La saison des rumeurs – automnale et non printanière cette année – s’est ouverte il y a quelques jours à peine dans la LNH. Avant la fin de la première (vraie) ronde dans la LNH, on aurait dit que nous n’étions pas encore rendu là.
Une première grosse transaction a été complétée hier, alors que Kasperi Kapanen a (re)pris la route de Pittsburgh. Rappelons qu’il avait été échangé par les Penguins aux Maple Leafs durant la transaction impliquant Phil Kessel (avant même d’avoir joué un seul match avec les Penguins).
Kapanen, c’est un ailier finlandais de 6’1, 195 livres et 24 ans.
C’est un gars qui a été sélectionné en première ronde en 2014 (22e au total par les Penguins justement) et qui a récolté plus d’un point à tous les deux matchs lors des deux dernières campagnes.
C’est aussi un gars qui possède encore deux années de contrat (à un cap hit de 3,2 millions $).
Ailier offensif… pas très vieux… finlandais… bon gabarit… n’est-ce pas là le type de joueurs que recherchera Marc Bergevin au cours des prochaines semaines?
Lorsqu’il a placé le nom de Kapanen sur le trading block, Kyle Dubas a indiqué qu’il souhaitait obtenir un choix de première ronde, et un bon espoir en retour.
Marc Bergevin n’a pas cru bon échanger son 16e choix au total et un jeune espoir de qualité en retour de l’ailier finlandais. Les Pens ont osé offrir leur premier choix (15e au total) et Filip Hallander notamment. Les autres pièces (qui s’en vont à Toronto) étaient des throw-ins.
Il faut aussi comprendre que oui, le CH possède un bon lousse sous le plafond salarial… mais ce coussin fondra comme neige au soleil après la prochaine campagne. Jeff Petry, Brendan Gallagher, Joel Armia, Tomas Tatar et Phillip Danault disputeront tous la dernière année de leur contrat actuel en 2020-21.
S’il y a bien des joueurs qui ont impressionné depuis la relance des activités dans le circuit Bettman chez le Canadien, c’est certainement les deux jeunes, Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi.
Eh ben, même à 35 ans, le capitaine du CH a démontré qu’il faisait encore partie de l’élite dans la LNH. Oui, il a perdu beaucoup de vitesse. Non, il n’est plus le défenseur qu’on a vu lors de ces années à Nashville. Oui, il a eu beaucoup de temps pour se reposer depuis l’arrêt des activités en mars dernier. Mais, savez-vous quoi? Il se veut toujours comme étant un des arrières les plus difficiles à affronter.
L’ancien défenseur de la LNH, Philippe Boucher, a d’ailleurs été très élogieux à l’endroit de Weber. Premièrement, il a affirmé que le vétéran avait encore beaucoup de hockey à jouer. Il a donc assuré les partisans à ce sujet :
Les partisans de l’équipe n’ont pas à être inquiets. Il lui reste beaucoup de hockey dans le corps. – Philippe Boucher
Boucher a même poussé la note en comparant Weber à une légende des Bruins de Boston, qui a exactement le même style robuste que le capitaine de la Flanelle :
En le voyant à l’oeuvre contre les Penguins de Pittsburgh et les Flyers de Philadelphie, j’ai pensé qu’il pouvait être le Zdeno Chara des Canadiens pour les années à venir. – Philippe Boucher
Qu’en pensez-vous?
Notre chroniqueur Philippe Boucher estime que les partisans n’ont pas à être inquiets dans le cas de Shea Weber avec les @CanadiensMTL 🔵⚪️🔴
Il sera vraiment intéressant de suivre les performances de Shea Weber dans les saisons à venir. Combien lui en reste-t-elle? À quel moment sera-t-il nuisible à l’équipe? Pourra-t-il jouer aussi longtemps qu’un gars comme Zdeno Chara?
Chose certaine, ce défenseur apporte encore beaucoup à la table et on se doit d’en profiter au maximum.
Lorsque le Canadien de Montréal a fait l’acquisition de Brett Kulak en 2018, personne ne s’est emballé, et avec raison. Le gars arrivait de Calgary, et on va se le dire bien franchement, il n’a rien qui flash dans son jeu. Par contre, il a su s’établir comme un défenseur régulier dans la formation du Tricolore.
Cette année a été plus difficile pour le défenseur gaucher. Oui, il a disputé 56 matchs avec le grand club. Mais, il a aussi été laissé de côté à 15 reprises… et ça, ce n’est jamais bon signe.
