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Comprendre le développement du cerveau des bébés pourrait conduire à de nouvelles thérapies afin de réparer les nerfs endommagés. C’est du moins ce que les scientifiques tentent de faire en ce moment, rapporte la revue Neuron.
Jusqu’à l’âge de deux ans, les neurones du cerveau sont en croissance. Ensuite, ils forment des connexions. Toutefois, chez les bébés et les adultes, le processus est différent. On vient de découvrir une molécule, appelée SOCS3, qui freine la croissance des neurones chez les souris.
Lorsque les chercheurs ont écrasé le nerf optique des souris, des neurones endommagés ont commencé à se redévelopper, allant même jusqu’au cerveau. La prochaine étape sera toutefois de voir si cela peut redonner la vision aux souris.
Chez les bébés souris avec cette même lésion au nerf optique, les neurones ont été réparés sans intervention, car le système immunitaire a envoyé les signaux de guérison et la réponse a été rapide. À l’âge adulte, nous sommes moins sensibles aux signaux immunitaires envoyés lors d’une lésion.
Ceci est donc une avancée importante dans la compréhension de la régénération des cellules nerveuses qui pourrait mener à de nouveaux traitements dans le futur.
En France, des chercheurs ont réussi à déjouer le cerveau de cochons afin de réduire leur appétit. Cette technique pourrait éventuellement devenir une solution intéressante pour les obèses.
La technique consiste à envoyer des impulsions électriques pour stimuler le nerf vague et donner l’impression au cerveau que le repas a été pris et qu’on n’a plus faim.
Après deux séries de tests sur des cochons, les résultats sont particulièrement prometteurs. On a soumis les porcs, réputés pour avoir un appétit vorace, à un régime du genre restauration rapide en quantité illimitée. Ceux qui n’avaient pas eu de stimulation du nerf vague ont mangé jusqu’à en devenir obèses et même en mourir, alors que les neurostimulés ont mangé beaucoup moins et leur poids a diminué.
Les porcs sont reconnus pour avoir de nombreuses similitudes avec l’humain, notamment au niveau du cerveau, du système digestif et du système immunitaire associé.
D’ici quelques mois, on devrait être en mesure d’implanter des neurostimulateurs chez les premiers volontaires humains. On a bon espoir d’arriver aux mêmes résultats que chez les cochons, ce qui serait une bonne solution contre l’obésité.
Aux États-Unis, c’est la voie de la thérapie génétique qui est étudiée et qui semble également prometteuse contre les problèmes de poids.
Un autre facteur à la délinquance
Selon l’American Journal of Psychiatry, les enfants qui ne manifestent pas de peur ont plus de chances de devenir des délinquants en vieillissant.
Pour en arriver à une telle conclusion, on a mené une étude pendant vingt ans à l’île Maurice. Au départ, on a évalué la réaction de peur de 1 800 enfants de trois ans face à des bruits qui auraient dû les effrayer. On a ensuite mesuré leurs réactions cutanées et leur sueur.
20 ans plus tard, les chercheurs ont examiné plusieurs casiers judiciaires pour y trouver 137 de leurs participants qui, à l’âge de 23 ans, avaient commis des délits ou encore des crimes plus graves. Ces 137 personnes n’avaient jamais eu de réaction de peur lors du test à l’âge de 3 ans. Comparativement, ceux qui n’avaient pas commis de crime à 23 ans avaient tous manifesté de la peur.
On constate donc que la délinquance serait attribuable au fonctionnement du cerveau et non pas seulement à des facteurs sociaux et économiques.
L’étude suggère également aux femmes enceintes de cesser de fumer et de diminuer leur consommation d’alcool et de drogue afin d’éviter le plus possible que leurs enfants deviennent des délinquants.
On ajoute que les jeunes de 3 à 5 ans qui s’alimentent bien, font de l’exercice et sont stimulés mentalement ont 35 % moins de risques de devenir des criminels.