Autisme : une autre découverte
Depuis quelque temps, plusieurs nouvelles découvertes sur l’autisme ont été présentées. Entre autres, on a démontré que la circonférence de la tête et la surcroissance du cerveau étaient en lien avec ce trouble envahissant.
Cette fois, on aurait ciblé des causes prénatales de l’autisme. Une étude américaine publiée dans le Journal of American Medical Association en détiendrait la preuve.
Encore une fois, le cortex préfrontal des bébés est pointé du doigt. Cette partie du cerveau joue un rôle dans la communication, le comportement social, l’humeur et l’attention, tous des aspects touchés par l’autisme.
On a relevé que parmi les bébés à l’étude, ceux atteints d’autisme avaient 67 % plus de neurones que les autres dans le cortex préfrontal, de même qu’un cerveau plus lourd.
Puisque ces neurones se développent avant la naissance, on soutient donc que la formation prénatale déficiente des cellules serait responsable – en partie – de l’autisme.
Des chercheurs américains viennent de réussir à détecter certains éléments du cerveau de jeunes enfants en employant une imagerie par champs magnétiques plus avancée que celle utilisée habituellement.
On peut désormais percevoir des lésions à la matière blanche du cerveau infantile, chose qui demeurait impossible jusqu’ici.
L’enjeu réside en ce que ces lésions constituent la cause la plus fréquente de retard ou de handicap neurologique chronique chez les enfants atteints de paralysie cérébrale.
Ainsi, la reconnaissance hâtive de ces lésions dans la matière blanche de bébés prématurés pourrait réussir à éviter certains retards quant à la thérapie à adopter. Le personnel médical serait plus apte à identifier rapidement de possibles complications.
Ces blessures se produisent durant le développement cérébral, au moment où les fibres nerveuses sont enveloppées de myéline. Celle-ci sert d’isolant aux fibres nerveuses qui sont responsables de la transmission des messages au cerveau.
Les bébés prématurés sont particulièrement vulnérables à ce type de lésions, lesquelles peuvent engendrer des déficiences se prolongeant toute la vie – l’incapacité à marcher et des troubles d’apprentissage, notamment.
Les résultats complets de cette étude sont parus dans Annals of Neurology.
Un enfant dont la mère a souffert d’hypothyroïdie durant sa grossesse aurait une moins bonne mémoire. Précisément, un impact négatif sur le fonctionnement de son hippocampe rendrait difficile le rappel de ses souvenirs autobiographiques, lit-on sur Medscape.
C’est que l’hormone thyroïdienne joue un rôle clé dans le développement de cette partie du cerveau. L’hippocampe est activé plus fortement lors de la recherche de mémoire autobiographique. On a donc vérifié de quelle manière l’hypothyroïdie pouvait l’influencer.
L’étude dont il est question ici a porté sur 34 enfants de 9 à 11 ans. Près de la moitié (15 sujets) étaient nés d’une mère qui avait souffert d’hypothyroïdie durant sa grossesse. Les enfants ont répondu à des questions portant sur leur mémoire autobiographique et sur des souvenirs événementiels; une imagerie numérique était effectuée pendant ces tests.
Il s’est avéré qu’il y avait une différence notable entre les deux groupes d’enfants. De plus, les taux de l’hormone stimulant la thyroïde durant le premier trimestre de grossesse prédisaient l’activation de l’hippocampe lors du rappel de souvenirs autobiographiques.
Il serait désormais possible d’aborder de nouveaux traitements pour une forme de déficit de l’attention. Se basant sur un modèle d’analyse testé sur des souris, des chercheurs de la Washington University School of Medicine ont réussi à vérifier l’efficacité de médicaments sur le cerveau.
En employant la numérisation, ils ont été en mesure de constater l’élévation du taux de dopamine, une substance chimique cérébrale. C’est que l’augmentation du taux de dopamine a été reconnue pour son effet atténuant des symptômes d’une forme de déficit de l’attention.
Il s’agit de la neurofibromatose de type 1 (la NF1); de 60 à 80 % des enfants qui en sont atteints auraient des symptômes marquants du déficit de l’attention. Plusieurs ont donc d’importantes difficultés scolaires.
Toutefois, le modèle expérimenté par ces chercheurs américains n’en est pas un parfait, soulignent-ils. Il peut malgré tout représenter un atout majeur quant à une certaine forme du dysfonctionnement du système de l’attention.
Les résultats complets de cette recherche sont parus dans Experimental Neurology.
Une très intéressante étude parue dans Neuron nous explique de façon scientifique pour quelle raison une femme enceinte se retrouve avec un odorat plus fin et une ouïe plus performante.
La future maman perçoit les odeurs et les sons différemment en raison de modifications de la fonction cérébrale. Les nouvelles capacités de la femme sont liées à des changements neuronaux, ce qui permettra entre autres à la mère de mieux comprendre les appels de détresse de ses petits.
On en connaît encore très peu sur ce fascinant sujet, même si l’on sait que certains changements au cerveau sont directement liés à la grossesse. On commence à peine à comprendre l’impact de ces changements sur les capacités sensorielles ainsi que sur certains comportements de la femme enceinte.
En se basant sur des animaux (des chiens, des souris), des chercheurs ont analysé si le cortex auditif primaire pouvait représenter la région particulière à l’intégration des sons et des odeurs. Rappelons que le cortex auditif primaire est impliqué dans la reconnaissance des sons, notamment.
Leurs résultats suggèrent que la grossesse est liée à une forme encore jusqu’ici non identifiée de processus multisensoriel se déroulant dans le cortex auditif. Devenir maman rendrait donc la femme attentionnée envers ses petits, biologiquement parlant.