Avec le Canadien faisant partie des 24 équipes invitées dans les bulles respectives, Kulak a eu la chance de se racheter. Et cette chance, il ne l’a définitivement pas manquée. Il a été utilisé à toutes les sauces par son entraîneur (ou ses entraîneurs, voyez-le comme vous voulez) et formait un duo excellent avec Jeff Petry dans le top-4 à la ligne bleue.
Qu’est-ce qui s’est passé dans sa tête, pour qu’il retrouve un niveau de jeu aussi élevé? Le principal intéressé s’est ouvert sur le sujet :
Je me sentais bien pendant les séries. C’était un beau moment pour jouer au hockey. Il y avait un enjeu. La grande différence pour moi était mon approche mentale. En séries, je jouais avec assurance et je voulais bien faire à chacune de mes présences. Je ne réfléchissais pas trop. – Brett Kulak
Je l’ai mentionné un peu plus tôt, l’arrière de 26 ans a eu des difficultés en saison régulière. Il le sait très bien, d’ailleurs :
Durant la saison, j’ai frappé un mur à quelques reprises. Je sautais sur la glace en ne voulant pas faire d’erreurs. – Brett Kulak
Kulak a obtenu du succès à la gauche de Jeff Petry lors des dernières séries éliminatoires. On le sentait plus à l’aise et la relation entre les deux hommes semblait être excellente. Pourraient-ils évoluer sur la même paire de défenseurs au début de la prochaine campagne? Chose certaine, c’est l’objectif à Brett Kulak :
Je crois que c’est possible de devenir le partenaire régulier de Jeff. Il est l’un des bons défenseurs de la LNH. Je joue bien avec lui, j’ai une bonne relation. Au prochain camp, ce sera mon objectif de demeurer avec lui. Je veux me préparer pour la prochaine saison. Nous pouvons jouer contre les gros trios. – Brett Kulak
Ainsi, la bataille pour le poste de quatrième défenseur est lancée. Qui de Kulak, Alexander Romanov ou Victor Mete la gagnera? Aucun de ces joueurs ne semble avoir une longueur d’avance pour l’instant, et c’est ce qui rendra le tout très intéressant lors du prochain camp d’entraînement :
Je ne peux pas dire que j’ai l’avantage. Mais c’est la façon que la LNH fonctionne, il y a toujours de la compétition. Romanov et Mete sont aussi de bons défenseurs. Je suis compétitif, je prends mon boulot au sérieux. Nous serons trois défenseurs qui se battront, mais ça fera de nous une meilleure équipe. – Brett Kulak
C’est ce qui est rapporté dans l’article ci-dessous de Jean-François Chaumont (JDM) :
Un joueur, deux visages. Un résumé de l’année 2019-2020 pour Brett Kulak.
Est-ce Brett Kulak poursuivra sur sa lancée et se taillera un poste au sein du top-4 l’an prochain? Est-ce qu’un gars comme Alexander Romanov en fera assez pour impressionner la direction et prendre la place de Kulak aux côtés de Jeff Petry?
Depuis deux ans, Phillip Danault est le premier centre du Canadien de Montréal. Il joue avec Brendan Gallagher et Tomas Tatar et, malgré le fait que Claude Julien est un entraîneur qui adore brasser sa salade de fruits, l’ingrédient principal de la recette du Canadien, c’était son premier trio.
Mais autant contre les Penguins que contre les Flyers, Claude Julien et Kirk Muller n’ont pas hésité à retirer Danault de son premier trio habituel et des compagnons de trio.
Au début, l’idée était de lui confier une mission 100 % défensive pour contrer la grosse ligne de centre des Penguins de Pittsburgh. Par la suite, il a parfois retrouvé le troisième trio, parfois été placé en compagnie de ses amis afin de produire offensivement aussi.
Si le Canadien a pu se permettre de le descendre plus bas, c’est en raison de l’éclosion des deux jeunes centres de l’équipe, soit Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi. Les deux gars ont dépassé les attentes et ils ont mérité leur temps de jeu.
Sachant tout cela, est-ce que le Canadien a une décision déchirante à prendre concernant le futur de Danault? Oui.
Et le principal intéressé le sait. Il s’est même prononcé sur la question, affirmant qu’il ne voulait pas retourner à un rôle strictement défensif. Il affirme en avoir démontré assez pour prouver qu’il a sa place sur le top-6.
