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Le Louvre-Lens fait renaître la cité étrusque de Cerveteri

Le musée du Louvre-Lens s’intéresse à l’art étrusque, notamment à la cité antique de Cerveteri, dont le rayonnement dura plusieurs siècles avant qu’elle ne tomber sous la coupe de Rome en 273 av. J.-C.

Plus de 400 objets (vases peints, coupes, amphores, sarcophages…) sont exposés sur 1800 m2 pour Les Étrusques et la Méditerranée. La cité de Cerveteri. « On a un espace très ouvert, on circule très librement », se félicite Laurent Haumesser, conservateur en chef du Département des antiquités grecques, étrusques et romaines (Dager) du Louvre.

Cerveteri a été redécouverte au XIXe siècle, mais les fouilles ont continué aux XXe et XXIe siècles, et certains objets exposés ont été sortis de terre l’année dernière.

La plupart des vases dans les vitrines de la galerie sont extrêmement bien conservés. « Il y a un état de conservation qui est assez satisfaisant. Tout ce qui relève de l’art funéraire est privilégié puisque les vases sont déposés dans la tombe qui agit comme une sorte de conservatoire », souligne Laurent Haumesser.

« Et pour toutes les pièces qu’on présente il y a des décennies de travail sur la conservation et la restauration. L’emblème, c’est vraiment le sarcophage des Époux », qui date du VIe siècle av. J.-C., ajoute-t-il. Ce sarcophage en terre cuite, représentant un couple allongé, est l’une des pièces majeures de l’exposition.

Le choix chronologique pour l’exposition des oeuvres, principalement du IXe au Ier siècle av. J.-C. « est apparu comme le plus clair pour raconter l’histoire d’une cité. Mais il n’empêche pas une présentation thématique », explique Françoise Gaultier, directrice par intérim du Dager.

« C’est une civilisation qui est un peu absente des manuels scolaires », admet M. Haumesser. Avant d’assurer : « C’est une de ces cultures centrales pour comprendre la Méditerranée antique, il ne faut pas réduire la Méditerranée à Rome et aux Grecs ».

« Cerveteri a joué un rôle particulier comme passeur entre l’Orient, le Proche-Orient et l’Occident. C’était une cité très accueillante, très ouverte aux influences étrangères. Elle a contribué au développement de nos civilisations », renchérit Mme Gaultier.