Une protection pour le cerveau
Des experts viennent de se prononcer quant à l’écoute de la télévision chez les très jeunes enfants, lit-on dans Pediatrics. Les bébés de moins de deux ans ne devraient pas être exposés à la télévision ou d’autres médias semblables.
Sinon, leurs parents devraient faire en sorte que cette exposition soit limitée autant que possible. On insiste sur le fait que la meilleure façon pour que notre enfant ait un développement optimal de son cerveau est de jouer tout en évitant la télévision.
On reconnaît une fois de plus les recommandations émises il y a déjà une dizaine d’années sur le sujet, selon lesquelles les effets d’une telle exposition chez les tout-petits sont plus négatifs que positifs.
En moyenne, un enfant de moins de deux ans écouterait une à deux heures de télévision ou de média électronique par jour. De plus, près du tiers des enfants de trois ans aurait un appareil dans leur chambre.
Les spécialistes mentionnent aussi que même si certaines vidéos destinées aux bébés sont vantées comme étant éducatives, rien n’en accorde l’évidence.
Le jeu libre est encore reconnu comme plus bénéfique pour le développement du cerveau, car il permet entre autres de créer, d’apprendre à résoudre des problèmes et de développer le raisonnement et certaines aptitudes motrices.
Une étude parue dans l’American Journal of Obstetrics and Gynecology donnera beaucoup d’espoir quant aux bébés qui souffrent d’un manque d’oxygène à la naissance.
Précisément, le taux sanguin élevé d’une protéine (la protéine acide fibrillaire gliale) dans les cellules du système nerveux central pourrait aider les médecins à reconnaître si un nouveau-né souffre de lésions cérébrales dues à un manque d’oxygène.
Mentionnons que les cellules du système nerveux central ici ciblées sont celles qui sont essentielles à la structure cérébrale. La mesure de la protéine en question pourrait soutenir un traitement de refroidissement corporel visant à prévenir les dommages permanents au cerveau.
Durant 1 an, on a suivi 23 bébés nés entre la 36e et la 41e semaine de grossesse qui avaient reçu un diagnostic de manque d’oxygène au cerveau. Ces poupons ont été comparés à d’autres qui étaient nés à la même étape de la grossesse, mais qui n’avaient pas subi de lésion cérébrale.
Selon une récente étude parue dans Neurology, le taux de croissance du cortex cérébral des bébés prématurés serait un indice de leur future intelligence.
Précisément, on pourrait prédire, en le définissant, comment un enfant né prématurément pourrait penser, parler, voire planifier. On serait même en mesure de deviner sa capacité d’attention au cours de l’enfance.
Ce lien a pu être établi, car le cortex cérébral – la couche externe recouvrant le cerveau – est responsable des fonctions cognitives telles que le langage, la mémoire, la capacité de réflexion et l’attention.
Pourquoi cette relation avec les bébés prématurés? Parce que plus le cortex cérébral se forme tôt, plus les enfants de six ans sont en mesure d’accomplir des tâches complexes. Le moment avant la naissance à terme est donc crucial quant au développement du cerveau. Une naissance prématurée pourrait ainsi la contrer.
Dans le cadre de cette étude, on a effectué une imagerie numérique du cerveau de 82 bébés nés avant la 30esemaine de grossesse, entre la 24eet la 44esemaine. Les capacités cognitives des petits participants ont été évaluées à deux ans, puis à six ans.
La taille globale du cerveau n’a toutefois pas été reliée aux aptitudes cognitives générales.
Un garçon autiste présenterait certains signes d’une croissance plus rapide que les autres, lorsqu’il est un bébé, lit-on dans les Archives of General Psychiatry. Des chercheurs ont relevé que des bébés garçons atteints d’autisme auraient une plus grosse tête, une plus grande taille et un poids plus élevé.
Il s’agirait ici de nouvelles façons de déceler le syndrome. Il semble par ailleurs que les petits garçons qui présentent cette croissance accélérée montreraient aussi des symptômes de l’autisme plus graves, et ce, en particulier pour les aptitudes sociales.
On comprendrait mieux, grâce à cette découverte, certains des mécanismes sous-jacents de l’autisme. Une plus grosse tête sous-entendrait un plus gros cerveau. Toutefois, on doit poursuivre la recherche sur d’autres facteurs morphologiques avant de donner une réponse définitive sur ce point.