Danault: « J’ai vu mon rôle changer en playoffs mais avec ce que j’ai prouvé, mon rôle ne devrait pas changer à Montréal. »
Celui qui a reçu des votes pour le Selke aime produire offensivement. On se souviendra qu’en début de campagne, il avait demandé à obtenir plus de temps de jeu en avantage numérique, se sentant d’attaque pour le défi.
Il a encore une fois démontré, en marge de ses plus récentes déclarations, qu’il veut jouer offensivement. Il affirme ne pas savoir s’il serait prêt à tenir un rôle strictement défensif.
Questionné à savoir s’il accepterait de tenir un rôle plus défensif avec l’émergence de Suzuki et Kotkaniemi, Phillip Danault a été clair et honnête.
« Je ne sais pas si je suis prêt à ça. J’adore produire offensivement. »
Le Canadien a donc un beau problème sous la main. Après tout, vaut mieux avoir de la profondeur, non?
Pas dans ce cas-là. Avec un Danault qui est à un an de l’autonomie, il pourrait très bien, comme il l’a dit, aller voir ailleurs s’il n’a pas le rôle qu’il désire.
Et Danault a aussi été vraiment très honnête en répondant à cette question du collègue @ArponBasu
-Est-ce que ton rôle avec l’équipe va aussi avoir une influence sur ta décision de rester à Montréal ?
Marc Bergevin a donc un gros problème sous le bras. Plus gros qu’on pensait, en fait.
On jase, là. À un an de l’autonomie et avec l’émergence des jeunes, le DG du CH doit-il évaluer sa valeur, qui est excellente présentement? S’il ne veut pas revenir, il n’aura peut-être pas le choix.
En rafale
– Un absent de taille à Tampa.
#tblightning Jon Cooper said Ryan McDonagh won’t play in Game 2
En séries, on s’est beaucoup référé au « Big Three » du Canadien en défensive. Cela ne se voulait pas une comparaison envers celui qui a ramené la Coupe à Montréal, mais bien une manière punchée de démontrer que Shea Weber, Jeff Petry et Ben Chiarot ont été excellents.
Et ce n’est pas un hasard si on les nomme dans cet ordre. Weber est le capitaine, Petry est un bon moteur offensif… et il y a Chiarot.
Ceci dit, cela n’enlève rien à Chiarot, qui se veut la force tranquille du trio. Il a démontré son efficacité cette année, mais cela s’est avéré flagrant quand on prend le temps d’analyser un brin.
RDS l’a justement fait et ça donne ceci : il a peut-être été le pilier de la défensive. Ce n’est pas ce que le CH avait en tête quand il a signé pour 10.5 millions de dollars comme agent libre, hein?
Évidemment, il faut ici aller plus loin que les revirements créés devant la cage de Carey Price et qui ont mené à des buts des Flyers.
Voici plusieurs faits qui ressortent du travail de l’ancien des Jets de Winnipeg.
Il joue 23 minutes par match ;
Il affronte la plus féroce opposition adverse ;
Trois présences sur quatre se sont commencées en territoire défensif.
Quand on regarde les choses ainsi, on peut se dire que c’est une recette pour la catastrophe. Mais non!
Ses 38 passes bloquées en zone défensive ont permis au Canadien de créer de l’attaque et d’empêcher l’équipe adverse d’avoir une bonne chance de marquer.
Cela fait en sorte que le gars génère assez d’offensive pour permettre au Canadien de partir de sa zone afin d’aller tenter une percée en zone adverse. Quand il est sur la glace à forces égales, ce sont pas moins de 54.4 % des opportunités offensives qui sont en faveur du Canadien.
Évidemment, on parle ici du genre de statistique qu’on ne remarque pas forcément du premier coup d’oeil, mais qui existe et qui fait de Chiarot un gars qui gaffe parfois, mais qui est indispensable. Surtout quand, à gauche, Victor Mete est là.
Quand le Canadien était en séries, cinq des joueurs qui étaient sur le top-9 mesuraient (mesurent encore, à moins d’une poussée de croissance) moins de six pieds. On parle ici de Brendan Gallagher, Max Domi, Paul Byron, Nick Suzuki et Tomas Tatar. On peut même y ajouter un gars comme Charles Hudon, qui jouait sur la quatrième ligne, et Jonathan Drouin, qui ne mesure peut-être pas six pieds.
