Le décès du chanteur Scott Weiland a bouleversé la planète musique la semaine dernière. Ce n’est toutefois rien par rapport à ce que Weiland a fait vivre à sa famille depuis de nombreuses années, en raison de son comportement dévastateur.
Dans une longue et méthodique lettre envoyée au magazine Rolling Stone, l’ex-femme du chanteur, Mary Forsberg Weiland, a expliqué en détail pourquoi il ne fallait pas s’apitoyer sur le sort de son ancien mari, mais bien sur celui de ses enfants.
Forsberg Weiland nomme plusieurs situations où un père «normal» devrait être aux côtés de ses enfants, mais où l’ancien leader de Stone Temple Pilots n’était pratiquement jamais : avec sa fille pour un spectacle de danse, avec son garçon pour lui apprendre à jouer au football, avec la famille lors de rassemblements, etc.
Plusieurs passages de la lettre son émouvants au possible, Forsberg Weiland ne passant pas par quatre chemins pour expliquer ses points : «Noah et Lucy ont apprécié les témoignages reçus depuis le 3 décembre. Mais la vérité, c’est que comme bien d’autres enfants, ils ont perdu leur père il y a des années. Ce qu’ils ont perdu le 3 décembre, c’est l’espoir. […] En réalité, ce que vous ne vouliez pas savoir, c’est qu’il était un homme paranoïaque qui ne pouvait se souvenir des paroles de ses chansons et qu’il n’a été photographié que quelques fois avec ses enfants au cours de ses 15 années de paternité. […] Même quand Scott et moi nous sommes séparés, j’ai passé de longues heures à tenter de calmer ses élans de paranoïa, le poussant sous la douche et lui donnant du café pour qu’il puisse se présenter aux spectacles de ses enfants. J’ai tenté à ce moment de donner un semblant de normalité à mes enfants dans leur relation avec leur père. M’occuper ainsi de Scott m’a mené à la dépression, j’ai même été faussement diagnostiquée comme bipolaire. J’avais peur que la même chose arrive aux enfants. À un moment, les services de protection à l’enfance ne le laissaient pas être seul avec eux.»
Malgré tout, on sent dans cette lettre tout le regret de Forsberg Weiland de ne pas avoir pu offrir une vie normale à ses enfants. Il n’est visiblement pas question d’amertume, mais bien de résignation.
La lettre complète peut être lue sur le site du Rolling Stone.
Photo : Facebook