Les chercheurs perçoivent déjà que cette croissance exagérée puisse être l’une des causes de l’autisme. Soit elle ferait en sorte que les symptômes s’aggravent, soit elle représenterait un sous-type du syndrome, lequel serait marqué par cette croissance et de plus sévères déficits sociaux. La réponse à cette croissance accélérée n’est toutefois pas encore connue.
Le gène du bonheur
Translational Psychiatry vient de présenter une étude s’interrogeant encore une fois la possibilité d’un gène du bonheur. Il semble qu’un enfant présentant un gène « plus triste » en viendrait quand même à voir les choses du bon côté si son éducation se fait dans l’amour et l’harmonie.
Parmi 1900 enfants présentant une variation génétique qui les prédisposait à avoir de plus faibles taux de sérotonine au cerveau, ceux qui vivaient avec des parents positifs ont eu plus tendance à maintenir des émotions heureuses.
Rappelons-nous qu’un faible taux de sérotonine cérébral peut mener à une humeur plus sombre. Ainsi, ceux qui étaient prédisposés à ce type d’humeur, mais qui n’avaient pas reçu le soutien parental mentionné, avaient démontré moins d’émotions positives que les autres.
On reconnaît donc que le rôle parental est primordial. Si notre enfant a un tempérament plus difficile, l’éducation parentale peut faire toute la différence.
Le stress des bébés prématurés
On lit dans Annals of Neurology que certains agents stressants d’un service de soins intensifs néonataux seraient en lien avec des altérations de la structure et des fonctions cérébrales du bébé très prématuré.
Selon une recherche ayant porté sur 44 bébés prématurés, une exposition hâtive au stress pourrait entraîner une plus petite taille du cerveau, de plus faibles fonctions de connexion et un comportement moteur anormal.
Tous les bébés de l’étude étaient nés à moins de 30 semaines de grossesse, ce qui les définit comme étant très prématurés. Leur stress vécu au service des soins intensifs a été mesuré selon une échelle de 36 interventions (lesquelles allaient du changement de couche à l’intubation).
Les résultats actuels suggèrent donc une réduction de la taille du cerveau, en particulier quant à la largeur frontale et pariétale. Toutefois, on ne saurait nommer pour l’instant les répercussions à long terme de ce phénomène.
Les téléphones intelligents modifieraient certains paramètres de fonctionnement du cerveau, créant ainsi une soif d’information, au point de causer parfois un phénomène de dépendance.
C’est ce qu’affirme Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche du Centre de recherche en neurosciences de Lyon, en France, dans un entretien accordé au magazine Figaro.
Les iPhone, BlackBerry, Androïd et autres téléphones intelligents détournent régulièrement notre attention du moment présent pour la plonger dans un monde d’informations abstraites. Ce faisant, le cerveau y perçoit de la motivation et du plaisir, ce qui peut occasionner ces phénomènes de dépendance.
De récentes études auprès de singes permettent de constater que certains neurones réagissent aussi à la perspective d’une information importante. Il est clair que ces nouvelles technologies mettent le cerveau dans une situation permanente de multitâche pour laquelle il n’est pas forcément conçu.
La façon dont nous utilisons notre cerveau et notre attention est en train de changer, affirme le chercheur lyonnais.
Des chercheurs de l’University of Kansas ont démontré que le lait maternisé enrichi d’acides polyinsaturés est particulièrement bénéfique pour le développement du cerveau et du cœur du bébé.
Ils ont étudié les effets de certains acides polyinsaturés (le DHA et l’ARA) auprès de 122 bébés nés à terme et nourris avec l’une des formules à l’étude de la naissance à 12 mois, lit-on dans Pediatric Research.
Mentionnons au passage que ces deux acides sont présents dans le lait maternel et dans certaines formules.
Il s’est avéré que si un taux minimal de ces nutriments est atteint, on remarque une différence au niveau du développement neurocognitif en début de vie.
Le DHA, par exemple, est reconnu pour jouer un rôle dans le développement cérébral et des yeux; un bébé en ingérera par allaitement jusqu’à deux ans ou en prenant une formule de lait maternisé enrichie.
C’est la première fois qu’une analyse clinique est faite quant à la mesure de ces acides polyinsaturés dans le lait maternisé.