Est-ce normal de voir autant de petits joueurs? Est-ce que c’est viable à long terme? Il y a deux manières de voir les choses.
Premièrement, il faut se dire que cela n’a peut-être pas affecté le club autant qu’on ne le pense. Après tout, le Canadien, qui possède une grosse défensive et des joueurs qui frappent, est parmi les équipes qui frappent le plus.
On peut donc se dire que le Canadien est petit, mais qu’il, comme on dit, « joue gros ».
Cependant, est-ce que le Canadien doit quand même se grossir? Est-ce que Alex Belzile, Brendan Gallagher et tous les joueurs qui se sont fait frapper parce qu’il n’y avait personne pour les défendre? Ce n’est pas impossible.
Mais il y a plus.
Le Canadien n’ira pas en s’améliorant. Après tout, les gros joueurs de l’attaque qui arriveront ne sont pas exactement des géants… à commencer par Cole Caufield. Un plus gros joueur de la trempe de Ryan Poehling ne semble pas avoir la confiance de l’organisation.
Max Domi a toujours été fier de représenter le Canadien. À quel point? Au point où nous avons même vu son célèbre père arborer le chandail de l’ennemi en rockant le Tricolore.
Mais depuis, la lune de miel est passée. Ses 72 points en saison régulière sont loin derrière nous et tout pointe vers un départ de l’organisation, qui a mis la main sur lui il y a un peu plus de deux ans.
Plusieurs personnes le voient hors de l’organisation. Michel Bergeron, pour ne nommer que lui, croit notamment que les chances de le voir revenir sont assez minces. Il l’avait mentionné sur les ondes de TVA Sports en séries.
Grant McCagg, qui est un ancien recruteur, croit d’ailleurs que lui et Tomas Tatar sont sur leur départ et qu’ils pourraient faire partie d’une grosse transaction. Rappelons que les deux déçoivent énormément.
Voici le fruit d’une discussion d’une vingtaine de minutes avec l’ancien recruteur des @CanadiensMTL, @grantmccagg. Toujours très pertinent et posé dans ses analyses, il croit qu’une grosse transaction pourrait survenir dans les prochaines semaines. https://t.co/vlWbIY7FXu
Il n’y a pas toujours de grands indices clairs qui permettent de déterminer si un joueur est sur son départ ou non. Cependant, Max Domi vient peut-être de nous en donner un.
Selon ce que rapporte Habsolument Fan, le compte Twitter de Max Domi n’a plus de description (de bio, pour ceux qui préfèrent ce terme). Avant, c’était marqué MTL, tout simplement… mais plus maintenant.
Voici de quoi cela avait l’air, selon une capture d’écran prise il y a quelques jours.
(Crédit: Capture d’écran : Twitter)
Son compte Instagram, qui faisait mention du Canadien également, est aussi vide au moment d’écrire ces lignes.
C’est le seul indice que nous avons présentement. Max Domi n’a rien dit de compromettant et n’a pas supprimé toutes ses photos avec un uniforme du CH sur le dos. Là, ça aurait été assez évocateur.
Peut-être est-il simplement fâché contre l’organisation… mais ce ne serait pas positif.
Au moment d’écrire ces lignes, tout le monde se suit encore sur les réseaux sociaux.
Il est donc difficile de dire concrètement ce que ça veut dire. Mais si on veut en tirer une conclusion hâtive, on pourrait dire que ça ne sent pas bon et que, même si ça peut avoir l’air insignifiant, je ne crois pas que ce le soit.
À suivre, donc.
En rafale
– Angela Price a confirmé que Carey Price sera de retour auprès des siens dès demain.
Lors de sa conférence de presse de fin de saison, Marc Bergevin a affirmé que Claude Julien allait mieux. Il a aussi affirmé espérer que l’entraîneur du Canadien soit en mesure de revenir derrière le banc en vue de la saison 2020-2021 de la LNH.
Ça, on s’y en attendait. Après tout, si Bergevin n’avait pas voulu de Julien, il l’aurait congédié avant la pandémie et non pas suite à un malaise cardiaque et une surprise face aux Penguins.
Dans un scénario idéal, Claude Julien se sent mieux, obtient le feu vert afin de revenir derrière le banc et reprend là où il a laissé. Toujours dans ce monde idéal-là, Julien prendrait des mesures afin d’éviter de faire monter son niveau de stress dans le tapis.
