d’anticiper la chose.
L’analyse publiée en ligne dans l’American Journal of Psychiatry stipule qu’il serait possible d’interrompre le développement de l’autisme par des interventions ciblées, car en fait, l’autisme n’apparaitrait pas soudainement chez l’enfant, mais se développerait plutôt au cours de la petite enfance.
Les 92 participants avaient tous des frères et sœurs aînés atteints d’autisme, et étaient donc considérés comme étant à risque élevé de développer eux-mêmes le trouble neural.
En examinant 15 faisceaux de fibres séparés dans le cerveau, l’équipe a trouvé des différences significatives dans les trajectoires de l’anisotropie fractionnelle (FA) dans 12 des 15 parcelles, entre les nourrissons qui ont développé de l’autisme et ceux qui ne l’ont pas fait.
Les petits ont développé l’autisme avaient un niveau de FA élevé à l’âge de six mois, mais ont connu un ralentissement au fil du temps. Finalement, à 24 mois, les bébés autistes avaient des valeurs plus faibles de FA que les nourrissons sans autisme.