Il ferait donc comme Jacques Demers, qui a subi des douleurs à la poitrine quelques mois avant de revenir à son poste et de gagner la 24e Coupe Stanley de la Flanelle.
Tout ça est bien beau, mais il existe deux autres scénarios.
Claude Julien ne revient pas du tout parce qu’il ne se sent pas confortable à l’idée de le faire.
Claude Julien revient, mais n’est pas en mesure de terminer la saison.
S’il ne revient pas du tout, ce sera plus traditionnel comme procédé. Le Canadien aura le temps de se lancer dans la recherche d’un entraîneur et plusieurs options seront évaluées. Dominique Ducharme et Joël Bouchard seront sans doute considérés dans la course, tout comme des gars à l’extérieur.
Comme qui? Patrick Roy? André Tourigny? Pascal Vincent? Benoît Groulx? Guy Boucher?
Et Kirk Muller, lui? Serait-il considéré, lui qui est anglophone, mais qui a le CH tatoué sur le coeur? Quitterait-il si un autre homme obtenait le poste?
Parce que oui, à ce point-ci, la vraie question est de se demander ce qu’il adviendra de Kirk Muller.
Le Tigre croit que Muller ne pourra jamais rester après les derniers jours ? https://t.co/Up7PIVArR2
On sait que son futur n’est peut-être pas aussi nébuleux que celui de Max Domi, mais que certaines questions sont soulevées quand même quant à ce qu’il fera l’an prochain. En théorie, il redeviendra entraîneur associé.
Mais si Claude Julien – et les 10 millions de dollars qui restent à son contrat – devait revenir, c’est clair que certains doutes seraient présents quand même. Dans une saison qui sera encore plus stressante pour l’organisation en raison des attentes de Marc Bergevin, qui voit gros pour son club, il est possible que Claude Julien réalise que l’ampleur du défi était trop imposante.
À ce point-là, si le CH allait à l’interne, il serait peut-être impossible de ne pas se tourner vers Muller, qui est le chef des adjoints à Montréal à titre de bras droit officiel. Est-ce que d’avoir un entraîneur anglophone dans d’autres conditions que celle de la bulle ferait un drame? Assurément plus, oui.
Est-ce que Dom Ducharme pourrait être nommé en cours de saison, sans le stress des séries? Et si oui, encore une fois, quel serait l’impact sur le groupe d’entraîneurs? Sur Kirk Muller?
Si Claude Julien annonce d’emblée qu’il ne revient pas, ce sera simple et tout le monde sera fixé. Mais si Claude Julien revient au boulot (et c’est ce qu’on lui souhaite après une épreuve comme la sienne, s’il en a envie), il y aura toujours un doute qui planera.
Maintenant que le Tricolore est éliminé, les joueurs ont pu quitter la bulle et retourner chez eux pour reprendre une vie normale.
Alexander Romanov a lui aussi quitté la bulle, et bien que certains croyaient que le jeune défenseur retournerait directement dans sa Russie natale, il a plutôt décidé de faire un détour dans la ville qu’il habitera sous peu, lui qui est à Montréal selon son compte Instagram.
Si vous êtes dans la métropole, gardez l’oeil ouvert, peut-être que vous croiserez un chandail panda dans les rues de Montréal!
C’est un peu surprenant, car Romanov avait annoncé lors de son premier point de presse officiel avec le Tricolore qu’il retournerait en Russie après l’élimination du CH.
#Habs Alexander Romanov says he plans to go back home to Russia after the #Canadiens season ends to train and get ready to return to Montreal to get set for the 2020-21 #NHL season.
Est-ce qu’il s’agit d’un simple arrêt dans la métropole pour le Russe ou d’un changement de plan et d’un séjour à long terme? On sait que Romanov s’est bien intégré avec l’équipe pendant les trois semaines où le jeune a été présent dans la bulle, donc il a peut-être décidé de rester dans l’entourage de l’équipe durant la saison morte également.
En plus, s’il reste près des entraîneurs de l’équipe, ces derniers pourront mieux gérer l’entraînement du Russe et lui permettre d’être prêt selon les standards de l’équipe plutôt que de le laisser s’entraîner en Russie, où le Tricolore a moins de contrôle sur son développement.
À moins d’une énorme surprise, celui qui a été le joueur choisi avec le choix acquis avec Phillip Danault en retour de Dale Weise et Tomas Fleischmann occupera une place parmi les six premiers défenseurs de l’équipe l’an prochain. On pourrait d’ailleurs le voir prendre la place de Victor Mete dans l’alignement, comme nous vous le disions hier.
Le jeune défenseur cherche son identité et n’a pas fait ce qu’il fallait pour garder son poste ? https://t.co/potTcXTXhV
Il sera intéressant de voir les développements dans le dossier Romanov et de suivre où il sera cet été. S’il reste à Montréal, c’est un signe qu’il se plait dans la ville et qu’il apprécie les membres de l’organisation.
Quels ont été les meilleurs joueurs du Canadien durant les séries éliminatoires?
Carey Price, assurément. Fiche de 5-5, moyenne de buts alloués de 1,78 et pourcentage d’efficacité de .936.
Nick Suzuki. 4, buts, 3 mentions d’aide et différentiel de plus-3. Tout ça à un très jeune âge (il vient d’avoir 20 ans). Ne lui reste qu’à remporter davantage de mises au jeu.
Shea Weber et Jeff Petry se sont comportés comme des généraux à la ligne bleue. Ben Chiarot et Brett Kulak les ont complétés de belle façon.
Bilan du Canadien en séries: Ils sont plusieurs à avoir joué à la hauteur des attentes et quelques-uns à avoir déçu. https://t.co/Bgijrba52H
Jesperi Kotkaniemi a été excellent aussi, inscrivant 4 buts.
Jonathan Drouin a eu de bons moments aux côtés de Nick Suzuki. Son problème aura encore été son manque de constance. Mais il y a matière à être encouragé. Lorsque Drouin est jumelé à un joueur de talent brut, il est à son meilleur.
Paul Byron a été honnête. Artturi Lehkonen aussi.
On aurait aimé en voir plus de Phillip Danault, mais il a fait sa job défensivement (ce qui pourrait être son nouveau mandat de 3e centre à Montréal).
Mais il y en a trois qui ont déçu : Max Domi, Tomas Tatar et Victor Mete.
On se demande encore quelle est la qualité #1 de Victor Mete et ce qu’il apporte à l’équipe. Martin McGuire croit qu’il pourrait être sacrifié en retour d’un défenseur droitier alors que d’autres pensent que le CH conservera Mete pour sa profondeur à la ligne bleue – Marc Bergevin vante souvent ce besoin – et qu’il ne le protégera pas en vue du repêchage d’expansion de Seattle.
Bonne nouvelle! Alexander Romanov a pris de l’expérience durant ce tournoi et il sera probablement prêt à remplacer Mete dès le premier match du calendrier régulier.
Quant à Domi, il a été blanchi lors de neuf des dix rencontres du CH cet été, récoltant trois mentions d’aide dans le match hautement émotif de 5 à 0.
Je répète : 9 matchs sans récolter un seul point… et une incapacité à remplacer Brendan Gallagher (alors qu’on l’attendait) lors du dernier match.
Dire qu’il a été le meilleur pointeur de l’équipe en 2018-19 et qu’il était à la recherche d’un contrat de 6 à 8 ans (à plusieurs millions $ par saison) avant que la COVID-19 ne vienne frapper la planète.
Et Tomas Tataaaaaaaar? Il a inscrit deux buts le jour où Domi a récolté ses trois mentions d’aide, étant lui aussi blanchi lors des neuf autres rencontres. Tout ça en jouant sur le premier trio (contrairement à Domi).
Tatar avait été le meilleur pointeur de la saison régulière pourtant. Était-il game shape lorsque l’action a débuté cet été?
Disons que sur l’échelle Gallagher du guerrier (de 1 à 10, où Gallagher obtient 11, hehe), Tatar n’a droit qu’à un 1 ou un 2.
Oui, il faut être fier du Canadien 2020… mais on peut se permettre d’être déçus de ces trois joueurs-là.
Qu’est-ce que le DG décidera de faire avec Domi (RFA, arbitrage), Tatar (une année avant UFA) et Mete (RFA)? On le saura bientôt (alors que les transactions sont désormais permises pour le CH). Rappelons que le repêchage amateur et l’ouverture du marché des joueurs autonomes auront lieu en octobre.
J’ai le feeling qu’au moins l’un des joueurs mentionnés ci-dessus quittera avant novembre. Tous ne doivent pas revenir.
Est-ce que Tatar aurait dû être sacrifié en février, alors que sa valeur était (relativement) haute?
En rafale
– Il y a aussi le deuxième gardien qui doit être trouvé/identifié.